Celle qui me prend au niveau de la poitrine et qui me remonte dans la gorge et me gêne pour respirer.
Cette angoisse qui me dit de démissionner de mon boulot. « C’est vrai quoi, il faudrait que cette journée dure encore 12 heures, c’est le bordel partout, j’ai pas terminé aucuns des trucs que je devais faire, les devoirs de Zorro ont été survolés, y’ a encore le linge à pendre, il faut que je fasse la bouffe de la semaine, il faudrait trier ces putains d’armoire, acheter un lit superposé pour les garçons, trier tous ces tubes de crèmes… , faudrait que j’aille à la piscine, que je finisse le bureau de Zorro, que j’achète ces lampes de chevet, que je trie et colle toutes ces pages de magazines avec les recettes et la déco que j’aime…. c’est vrai quoi avec QUATRE enfants, j’ai pas DEJA assez de boulot ???? »
Voilà ce que me dis tous les dimanches soirs et parfois les lundis, mardis, mercredis, jeudis, vendredis mais jamais les samedis.
Je me dis que je n’y arriverai jamais !
Mais j’aime mon boulot, ce qu’il m’apporte, le tordage de cerveau auquel je me plie grâce à lui. Et je ne me vois pas être à nouveau MAF, sans issue de secours, à avoir Milou avec moi à longueur de journée à me sentir obligée de ne plus mettre les enfants à la cantine.
Quand j’étais MAF, j’assumais mal de mettre les enfants à cantine, de faire garder Milou.
J’ai repris le boulot il y a un an et franchement, je me sens mieux dans mes pompes vis à vis de la société. Attention, je ne juge pas les maf dont c’est le choix. Je connais la vie de mère au foyer pour l’avoir vécue sur de longues périodes.
Et j’aurais bien aimé réussir à assumer ce choix parce que d’un point de vue organisation c’était beaucoup plus simple comme pour les vacances, les enfants malades, les grèves, les sorties d’école…
Mais quand j’étais à la maison, il me manquait un travail.
Bref, j’ai le cœur entre deux vies.