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annonce grossesse gémellaire

  • Une rediff' pour la poilade !

    Marie m'a pokée dans son billet "le guide de la Belle Mère", si vous ne l'avez pas lu je vous le conseille, c'et que du vécu !

    En parlant de belle famille (et de famille), j'avais fait un billet au début de ce blog sur l'annonce aux grands-parents de l'arrivée d'un petit enfant. Et sur la différence entre l'annonce d'une grossesse "unique" et celle d'une grossesse géméllaire.

    Je m'étais bien marrée à l'écrire.

    Le voici....

    Lorsque l'enfant paraît

    L'annonce de ma première grossesse a été perçue différemment chez mes parents et beaux parents.

    Mes parents étaient déjà grands-parents et ma mère ne pensait pas qu'on se jetterait si vite dans l'aventure (je venais d'avoir 25 ans et Grand Mari, 27). « Quoi, déjà ? si, si je suis contente ».

    Chez mes beaux parents ce fut tout autre. « Ah, enfin, je me demandais si vous alliez nous l'annoncer un jour ! ».

    Grand Mari et moi faisons les choses dans l'ordre et cette annonce est arrivée 3 mois après notre mariage, autant dire que nous n'avons pas traîné. Pour l'anecdote, Grand Mari voulait des enfants quand nous étions étudiants (et sans argent) et moi toute jeune (merde) !

    C'est quand Zorro est arrivé (sans se presser) que tout a vraiment changé. Je n'ai plus reconnu mes beaux parents et eux d'ailleurs ne me connaissaient plus non plus.

    A mon arrivée chez eux, ma belle mère se précipitait vers moi, me prenait Zorro des bras et me tournait les talons.
    « Euh, bon-jour ! BONJOUR ! ». Pas de réponse. Mon beau père quant à lui a continué de me saluer (il est poli) mais il a commencé à m'ignorer! Seul le baveux comptait.  Toute leur attention, tous leurs mots, leurs sourires, étaient destinés à Zorro, j'étais invisible. Pourtant c'est moi qui avait fabriqué pendant neuf putain de longs mois cette merveille. Ma belle doche le quittait des yeux (et encore) juste pour le prendre en photo ! Mais le plus drôle (si c'est rigolo), c'est le changement radical de mon beau père. Je me doutais bien qu'il serait assez gaga mais à ce point ! Imaginez un gars de 1m95 à plat ventre sur un tapis à gazouiller pendant des heures ! Le moindre, cri, clignement d'œil, caca, déclenchait admiration chez Papi !

    Le moins drôle c'est qu'ils nous harcelaient pour l'avoir tous les week-end et comme j'avais repris le boulot aux deux mois et demi de Zorro, je comptais bien moi aussi profiter de mon fils (merde, bis). Des fois ça tournait en remontrance « tu ne me confies jamais Zorro, tu veux pas me le laisser ou quoi ? » m'a lâché un matin ma belle mère.

    Alors pour les calmer un peu on a décidé d'avoir des jumeaux. Ah, ils allaient moins faire les malins les envahisseurs beaux parents. Bon en fait on ne l'a pas fait exprès mais sur ce coup là on a été les plus forts !

    Déjà l'annonce de cette grossesse multiple.

    Je m'étais rendue seule et légère (après ce serait seule et lourde) chez ma gynécologue. Je savais que j'étais enceinte et j'étais heureuse malgré mes degueulis matinaux, du midi, du goûter et du soir de savoir ce futur bébé en moi. Quand ma gynécologue m'a demandé de lui décrire l'écran de l'écho, je me suis sentie con (elle souriait pour me rassurer, ce n'était pas une mauvaise nouvelle). Je savais bien que ça ne pouvait pas être les yeux du bébé, il était beaucoup trop tôt pour les voir et ils auraient été bien trop gros!

    Alors j'ai dit « ce sont les yeux que l'on voit ! ».

    « euh, non Mme Sabine ce sont LES bébés ! » m'a soufflé un brin anxieuse la gynéco.

    « pfffff, Grand Mari ne va jamais me croire ! ». Elle était rassurée, je réagissais et pas trop mal.

    N'empêche, j'étais tellement sur le cul de cette nouvelle que j'ai failli écraser un gars sur un passage piéton et au Carrefour j'ai juste acheté des petits suisses à Zorro pourtant le frigo criait famine (c'est un programme spécial à installer dessus).

    Comme prévu Grand mari ne m'a pas crû ! (Salaud) . Je lui ai sorti la lettre de ma gynéco. Il s'est retenu à la poignée de porte.
    On s'est trouvés comme deux gamins devant cette nouvelle. Grand Mari a un peu paniqué, moi j'étais plutôt fière. Et secrètement je me disais "une grossesse de gagnée".

    Quand j'ai annoncé au téléphone à mon père que nous allions devoir changer de voiture, il a tout de suite compris. « oh, des jumeaux, c'est génial ! » et derrière j'entendais ma mère dire « oh, non, pas des jumeaux, pas des jumeaux ! ». Là ou ça m'a fait chaud au cœur, c'est la réaction de mon frère aîné. Il appris en une seule fois que j'étais enceinte et de jumeaux en plus ! Il avait quelques trémolos dans la voix, c'est con mais ça m'a fait plaisir.

    Pour les beaux parents on avait un peu plus travaillé l'annonce. Nous sommes allés chez eux (ils habitent l'autre rue du village, trajet rapide). Zorro ne voulait pas dire bonjour (à 18 mois, quel mal poli!). "Aller Zorro vient embrasser papi et mamie et leur apprendre que tu ne seras plus tout seul pour noël prochain".

    ohhh, le scénar!

    Et là, le papi "Ah, enfin, je me demandais si vous alliez nous l'annoncer un jour ! ".

    Putain! Je vais te calmer moi! Et c'est ce que j'ai fait. Dans la famille de Grand Mari, y' a toujours une bouteille au frais pour les bonnes nouvelles (si pas de bonnes, ils ouvrent pour les mauvaises ça leur remonte le moral). Donc mon beau père se dirige vers le frigo et je lui crie "vous pouvez en ouvrir deux". Ah quel effet!

    Ma pauvre belle mère a failli défaillir! Mon beau père n'a cessé de répéter, "c'est incroyable".
    Après le plus dur pour eux, était de tenir leur langue.

    Pour Milou, nous avons pris notre temps. On voulait garder cette nouvelle juste pour nous deux.

    L'annonce de ce quatrième bébé a provoqué de la joie des deux côtés (enfin surtout chez mes beaux parents)

    Mais bizarrement maintenant plus de harcèlement. Ils se font même des voyages et nous laissent les gosses sur les bras pendant 15 jours.

    "Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grands cris" disait Victor Hugo.

    "Lorsque les enfants paraissent, le cercle de famille déguerpit à grands pas" moi je dis.