Le mi-temps, temps complet en culpabilité

Je travaille à mi-temps. Deux jours et demi par semaine. Le mardi et le jeudi toute la journée et le mercredi matin. Parfois je rattrape un peu ou termine chez moi le vendredi matin.

En ce moment c'est compliqué au bureau. Sans entrer dans les détails, mon travail reste le même mais  beaucoup de changements sont à venir. Quand? On ne sait pas.

Le rythme est très soutenu depuis 15 jours, question d'urgence. 

Mon mi-temps a pas mal débordé. Ca est bien sûr senti sur l'organisation à la maison (et une semaine de vomito pour toute la famille ça n'aide pas non plus).

Vaisselle entassée dans l'évier tous les soirs (puis sur le plan de travail), pas de repas préparés à l'avance. Pas de courses faites. Oubli ou report de rendez-vous pour les enfants…, course à pieds zappée.

Bref vous voyez à peu près le tableau. Je n'ai pas l'organisation pour ce presque temps-plein, je me suis laissée déborder. Si j'étais à temps-plein, je serais certainement, même organisée en conséquence, plus débordée encore mais peut-être n'aurais-je pas cette sensation d'être à moitié partout.

A moitié au bureau, à moitié à la maison. Comme si je ne savais pas me décider. Comme si je ne savais pas choisir. 

"Ah? tu vas au bureau aujourd'hui?" Version maison

"Ah! T'es là aujourd'hui" Version bureau.

Au boulot, en ces moments de chauffe je me sens pas à l'aise, j'ai peur que mes collègues pensent que je veux moins en faire qu'eux. Même si je gagne la moitié moins.

Et bien que l'on ne me reproche pas cette demie présence, je ne me sens pas toujours comprise.

"Ah oui c'est vrai t'étais pas là!"

"Pour lundi, c'est ok? - euh je ne travaille pas le lundi. Ah oui, c'est vrai!".

Et les détails qui vous pètent le coeur en arrivant le matin "j'ai donné ton fauteuil de bureau à la stagiaire, comme t'es moins souvent là".

Pourtant je ne me vois pas du tout travailler à temps plein. Je cours déjà assez, les enfants ont besoin de moi, j'ai besoin d'eux, ça me rassure de faire certaines choses moi-même. Et puis Grand Mari n'a pas des horaires de bureau.

Et puis peut-être que je veux tout faire. 

Mi-Sabine

 

 Edit : j'ai oublié deux préciser deux choses importantes. J'ai une heure de trajet pour aller au bureau donc deux heures A/R (bravo) et à cause et grâce ce temps de déplacement, j'ai négocié un télétravail d'un jour et demi sur la semaine. Mais je m'adapte, des fois je ne télétravaille pas (même si c'est rare).

 

La pédégère vit avec son temps

En plus de vivre avec ses 4 associés et son Grand Mari, la pédégère a décidé de vivre avec son époque!

Alors, les gars, désormais, vous pouvez recevoir par mail après chaque publication de mes merveilleux billets, un joli mail avec ed'dans le lien vers le dernier billet publié.

Ouais, il était temps, mais voyez-vous j'avais pas trouvé la case à cocher sur le bouzin.

Et puis ce matin....

 

(l'art du suspense, c'est moi), j'ai reçu un mail de Blandine, me demandant comment faire pour je cite "ne rater aucune de vos publications".

Je me suis dit qu'il était temps de vivre avec mon temps.

Surtout que c'était pas la première demande (eh ouais).

Et j'ai cherché. Je dois pas être si blonde.

Donc, ce billet pour vous dire d'entrer votre mail dans la case prévue à cet effet "Newsletter, la pédégère t'écrit" (Alain Delon vit en moi) dans la colonne à gauche et aussi pour voir si ça fonctionne!

On disait que vous seriez les testeurs du bouzin?

Allez bécots les cocos, je retourne à mes feuilles carbone!

Comment ça mon imprimante peut photocopier?!

”Prends du temps pour toi”, pour qui, tu dis?

"Tu devrais prendre du temps pour toi." C'te rigolade quand une personne bien attentionnée à mon égard prononce cette phrase.

Ca peut être une amie comme mon ostéo, ou une inconnue qui sait ce qui est bon pour moi. 

Cette phrase est presque que du même niveau de loling que "Profite d'eux tant qu'ils sont petits."

Je les sais vraies ces phrases. Je m'en rends bien compte seule, comme une grande. 
Mais la vie, le quotidien, ils s'en foutent de ces jolies vérités.

Non la vie, elle ne fait que m'ajouter des imprévus, des nez qui coulent, des pieds explosés, des varicelles, des rendez-vous décalés, des courses alimentaires, des lessives, du linge à plier, des petits plats à préparer, des journées au boulot, des activités extra-scolaires, des devoirs à surveiller, encore et toujours plus encore.

Alors elle me laisse pas beaucoup de temps pour moi, la vie. (Bien que des fois, je réussis à lire deux pages de Causette aux toilettes).

Quand à profiter de la petitesse de mes associés, tout ce qui a été cité précédemment freine un peu ma vision des bons côtés quant à leur manque d’autonomie, à leur capacité à répéter 10 000 fois la même chose, à leur habilité à dresser un champ de bataille à la place de leur en chambre en moins de 15 minutes… chers collègues parents vous voyez très bien ce dont je vous parle.

Mais encore une fois, je sais voir les choses. Parce que je ne suis pas non plus complètement submergée, j’ai su m’adapter.

Je sais que Milou ne se laissera bientôt plus couvrir de bisous, alors j’en profite à fond. Je sais que Zorro ira bientôt au collège, alors je souris devant sa mèche pas rebebelle. Je sais que Rosette devient une grande fille, alors je m’attendris à fond. Je sais que Pierrafeu ne sera pas toujours casse-bonbon, alors je patiente à fond.

On va dire que ces moments de bonheur, qui surgissent dans mon quotidien sans crier gare, ce sont des petits instants pour moi.

Aujourd’hui mes associés sont encore minis et du temps pour moi (enfin plus de temps pour moi) ce sera pour quand ils auront moins besoin de moi.

 

Voilà, c'est exactement ça!