Grosse, très grosse colère

J'en avais déjà parlé dans un billet, devant la chambre en désordre des associés, je ne suis pas du genre à dire : "mes petits chéris, mais qu'est-ce que c'est que ce chantier? Et vos Playmo, c'est normal si je les ai vus enterrés dans le jardin? Ah, vous jouiez à l'enterrement? Et toi Rosette ta poupée Corolle, elle a passé la nuit dehors, c'est normal? Ah, elle voulait faire de la balançoire? Oui mais souviens toi que sa consoeur a fini décapitée par le passage de la tondeuse, tout de même.".

Non, moi c'est plutôt comme ce qui s'est passé hier soir.

J'entre dans les chambres pour un "bisou/câlin c'est le dernier après dodo" à chaque associé. Et mes yeux parcourent la chambre. Un champ de bataille dans chacune.

Comme si les playmo, les chevaliers, les poupées, les voitures cars s'étaient foutus sur la tronche toute la journée (genre guerre des gangs) à l'aide des camions de pompiers, tracteurs et autres poussettes.

C'est le soir, Sabine, contiens toi, il ne faut jamais se coucher fâché :

"PUTAIN MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE BORDEL? VOUS VOUS FOUTEZ DE NOUS OU QUOI?"

Et là devant les bouches bées de mes associés, je vire hystéro. J'hurle que je veux bien comprendre qu'ils jouent  que c'est normal, mais que non, c'est pas possible, ce n'est plus possible, ils ne respectent rien, les jouets cassés, les livres arrachés et les CD en vrac sur le parquet C'EST DU FOUTAGE DE TRONCHE.

Grand Mari toujours à l'affût du moindre gros mot prononcé par sa tendre épouse, reste coi lui aussi.

Il sait que c'est LE sujet qui me met hors de moi. De les voir bousiller leurs jouets ou de les laisser traîner dans des endroits improbables comme le fond de l'atelier plein de cambouis ça me gonfle grave.

On leur a donné des jouets de notre enfance comme ma ferme Fisher Price ou le pistolet de Grand Mari : ils ont tout cassé. Le carton de ma ferme, resté intact 32 ans après, a été déchiré à peine posé dans les mains de Pierrafeu et Zorro. Le pistolet en métal est resté dans la cour, Grand Mari a roulé dessus en tracteur.

Et j'en ai des dizaines "d'anecdotes" identiques.

La sentence est tombée hier soir, s'il n'y a aucune amélioration ils ne recevront plus de jouets en cadeau. 

Ce seront des habits, hin hin, hin.

Une toute petite partie du chantier de la chambre de Rosette.
Il manque les culottes sales qui ont déclenché ma furie.

On va en faire une montagne!

Avec nos quatre associés nous prendront bientôt la direction de la montagne, à Valmorel, grâce au Club Med qui nous offre le séjour (merciiii). Donc de ce côté là, vous en saurez plus courant juillet.

Mais en attendant, ces vacances de rêve (pas de bouffe ni de courses pendant une semaine, rien que pour ça, ce sera forcément bien), j'ai voulu vérifier que j'étais bien faite pour des vacances là haut sur la montagne.

Et là, je dis merci France Montagnes.

Grâce à leur test été "Envoyez balader vos enfants!" je sais enfin qui je suis.

Oui, j'ai besoin d'air. Pur ou pas, il me faut de l'air! Pas de l'air saturé par les cris de mes associés, ni par leur sautillements permanents, ni par leur questions existentielles "Maman, pourquoi t'as une voiture noire?".

Mais j'ai quand même envie de partir avec eux. "Vous êtes bien sur le répondeur de Mme Tordue, ne laissez pas de message après le bip."

Donc je suis une maman Rock'n'roll. Celle qui ne culpabilise pas de laisser ses associés au Mini Club (ouiiiii). Je suis quelque peu étonnée de ces conclusions car ce n'est justement pas mon habitude. Je me trouve toujours des excuses pour ne pas faire garder les enfants ou ne pas les inscrire au centre de loisirs. Alors que je sature.

"Vous êtes bien sur le répondeur de Mme Tordue, ne laissez pas de message après le bip."

Mais, bon si le test le dit, alors allons-y!! 

 

 

Si tu cliques tu pourras lire nettement que j'ai besoin de sommeil

Si tu veux savoir qui tu es vraiment, je te conseille de te rendre ici et il y a même un séjour en famille à la montagne à gagner. (Promis, si tu pars avec tes potes, on ne dira rien)

Milou à petits pas de géant

Ca y est , nous y sommes. Milou a quatre ans aujourd’hui. Ca ne me paraît pas incroyable car je l’ai vu pousser mon Milou. Quatrième d’une fratrie collée-serrée, forcément il a grandi plus vite que ses frères et sœur.

Rosette, Pierrafeu et Zorro disent qu’il est mon chouchou. Mais Milou n’est pas mon chouchou, c’est mon petit dernier. Celui qui dit encore «oh le nirhorcéros » et « je veux du sutre  dans mon yaourt » et qui répète à l’envi mais « je vous assure » et « écoutez moi c’est mon tour ». 

Celui qui met encore une couche la nuit quand il prend un bib de lait le soir, qui négocie encore pour ne pas passer au shampoing « mais j’ai pas de poux ! », qui fait pipi sur la terrasse, qui se relève dix fois tous les soirs,  qui pleure quand il n’a pas le crouton de la baguette, qui ne veut pas prêter ses jouets à son petit cousin, qui a perdu trois voitures Flash McQueen et qui n’a toujours pas touché un légume mais qui se délecte de ses crottes de nez…

Celui qui vide le lave-vaisselle presque tout seul «  Rosette viens m’aider steupléééé » et range sa chambre sans aide "Rosette viens m'aider steupléé", qui court toute la journée,  qui mange du camembert au petit déj, qui fait « du bon boulot » à l’école, qui fait hurler de rire ses frangins, qui dit « je t’aime » et qui se laisse  encore couvrir de bisous,  qui peut courir des kilomètres derrière les vélos des ses frères et soeur, qui s’habille tout seul, qui escalade le placard pour chiper des bonbons, qui « bouquine » dans son lit, qui chante en yaourt Skip the Use, qui pense qu’on a une puce dans la gorge comme dans Batman, celui qui dit que « Germaine, elle fait des majeurs d’honneur à la récré ! »

Celui qui a tellement grandi en si peu de temps.

Bon quatre Milou ! 

Bougies soufflées au soleil et en famille dimanche