Je ne sais pas comment débuter ce billet.
Juste je suis très en colère devant la détresse de mon amie. Cette amie n'en peut plus.
Un burn out on appelle ça.
Elle n'en peut plus de tout gérer, elle n'en peut plus surtout qu'on lui reproche d'être mère à longueur de journée au bureau. Elle et son mari n'ont aucune famille à moins de 700 km. Quand les petits sont malades (deux gars de 4 et 1 an), c'est jonglage entre nounou compréhensive, jours enfants malades et jours de congés.
Oui mais voilà, mon amie est à 80 % mais n'a pas vu sa charge de travail diminuer. Au contraire, elle a, en rentrant de congé parental (6 mois), pris un nouveau poste au sein de la même entreprise et n'a subi que de la pression vis à vis des ses absences, pourtant toujours justifiées et "en règle".
"Oh, ton enfant a la varicelle, mais tu vas l'attraper, alors?". Ne demande pas de nouvelles surtout, connasse.
Elle a deux petits de 4 ans et 1 an et elle n'y arrive plus. Pas "à cause" de ces petits, non, à cause de son travail. Ou elle ne trouve aucune compréhension, aucun soutien.
Ce travail pour lequel on l'a pressée de rentrer de congé parental (ah, vous prenez un congé parental, pas trop long alors?), ce travail pour lequel elle n'a reçu la formation au logiciel que 9 mois après ses débuts.
Son mari a pourtant participé comme il le pouvait à la garde des enfants malades (il est beaucoup en déplacement) mais quand même "elle pense trop à ses enfants" même si elle n'en parle jamais au boulot (on ne lui pose d'ailleurs aucune question) et qu'elle n'appelle la nourrice que pendant la pause de midi quand ils sont malades.
Au lieu de ça, après un appel de la nourrice lui demandant d'emmener son fils chez le médecin en urgence, on lui a proposé de reprendre un congé parental à taux plein.
Hyper motivant, hein?
Mon amie a proposé de télétravailler les jours où ça coince.
Réponse de sa chef : ouais mais tu bosserais moins qu'au bureau.
C'est surtout qu'elle ne pourrait pas fliquer son monde.
Voilà, je voulais juste dire que ça me fait chier, ça me révolte, ce putain de comportement vis-à-vis d'une jeune mère.
Quand est-ce que les parents pourront enfin concilier vie privée et vie pro?
Et surtout quand est-ce que le monde de l'entreprise, la société les y aideront en leur apportant des solutions pour qu'ils puissent bosser sereinement et que tout le monde en sorte gagnant?
Jamais?
Ma poulette (en vrai je l'appelle Pétasse), je sais que tu me lis et que tu es d'accord pour ce billet, tiens bon <3
Commentaires
je crois qu'il y a un gros travail à faire de ce côté là ; en fait je suis sûre des chefs compréhensifs il n y en a pas des masses, et ceux là faut les chouchouter.... les autres. Courage Maman. Moi j'ai choisi, et encore j'avais un président sympa....
tu as choisi?
oui des chefs compréhensifs il y en a, c'est le cas du mien ;)
Ton amie c'était moi il y a un an et demi... Depuis j'ai tout quitté pour profiter des enfants et arrêter ce tiraillement perpétuel et cette course infernal.
Depuis 18 mois que je cogite, je n'ai pas trouvé de solution à cette mentalité française qui fait culpabiliser les mères à longueur de journée, qu'elles travaillent ou qu'elles s'occupent des enfants....
Et pourtant il va me falloir y retourner d'ici la fin de l'année.... :-(
oui je me souviens très bien! Non mais par ex moi au boulot, je n'ai aucun souci vis-à-vis de la gestion du temps avec mes enfants et le travail est quand même fait!
Bon courage à toi ;)
Merci Sabine, pour cet article... qui me parle grandement par moments... à 80% sur un poste qui n'a pourtant pas bougé... heureusement pas trop de malade sur les 3, mais tout de même on culpabilise très (trop!) facilement...
Malheureusement c'est le cas de beaucoup trop de femmes :-/ on a toujours l'impression de ne pas être assez disponible pour le travail et on culpabilise vis a vis de nos enfants... Je n'ai pas de solution malheureusement, en ce qui me concerne j'ai arrêté de travailler parce qu'avec 3 enfants, et un boulot dans lequel on me demandait au nom de l'égalité de ne pas laisser ma vie privée empiéter sur ma vie pro, je me sentais au bord du brun out en effet. Mais si ça me convient pour le moment ce n'est pas une solution durable ou possible pour tous.
Lors d'un des déplacements de mon homme en Suède, à 16h45, le grand ponte de la boîte qu'il visitait s'est le vé de la réunion et a dit : "désolé il faut que je vous quitte, je dois aller chercher mes enfants à l'école." Chéri a eu envie de se lever et de l'applaudir. Pourquoi en France, c'est si difficile de faire évoluer la mentalité ? pourquoi les réunions débutent-elles à 18h45 ?
Ton amie a tout mon soutien et j'espère vraiment que les mentalités vont changer un peu plus vite.
Les chefs ont peur que tu fasses moins bien ton boulot.... ce qui n'est pas le cas si on ne te met pas de pression inutile! Tu peux être maman et bien faire ton boulot! Je ne vois pas où est le problème! Il est vraiment temps que les mentalités changent!! En tout cas, je souhaite bon courage et j'envoie pleins de pensées positives pour ton amie!
j'adore ce billet. ici une seule petite fille mais une creche pas très comprehensive. on jongle avec papa mais pas toujours facile car il travaille à l'étranger.
Un chef qui me rapelle que je dois pas oublier de poser mes jours surtout et à la fin de l'année le "ah tient il vous en reste pas beaucoup" quand lui parce qu'il est enrhumé prefere rester chez lui mais ne pose pas sa journée (55ans quand même) et réponse ben oui mais j'étais malade... des baffes se perdent
j'adore ce billet. ici une seule petite fille mais une creche pas très comprehensive. on jongle avec papa mais pas toujours facile car il travaille à l'étranger.
Un chef qui me rapelle que je dois pas oublier de poser mes jours surtout et à la fin de l'année le "ah tient il vous en reste pas beaucoup" quand lui parce qu'il est enrhumé prefere rester chez lui mais ne pose pas sa journée (55ans quand même) et réponse ben oui mais j'étais malade... des baffes se perdent
Jamais, je le crains...
Moi aussi j'en ai marre. La réponse à ta question de la fin : non, peut-être jamais (désolée, j'envoie du rêve...). En fait, ce combat, peu de personnes le mènent, peu y croient, peu en voient l'utilité. Alors c'est un travail de longue haleine. Moi je choisis d'y croire même si j'ai compris aussi que c'était à moi de changer puisque le monde de l'entreprise (et TOUTE la société, surtout les femmes, mes copines notamment) mettra bien trop de temps à évoluer dans le bon sens... Ouais, c'est triste et révoltant.
En plein dans le mile!!! Tellement vrai!! Moi aussi j'en ai parlé tellement ca me mettais hors de moi. Pourtant, j'ai pris le CP, mes filles ont 4 et 2 ans et j'ai voulu reprendre un travail... un entretien horrible où mère et responsabilité ne font pas bon ménage!!
http://joyeuxbordelaufonddujardin.over-blog.com/article-etre-mere-et-avoir-un-travail-a-responsabilite-est-ce-vraiment-incompatible-114921570.html
Mais voilà malgré tout il existe des employeurs qui ne tiennent pas compte de tout ca, qui malgré 4 ans d'abscence te font confiance pour te donner des responsabilités, qui te disent que pour eux une mère de famille est tout aussi capable et que sans mère, ils ne seraient pas là non plus!! Alors oui je vais reprendre dans quelques semaines, dans de bonnes conditions mais malgré tout franchement stressée!!!
Tellement vrai....TOUT y est vrai!!! manque juste la chef qui elle a le droit de partir en trombe pour cause "d'enfant malade à aller chercher en urgence chez la nounou mais je bosserai de chez moi et reste joignable" traduction : "je suis chef et je fais ce que je veux. tkt, je t'appelle quand je suis rentrée" et comme elle, elle bosse de chez elle, hein, et pas toi vu que t'en es pas capable, elle se plaint d'avoir encore XX jours de CP à poser avant la fin de la période réglementaire..... j'ai donné aussi... et...burn out...arret...et....jetée dehors....
Pour ça que j'ai choisi de bosser avec mon agriculteur d'homme, plus pratique pour concilier enfants et boulot, sinon c'était bosser de 13h à 20h, du lundi au samedi, 2 jours de repos (jeudi et dimanche), bosser à Pâques, les dimanches avant noel et les jours feriés (vive le commerce!!!) et aucun remerciements donc je crois que j'ai fais le bon choix Et je faisais comment les jours d'ensilage, de moisson? Pour trouver une nounou qui te garde tes gamins jusqu'à 21h dans un village où il n'y a que 2 nounous et déjà assez chargées.... En tout cas courage à ton amie car ce n'est pas simple...
Je mesure ma chance d'être prof des écoles (donc horaires plutôt cool) et d'avoir un homme qui est graphiste indépendant et qui travaille donc la plupart du temps de la maison...
Alors là tu vois, j'ai envie de pleurer. Parce que c'est exactement ce que je vis depuis mon retour de congé parental il y a ... 1 an 1/2 ... J'ai osé prendre 6 mois de congé parental après la naissance de mon 3ème enfant (parce qu'il n'avait pas de place en crèche avant), et depuis mon retour on m'en fait baver.
J'ai osé poser UN jour de congé car mon fils doit se faire poser des diabolos, et j'ai eu des tas de remarques sur le fait que je ne serai pas là, et que bon, son père pourrait bien s'en occuper non, ... mais aucune question sur son état de santé, ou sur le type d'intervention qu'il allait subir. Le tout venant de mes collègues ... toutes des femmes, et mères de famille en plus ...
Ce billet est très touchant. Très vrai. Et c'est bien le problème. Pour bosser désormais dans le domaine de la vie professionnelle des femmes, avec les thématiques de conciliation vie pro/vie perso, de coaching pour femmes, d'atelier sur la parentalité, je sais que ce type de situation est malheureusement banale. Il faut arriver à faire changer les mentalités. Pas seulement chez les hommes. Parfois les pires crasses viennent des femmes entre elles ! Elle peut tout de même se tourner vers la HALDE en cas de discrimination importante. Ils l'aideront. Au moins, ils l'écouteront. Comme tu le fais si bien toi aussi. Être une femme de nos jours c'est se battre continuellement contre des préjugés.
Serrons nous les coudes et vive les réseaux "féminins" qui luttent à leur échelle dans chaque entreprise contre ce type de pratique.
Tout est compliqué! Quand tu n'as pas d'enfant, tu entends "on va l'embaucher, mais espérons qu'elle n'en pondra pas un ou deux!" Quand tu as des enfants tu entends " Purée des enfants si jeunes c'est tjs malades"...
Perso j'ai pris un Congé parental. Parce que pas LE CHOIX! Famille a 800KM à l'époque, 2 loulous avec 19 mois d'écart, donc pas possible financièrement de les mettre en garde...un déménagement! Maintenant suis au chômage, et je ne trouve pas parce c'est bouché, mais aussi et sans doute parce que je viens d'un congé parental!
TOUT EST COMPLIQUE
Je lui souhaite bcp de courage, mais je lui dirais surtout de penser aussi à elle!
Sans parler du fait qu'on ne voit plus nos enfants. Tu pars à 8h30, tu reviens à 18h30-19h tous les jours. Et malgré cela, tu passes pour une "maman" et tu n'as pas de promo parce que tu n'es pas dans les discussions du soir où tout ce joue, dans les couloirs. Je croyais avoir trouvé la solution en tant que freelance mais la limitation dans le temps de l'auto-entreprise risque de tout chambouler, une fois de plus.
Oh que je comprends ton amie.....
Ne m'en parle pas j'angoisse déjà pour ma reprise..
Je reprends le 5 octobre à 80% et je vais changer de poste.. et je ne connaitrai mon nouveau poste que fin septembre..
Et donc ma charge et mes horaires de travail aussi..
Par contre on m'a déjà expliqué que pour mon 80%, les lundis mercredis et vendredis étaient complets.... Sachant que je demande le lundi après-midi et le mercredi après-midi...
Toit ca après 7 ans de bons et loyaux services où ils ont passé leur temps à dire que je suis un bon élément, disponible, digne de confiance, travailleuse, bla-bla-bla.......
Tout pour être sereine quoi...
Le must : je ne peux pas faire ma demande de 80% à l'avance, je dois la faire PILE POIL 2 mois avant ma date de reprise, et auprès du secrétariat, ce qui veut dire que je dois me rendre à mon boulot le 5 aout.. Le terme étant prévu le 28 juillet.......
A bb3 c'est déjà calculé je m'arrête 3 ans.. Et j'en profiterai pour voir pour me reconvertir en ass mat..
Il n'est pas humain qu'une femme en vienne à faire des burn-out à cause de la mauvaise volonté des employeurs..
Tellement dommage toute cette pression!
Les entreprises ont pourtant tout intérêt à faire évoluer les modes de management, à assouplir et faire confiance, ça serait vraiment gagnant-gagnant.
J'ai eu un boss comme ça, très exigeant mais qui me laissait une grande liberté d'organisation du moment que le taf était fait. Je crois que je n'ai jamais été aussi efficace qu'avec cette relation de confiance.
voilà, c'est exactement ça! on peut être exigeant et inciter à la confiance dans le travail! J'ai la chance d'être dans ce cas là et c'est pour cela que j'abuse, puisque de toutes les façons, le travail je le fais et bien!
Même si ce n'est pas adaptable à toutes les situations, rien n'empêche de trouver les solutions, enfin sauf le manque d'humanité.
Attention je vais faire un commentaire "polémique" ! je ne remets pas du tout en cause ce que j'ai pu lire d'autres personnes qui ont commenté ci-dessus, puisque chacune a droit à son point de vue, mais voici le mien...
Je pense que le problème soulevé par ton article est une affaire de choix... et je vous demande, à toutes, de vous mettre dans la peau d'un employeur : vous avez une employée que vous payez un salaire X pour remplir une mission Y. Parce que cette employée est une femme, un jour, elle fait des enfants, un jour, ses enfants sont malades, peut être même très souvent, et l'employée doit s'absenter aussi souvent pour s'occuper de ses enfants... et c'est bien normal.
Toutefois, est-il normal que "vie privée" empiète sur "vie pro" (puisqu'on refuse aussi l'inverse ?). Est-il normal que cette maman garde le même salaire alors qu'effectivement, en étant souvent absente, il y a de fortes chances qu'elle soit moins efficace (et à celles qui s'apprêteraient à répondre "mais bien sur qu'on peut être tout autant efficace en étant absente 1 ou 2 jours par semaines pour cause d'enfant malade : ne vous voilez pas la face svp.). Est ce le "job" de l'entreprise que "d'assumer" les problèmes des femmes rencontrées face à la maternité ?
Je ne le crois pas.
Ce que je crois, c'est que si nous sommes trop nombreuses à lever le poing en l'air en racontant à nos employeurs que nous avons beau être mères, nous voulons conserver les mêmes avantages / mêmes salaires tout en travaillant moins, en étant moins disponibles, en pouvant s'absenter du jour au lendemain même si JUSTEMENT, demain, c'est la réunion hypra stratégique sur "le Gros Projet" sur lequel on travaille... Si nous sommes trop nombreuses à lever le poing, alors les employeurs arrêteront d'embaucher des femmes, ou les choisiront trop jeunes pour faire des enfants, ou trop vieilles pour en avoir de nouveaux.
La vie pro n'a pas a empiéter sur la vie privée.
Et, tout autant, la vie privée n'a pas a empiéter sur la vie pro.
Je suis une mère, ce n'est pas un "métier" facile, et l'une de ses composantes et d'apprendre à gérer, en permanence, à coup de bouts de ficelles, et souvent sans l'aide vraiment efficace de messieurs les papas.
Mais je crois que si l'on ne parvient vraiment pas à gérer nos vies, entre celle de maman et celle de son boulot, puisqu'on ne peut pas changer ses enfants, les maladies qu'ils attrapent ou le temps qu'ils ont besoin qu'on leur consacre, ce n'est pas à notre entreprise de changer.
C'est, peut être, à nous de changer d'entreprise, ou de trouver un job plus en adéquation avec les contraintes et obligations qui nous sont imposées par notre vie personnelle.
pour ma part mon employeur accepte très bien mon "rôle" de maman et les aléas qu'il comporte. Et truc de dingue, le boulot est fait, même si je prends des journées pour mes enfants, car chose incroyable, je m'organise pour que mon travail soit fait = tout le monde est gagnant.
Et aussi concernant mon amie, elle n'a que très peu utilisé de jours de congés pour s'occuper de ses enfants et à utiliser aussi ses jours enfants malades auxquels elle a le droit.
Et malheureusement parfois on a pas le choix, il faut travailler et je pense que de mettre à la pression à une mère au lieu de chercher des solutions comme le télétravail ponctuel, tout à fait possible dans le cas de mon amie, c'est tout ce qu'il y a de plus démotivant.
En fait, le fait que ça les dérange, j'ai parfaitement compris. Mais dans une boite tournée vers la maternité etc, j'ai mal vécu les mails un peu culpabilisants sans même un petit "et la petite, ça va ?" en fin de journée.
Je sais que mes patrons, en cas d'enfant malade font des pieds et des mains pour trouver quelqu'un pour garder les enfants mais tu vois, moi je ne peux et ne veux pas faire ça. Dans ma famille, je passe un peu pour la feignasse "attends mais tous les enfants sont malades etc décroche un peu !" mais je peux pas. Ils n'auront qu'une seule petite enfance, je veux pas regarder d'autres gens les élever et prendre soin d'eux quand ils sont malades.
Par contre, si (je dis bien si :D) j'ai un autre enfant et que cette condition ne me convient plus, je reprendrai le boulot (si j'en trouve) et trouverai un mode de garde.
Jumeaux l'experience impossible : je ne suis tu t'en doutes, pas d'accord avec toi. Le temps de travail est le temps de travail. Que l'on prenne un jour de congé pour s'occuper de notre enfant ou pour aller faire du kite surf ne regarde pas notre employeur. Etre disponible autrement ne signifie pas l'être moi. Dans le cas d'un 4/5 (j'ai testé pour vous), cela signifie en revanche gagner 1/5° en moins mais faire le même boulot avec plus de pression encore. En ramenant du boulot à faire le soir. Malheureusement, ton avis est largement partagé en France où il est de bon ton de rester au bureau tard le soir même si ça ne sert qu'à notre personnal branding.
Pas de problème quant à ton désaccord, mais alors, sur d'autres arguments j'espère car, comme toi : prendre un jour de congés pour telle ou telle raison ne regarde en effet pas notre employeur. Je ne parlais pas de la "pose de congés" que sous entend avoir des enfants malades, mais plutôt les absences imprévisibles : si l'on a envie de partir je ne sais où faire une semaine de Kitesurf, on pose ses congés en avance. Si bébé est malade, en général, on quitte le boulot sur le champ, on pose le congés après, ce n'est à mon sens pas la même chose.
Prendre un 4/5 et garder le même volume de travail : il y a un problème, en effet. De quel côté est-il ? Celui de l'entreprise, qui a accepté le 4/5 et refuse d'amoindrir la masse de travail (c'est tout bénéf avec un salaire moins important !)... Ou celui du salarié, qui accepte que l'on attende de lui autant qu'avant alors que le nombre de jours qu'il passe au travail et son salaires ont contractuellement diminués ?
Enfin, que mon avis soit partagé, je n'en doute pas, par contre, je n'ai aucunement parlé du "présentéïsme" qui est en effet de mise dans beaucoup d'entreprise. C'est un autre sujet... et je partage ton point de vue. Personnellement, si j'ai fini mon boulot, que je maîtrise le "reste à faire" et sait que je ne serais pas en retard, même s'il est 16h30... je rentre à la maison.
Jumeaux, l'experience impossible (pourtant ça arrive à des gens bien), la totalité de ton raisonnement repose sur, je te cite :
"Parce que cette employée est une femme, un jour, elle fait des enfants, un jour, ses enfants sont malades"
Alors ça fausse tout. parce que tu ne fais pas des enfants parce que tu es une femme, mais parce que, le plus souvent tu es en couple. Parce que les hommes aussi font des enfants.
Là où, par contre, je te rejoins, c'est le CHOIX qu'on fait. Et ce choix nous est à touS (oui, touS) personnel. S'arrêter, ou non. Prendre un mi-temps ou un 80%, ou reprendre à temps complet. On a touS nos raisons.
J'aurais pu reprendre un boulot de cadre comme j'avais. Mais je voulais voir mes enfants. j'ai pris un mi temps. Financièrement, je peux. Mais je suis assistante, et plus responsable (sur le papier du moins). C'est mon choix. j'emmène mes enfants à l'école, on les récupère à 17H30. Du luxe pour beaucoup. Mon luxe.
Enfin, je pense que c'est assez difficile de se positionner comme un chef, une entreprise. Meme avec toute l'humanité du monde, forcément que des absences trop répétées gènent au bon focntionnement de la boite. Mais bien évidemment c'est pas de gaité de coeur qu'en tant que mère on s'absente pour les enfants malades. Je ne sais pas s'il y a une solution à ça... (enfin ma boite l'a trouvée, j'ai pas de jours enfants malades, c'est du sans solde)
Mais Juju, MON raisonnement ne repose pas sur ""Parce que cette employée est une femme, un jour, elle fait des enfants, un jour, ses enfants sont malades" : c'est la façon dont raisonnent les entreprises. Je ne dis pas qu'elles ont raison, mais en attendant, on ne va pas remettre en question le fait que du point de vue d'une boîte, il vaut peut être mieux embaucher un homme car lui AU MOINS il ne partira ni en congés mat, ni sera celui que la crèche appelle quand un bébé est malade... C'est triste, mais c'est comme ça. C'est la nature qui nous a faite capable de porter des enfants, c'est génial, mais c'est difficile de concilier une vie pro en parallèle de cette "capacité".
Pour le reste, je partage, et j'admire ce choix que tu as su / pu prendre !
Bon, j'ai tout testé pour ma part. Des journées archi longues pour le grand avec garderie le matin et garderie le soir. Je courais TOUT LE TEMPS, je ne le voyais presque pas.
J'ai fait le choix (et ma boite a été délocalisée donc c'était une bonne occasion) de rester à la maison au moins 2 ans avec la petite pour profiter d'elle. Financièrement, j'ai dû bosser en freelance et aujourd'hui je me pose des questions sur ce choix. Ca marchait du tonnerre et là un peu moins, donc je me dis "reprendre le boulot à l'extérieur (il faut déjà le trouver) et trouver un mode de garde, ce qui nous plomberait financièrement ?" ou continuer comme ça pendant encore une année, jusqu'à l'école.
En tant que freelance, je me déplace une fois par semaine, une journée entière. La moindre maladie infantile qui tombe sur cette journée met la boite dans la panade. Il y a peu de temps j'en ai pleuré parce que je recevais des mails genre "on a VRAIMENT besoin de toi aujourd'hui" - ce dont j'étais consciente, mais la solution était où ? Laissez ma petite à des inconnus, malade et assumer ma tâche ou rester et culpabiliser à mort ?
Et là, en réfléchissant à une nouvelle maternité je me demande s'il ne vaut pas mieux tout mettre entre parenthèse jusqu'au trois ans de son enfant (si on arrive à le faire...)
non mais Nanette, je comprends tout à fait le point de vue de tes employeurs sur le fait que si ta petite est malade le jour où tu dois bosser, ça les met dans la panade, mais je dis MERDE.
Parce que personne n'est irremplaçable! et il y a des cas de force majeur, et ta petite n'aura pas toujours 2 ans!
Quant à s'arrêter complètement pour une nouvelle maternité jusqu'aux 3 ans, c'est la solution "pratique" mais au bout d'un an, si ça ne te convient plus?
Je sais de quoi je parle, c'est ce que je pensais faire pour Milou et j'ai repris quand il avait 18 mois....
Difficile cette question là !
Parce que même dans une entreprise à 75% féminine, dans un service à 99% féminin, avec une manager qui a eu 4 enfants et qui étais extrêmement compréhensive et arrangeante... Je me sentais tiraillée entre boulot et vie familiale.
Je n'ai pas fait de burn-out a proprement parlé mais une petite dépression qui m'a obligée à m'arrêter un mois entier !
Même avec un entourage professionnel compréhensif, même avec un accord sur des horaires facilitant ma vie familiale (arrivée à 8h30, départ à 17h30), même en prenant 3 mercredi sur 4 pour m'occuper de mes enfants (temps partiel à 9/10ème + RTT). Je culpabilisais.
Parce que le culte de la femme performante à tous les niveaux est tenace !
Je faisais du bon boulot (et j'avais la chance d'avoir une chef et une équipe qui me le disait), mais si je voulais le faire encore mieux pour faire progresser l'entreprise, le service, il fallait que je rapporte du boulot à la maison : frustration, parce que c'était une limite que je ne souhaitais pas franchir. Il a fallu que j'apprenne (sans y parvenir) à faire mieux en moins de temps !
J'avais des horaires "sympas" pour une salariée parisienne. Mais je ne voyais jamais la maitresse, et rentrait à la maison quand il était déjà l'heure de dîner ! (j'avais de longs trajets !) Je ne voyais pas ma fille le matin, et très peu le soir. Et les week-end étaient occupés à faire le ménage, les courses, les lessives... Frustration et culpabilisation de nouveau.
Dans aucun aspect de ma vie de femme, je ne trouvais un épanouissement satisfaisant. J'ai fait le choix de prendre un congé parental à l'arrivée de mon deuxième. De me poser une année au minimum pour réfléchir aux choix de vie que je devais faire pour moi, pour mes enfants, pour mon mari.
Parce que oui, c'est une question de choix en grande partie.
Mais choisir est un luxe par les temps qui courent ! Malheureusement ! Beaucoup de femmes n'ont pas le choix.
La société française, les mentalités en général manquent de souplesse et de "facilitateurs" : quand je pense que le gouvernement veut réduire le statut et les conditions d'auto-entrepreneur, alors que beaucoup de workingmum font justement ce choix là pour se lancer dans l'entrepreneuriat, continuer à travailler tout en essayant de concilier au mieux vie professionnelle et vie familiale.
Quand je pense que le gouvernement veut réduire les aides pour l'emploi d'aide à domicile (garde d'enfant, aide ménagère...)
Et arrêtons de penser que même si tout est fait pour que nous arrivions (patron compréhensif, mari présent, enfants adorables...) nous ne pouvons pas tout mener de front sans difficultés, sans culpabilité. Que celle qui y arrive me donne sa recette secrète. Je pense que nous serions nombreuses à lui piquer ;-)
bonjour j'ai 4 enfants de 5 à 11 ans. dans ma boîte, les jours enfants malades ne sont pas payés non plus donc c'est des congés ou du salaire en moins......alors lorsqu'ils sont vraiment malades, je râle et je les garde un jour à la maison ou...je les prends avec moi au bureau ( je suis comptable) ils lisent, ils dessinent et je bosse!
je sais: j(ai de la chance!
ça me révolte aussi de voir ça! bon courage à ton amie, plein de courage! j'suis deg pour elle!
m'étant entendu dire pas plus tard que ce midi que ma fille était quand même une petite nature et que je pouvais la laisser seule (malade!!!) à la maison, je compâtis terriblement
C'est un vaste problème, qui conerne à la fois les employeurs mais aussi l'égalité entre hommes et femmes. Il est quand même bien dommage que la femme soit - la plupart du temps - la seule dans le couple à culpabiliser... !
J'ai un contre-exemple (il est minoritaire mais autant le dire, ça remonte le moral !) : une amie à moi a appris qu'elle était enceinte alors qu'elle venait de passer avec succès un entretien d'embauche. Quand au téléphone on lui a confirmé la bonne nouvelle, elle a dit immédiatement que sa situation avait changé, qu'elle était enceinte... Et bien on l'a félicitée, et on l'a gardée !! (et c'était une boîte privée - je précise -) Donc l'espoir existe...
Il faut dire aussi que la situation est un peu différente selon la façon dont on vit sa situation professionnelle. C'est plus facile de tenter de tout concilier quand on a un travail intéressant, épanouissant, auquel on tient. Plus difficile quand le travail n'est que contraintes et soumissions. Et ça aussi c'est bien injuste !
Quoi qu'il en soit, je ne vois pas d'autres solutions, pour changer tout ça, que d'avancer dans l'égalité Hommes / Femmes : quand les hommes s'investiront autant que les femmes dans l'éducation et la "garde" de leurs enfants, alors les employeurs n'auront plus aucune raison de discriminer les mères ! Bon courage en tous cas à ton amie... je lui souhaite vraiment de trouver, dès qu'elle le pourra, un employeur plus intelligent et des collègues plus sympas !
Sujet passionnant sur lequel on se rend compte que la mentalité française est parfaitement obsolète.
Il est HYPER compliqué de tout gérer, sauf si une relation de confiance est établie entre le patron et l'employé.
C'est pour cela que les propos de Jumeaux l'expérience impossible me hérissent le poil.
Cela s'inscrit dans un raisonnement qui doit être combattu, à mon avis.
Pour ma part, je suis chef d'une équipe de 20 personnes à 75% masculine. Quand un des employés (homme ou femme) me demande à arriver plus tard ou partir plus tôt ou carrément s'absenter parce que son enfant est malade, je dis oui. Et il n'y a aucun abus.
Parce que ça me paraît juste normal de mettre de l'humanité dans les relations professionnelles.
Parce que je suis persuadée qu'établir ce genre de relation rend les personnes plus efficaces, parce que la personne stressée par l'état de santé de son enfant ne sera DE TOUTE FACON pas efficace, et parce que cette personne va m'être reconnaissante d'avoir été à son écoute et une relation gagnant-gagnant va s'instaurer (je sais que je vais pouvoir lui en demander plus à une autre occasion et elle le fera volontiers).
De mon côté, je suis sans doute plus sensible à ce genre de demande parce que je suis mère célibataire la semaine, avec ma famille et mes amis à 1000km de là et que je dois jongler entre la nounou, la baby-sitter et une petite dose de culpabilité quand je finis mes journées à 23 heures.
Je sais très bien que mon chef se fout totalement des sacrifices ou des difficultés ou de la dose de stress que cela implique pour moi. J'accepte la règle du jeu, c'est pas pour cela que j'ai envie de la reproduire.
Germaine, que la mentalité française te hérisse le poil, je le conçois, mais pas mon commentaire, je l'espère, puisqu'au final je ne donne pas mon opinion personnelle mais le reflet dur et froid de ce qui se passe, justement, dans cette société.
Dans mon monde idéal les femmes seraient aussi bien payées que les hommes mais pourraient interrompre leurs carrières et les projets sur lesquels elles travaillent pour partir en congés maternité, laissant l'entreprise peut être dans la panade, sans que cela ne pose de problème à personne.
Dans mon monde idéal une femme (ou un homme !) avec un poste important pourrait quitter la réunion à laquelle il ou elle assiste ou le dossier qu'il ou qu'elle est en train de boucler parce que la nounou vient d'appeler et que la petite derniere à 39 de fièvre. Et cela, sans que cela n'embarrasse du tout son employeur, bien entendu.
Dans mon monde idéal hommes et femmes gagneraient le même salaire. Alors que tout le monde sait - et constate (à nouveau, ce n'est pas un jugement, c'est ce qu'il se passe !) - que ce sont les femmes qui sont le plus absentes à cause de leurs enfants, que ce soit pour les concevoir, que pour s'en occuper.
Mais nous ne sommes pas dans mon monde idéal.
Nous sommes dans un monde - aussi - où l'emploi manque. Où avoir un travail, un salaire, n'est pas un "du" de la société envers son membre. Tant qu'il y aura plus de personnes qui souhaitent travailler que d'emplois disponibles, chacun(e) devra accepter les règles du jeu : si tu as un job, des enfants, et que tu as du mal à concilier les deux (c'est à dire que ton job souffre du fait que tu as des enfants, parce que tu t'absentes, ou autre), sache qu'il y aura toujours, dans la tête de ton employeur, une petite pensée du genre "si j'embauchais quelqu'un d'autre (une plus jeune / une plus vieille / une plus dispo / une qui gère mieux sa vie pro et perso... ou un homme), ça serait plus simple".
C'est pas un avis, c'est pas un jugement, c'est un constat.
On peut essayer de se battre contre ça. Libre à nous. Mais je pense que l'on se cantonnera à continuer de nous plaindre contre nos employeurs, nos chefs - sauf contre toi, puisque apparemment tu es le type de chef que nous rêvons toutes d'avoir (et je dis cela sans ironie !). Plutôt que de nous battre contre des moulins, je crois qu'il faut simplement comprendre les règles du jeu. Si on les accepte, on s'adapte - et c'est ce que beaucoup de femmes, dans les précédents commentaires, relatent. Pour concilier vie pro et vie perso, et parce qu'elles n'y parvenaient pas dans leur emploi, elles ont décidé de changer de job, ou prendre un congés, ou pousser une gueulante.
Si on n' accepte pas ces règles... on écrit des posts sur des blogs un peu anonymes, on raconte ses problèmes à ses copines, parce que ça fait du bien, ça soulage... Mais le lendemain, on retourne au boulot et on souffre.
Je trouve ça dommage.
Jumeaux l'expérience, mon attaque n'était bien sur pas dirigée contre toi mais contre le raisonnement que tu soulignais.
Je suis persuadée que c'est un travail de longue haleine qui nous attend mais je n'accepte pas la fatalité et je pense en effet qu'il faut se battre (oui, je suis restée une ado dans l'âme).
Ça ne veut pas dire refuser les règles (je me les applique et j'en souffre souvent), je suis bien consciente que ça ne marche pas comme ça. J'ai pris le parti de faire changer les choses à mon très modeste niveau et je fais du lobbying auprès de mes pairs pour les convaincre que non, bosser systématiquement jusqu'à pas d'heure tous les soirs c'est pas être impliqué, c'est juste ne pas savoir gérer son temps.
Bon, je ne fais pas encore beaucoup d'émules chez les plus vieux (le poids des mentalités autant que celui de l'âge), mais je pense que quiconque gère une équipe peut appliquer ces principes et que les choses changeront de cette manière.
Et un peu plus d'égalité au sein des couples, voilà également une autre manière de faire changer les mentalités.
Et bien moi j'en ai eu marre de partir le matinà 7h30 et rentrer à 19h donc j'ai dit que j'arrêtais le mois dernier, je veux être davantage là pour mes enfants et je sais que c'est impossible de concilier les deux, alors je vais me mettre en quête d'un boulot alimentaire qui me permettra de terminer à 17h max, ce ne sera pas très passionnant mais on ne peut pas tout avoir hein ! Enfin c'est super rare.
Débat sans fin....
Je suis une très très grande chanceuse car ma maman est toujours dispo en cas de maladie ou abscence de maitresse...
Mais je suis bien consciente que sans elle je me ferai des noueuds dans la tronche.Car niveau pression ma boss est une championne !
Des pensées a ton amie
j'aime ton billet Sabine, comme d'hab...
Je n'aime pas l'idée que "c'est comme ça", et les (pauvres) entreprises n'ont pas le choix. Les entreprises, ce sont des personnes qui changeront si elles comprennent que lorsque l'équilibre vie pro/vie familiale est trouvé, alors la femme est d'une efficacité redoutable dans ses fonctions.
Une mère est bourrée de ressources liées à son role de mère (résistance au stress, sens de l'organisation, capacité à s'adapter à de nouvelles situations inconnues, etc.
Lorsque les personnes dans les entreprises comprendront que les mères (tout en respectant leur quota horaire) ont besoin de bienveillance sur ce rôle qu'elles jouent, elles obtiendront d'elles beaucoup plus.
Quand je te lis, tu en es un bon exemple Sabine. On ne t'embête pas et le boulot est fait. Tu te débrouilles pour le faire, parce qu'on te fait confiance sur ta capacité à le faire, malgré la neige, le bus en panne, l'école en grève, la varicelle en épidémie, le voisin embourbé.
Embrasse ta copine, emmène la manger des macarons. Je pense bien à elle.
j'aime ton billet Sabine, comme d'hab...
Je n'aime pas l'idée que "c'est comme ça", et les (pauvres) entreprises n'ont pas le choix. Les entreprises, ce sont des personnes qui changeront si elles comprennent que lorsque l'équilibre vie pro/vie familiale est trouvé, alors la femme est d'une efficacité redoutable dans ses fonctions.
Une mère est bourrée de ressources liées à son role de mère (résistance au stress, sens de l'organisation, capacité à s'adapter à de nouvelles situations inconnues, etc.
Lorsque les personnes dans les entreprises comprendront que les mères (tout en respectant leur quota horaire) ont besoin de bienveillance sur ce rôle qu'elles jouent, elles obtiendront d'elles beaucoup plus.
Quand je te lis, tu en es un bon exemple Sabine. On ne t'embête pas et le boulot est fait. Tu te débrouilles pour le faire, parce qu'on te fait confiance sur ta capacité à le faire, malgré la neige, le bus en panne, l'école en grève, la varicelle en épidémie, le voisin embourbé.
Embrasse ta copine, emmène la manger des macarons. Je pense bien à elle.
Merci Cécile ;) Mais depuis que je te connais, je sais que tout ça est possible! (Minute fleurs)
Le souci c'est que ma cop's vit très loin de chez nous. Ou nous de chez elle et si je pouvais sauter dans un train, je le ferai...
2 enfants en 2 ans...
2 congés maternité durant lesquels mes remplaçantes doivent prendre en charge une partie seulement de ma fiche de poste (parce que tu comprends elles ne peuvent pas tout faire... sous entendu, mais toi si ....)
Après la naissance du grand, la reprise du boulot s'est faite en douceur, parce que la séparation était difficile. Etre au bureau était ma bouffée d'oxygène.
Pour ma deuxième, la séparation a été bien plus facile. Mais avec la fatigue, les neurones perdus pendant la grossesse, le transport, les siestes décalées l'allaitement plus difficile à gérer ...
et bien je dis stop. Je serai en congé parental fin juin. Ma cadette a deux ans, je pourrais me dire, "on a fait le plus dur ça serait dommage d'arrêter maintenant".
Je n'en peux plus de courir entre la garderie, l'école, le train, le métro.... Je suis vidée, malgré un papa très présent et à temps partiel lui aussi. Je n'arrive plus à m'impliquer assez au travail, même si ma fiche de poste a été allégée depuis. Et mes enfants me font bien sentir que 32h au bureau + les transports, c'est trop, bien trop...
Donc nous changeons de rythme. Parce que nous le pouvons financièrement. et parce que la dépression / le burn out, c'est déjà fait... J'ai besoin de cette pause pour aller mieux, même si je flippe vraiment de passer 24h/24 avec mes doudous (#mèreabsente)
Et je vais en profiter pour créer mon activité, c'est sûr...
En attendant je serai à Paris jeudi prochain pour la journée maman travaille :-)
Et pourquoi pas plus de garderies au sein même des entreprises ?
Il faudrait regarder de plus près les solutions expérimentées en Suède, où notamment les hommes participent autant que les femmes à la garde des enfants et aux tâches ménagères.
Ben,ça c'était ma vie avant... Avec des remarques du genre "dommage que vous soyez une femme" ! ou après mon 3e congé mat. :"alors j'espère que vous n'allez pas en faire 12 (enfants) !"... J'étais manager, jamais la même prime que mon collègue homme, jamais les mêmes augmentations de salaire, parce que je n'étais pas assez "dispo"... alors oui, à force ça démotive, je suis passé d'un temps complet à 80%, puis 70%, puis 65%, puis 50%... et puis j'ai arrêté... et maintenant je suis assistante maternelle et je travaille hors mercredis et vacances scolaires... Alors, oui, c'est plus facile de concilier vie professionnelle et familiale... mais par ailleurs, j'aime ce que je fais, mais bon, c'est un peu frustrant après avoir travaillé en bibliothèques et dans l'édition pendant 16 ans...
Habituellement je sous marine mais aujourd'hui le billet me fait réagir... Je bosse à temps complet, 38h/semaine, un mari continuellement en déplacement, aucune famille, pas de nounou (mes enfants ont 6 et 8 ans donc les gardes occasionnelles n'intéressent pas) et un patron qui a toujours refusé un temps partiel (80 ou 90%).
J'habite à 20 kms de mon boulot, mon fils est dyslexique (2seances d'orthophonie par semaine) et quand je vois "ecole" s'afficher sur mon écran de portable ou qu'un des enfants est malade, c'est le stress total.
Je n'ai aucun jour enfant malade et bien sûr pas assez de congés.
Et THE pompon : mes collègues (toutes a 80%) ont des maris supers dispos et de la famille corvéable a merci. Je suis donc THE bête noire de ma boîte avec les réflexions continuelles...
Ça fait des années que je cherche une solution mais télé travailler c'est le monde rêvé des bisou ours, ça n'existe que dans les livres...
Habituellement je sous marine mais aujourd'hui le billet me fait réagir... Je bosse à temps complet, 38h/semaine, un mari continuellement en déplacement, aucune famille, pas de nounou (mes enfants ont 6 et 8 ans donc les gardes occasionnelles n'intéressent pas) et un patron qui a toujours refusé un temps partiel (80 ou 90%).
J'habite à 20 kms de mon boulot, mon fils est dyslexique (2seances d'orthophonie par semaine) et quand je vois "ecole" s'afficher sur mon écran de portable ou qu'un des enfants est malade, c'est le stress total.
Je n'ai aucun jour enfant malade et bien sûr pas assez de congés.
Et THE pompon : mes collègues (toutes a 80%) ont des maris supers dispos et de la famille corvéable a merci. Je suis donc THE bête noire de ma boîte avec les réflexions continuelles...
Ça fait des années que je cherche une solution mais télé travailler c'est le monde rêvé des bisou ours, ça n'existe que dans les livres...
euhhh, je vis chez les Bisounours alors ;) Car dans mon cas je télétravaille 1,5 jours par semaine sur les 2,5 pare que je suis à 1 h de voiture. Et quand les enfants sont malades ça m'arrive de télétravailler à temps plein.
Je sais que ma situation fait figure d'exception mais comme je l'ai déjà dit, le travail est fait, quitte à bosser le soir ou à prendre des RDV boulot pdt mes vacances, ça m'arrange et ma chef ne voit pas la différence= tout le monde est content.
Bon courage à toi, sans aide en cas de coups dur, c'est compliqué!
Bonjour,
je réagis à "je n'ai pas de jours enfants malades"... Le droit aux jours enfants malades est inscrit dans la loi... Toute personne salariée y a droit... Ok, c'est peu de jour, mais ça a le mérite d'exister.
http://vosdroits.service-public.fr/F151.xhtml
Le souci de mon boulot c'est que je travaille sur un logiciel spécial... Et j'ai besoin continuellement de consulter des dossiers. Bref, impossible de travailler à la maison. Tu travailles dans quelle branche ?
Et tu vas forcément connaître la boîte dans laquelle je bosse : la SAFER (mais pas de ta région) ;)
Pourtant il y a des solutions comme accéder à distance au réseau ;)
Oui mais je suis juste une "simple assistante" moi donc quand les techniciens ont besoin de moi, appellent pour que je leur donne des éléments d'un dossier, il faut que je l'ai sous les yeux. Beaucoup de documents que je prepare doivent etre signés par la direction et mis dans un parapheur signé le jour même, etc... Tout ça de chez moi c'est impossible...
Et puis, je te laisse imaginer quand je suis absente, que le téléphone du service sonne du coup dans le vide, que personne n'est la pour faire l'accueil, ou qu'un technicien veuille un renseignement alors qu'il est sur le terrain...
Nul n'est irremplaçable ? C'est bien ça qu'on sait te dire par moment... Pourtant la preuve que si apparemment :)
Oui mais je suis juste une "simple assistante" moi donc quand les techniciens ont besoin de moi, appellent pour que je leur donne des éléments d'un dossier, il faut que je l'ai sous les yeux. Beaucoup de documents que je prepare doivent etre signés par la direction et mis dans un parapheur signé le jour même, etc... Tout ça de chez moi c'est impossible...
Et puis, je te laisse imaginer quand je suis absente, que le téléphone du service sonne du coup dans le vide, que personne n'est la pour faire l'accueil, ou qu'un technicien veuille un renseignement alors qu'il est sur le terrain...
Nul n'est irremplaçable ? C'est bien ça qu'on sait te dire par moment... Pourtant la preuve que si apparemment :)
Oui mais je suis juste une "simple assistante" moi donc quand les techniciens ont besoin de moi, appellent pour que je leur donne des éléments d'un dossier, il faut que je l'ai sous les yeux. Beaucoup de documents que je prepare doivent etre signés par la direction et mis dans un parapheur signé le jour même, etc... Tout ça de chez moi c'est impossible...
Et puis, je te laisse imaginer quand je suis absente, que le téléphone du service sonne du coup dans le vide, que personne n'est la pour faire l'accueil, ou qu'un technicien veuille un renseignement alors qu'il est sur le terrain...
Nul n'est irremplaçable ? C'est bien ça qu'on sait te dire par moment... Pourtant la preuve que si apparemment :)
Oui mais je suis juste une "simple assistante" moi donc quand les techniciens ont besoin de moi, appellent pour que je leur donne des éléments d'un dossier, il faut que je l'ai sous les yeux. Beaucoup de documents que je prepare doivent etre signés par la direction et mis dans un parapheur signé le jour même, etc... Tout ça de chez moi c'est impossible...
Et puis, je te laisse imaginer quand je suis absente, que le téléphone du service sonne du coup dans le vide, que personne n'est la pour faire l'accueil, ou qu'un technicien veuille un renseignement alors qu'il est sur le terrain...
Nul n'est irremplaçable ? C'est bien ça qu'on sait te dire par moment... Pourtant la preuve que si apparemment :)
Désolée, ça a buggé, mon message a été posté 4 fois lol
Sabine, ton amie a de la chance de t'avoir!
Bonjour a toutes,
Le nombre impressionnant de commentaires montre a quel point ce sujet est non seulement sensible mais completement d'actualite ( meme si certaines d'entre vous ont poste leur message plusieurs fois:)
J'ai eu la chance et le choix de prendre des conges parentales pour mes deux garcons, courts pas plus de six mois pour ne pas epuiser nos economies.Toutes les femmes ne peuvent pas.
De toute facon "trop de maison tuant maison" j'ai repris mon activite mais egalement a 80% pour un nouveau boulot qui necessitait au moins un 100% au minimum.Pourquoi m'a t'on mise a ce poste?
Du coup je suis dans la meme situation que ton amie et c'est pourtant un boulot alimentaire car meme avec des boulots de m..de on peut peter un plomb.
Je pense qu'une pluralite de modes de travail (teletravail, temps partiel) mais aussi le fait que des papas prennent leur conges parental permettront aux entreprises de s'adapter et de se rendre compte que tant q le boulot est fait y'a rien a redire.
Je pense aussi qu'un entretien de retour de conges mat' ou parental est necessaire voire indispensable dans nos societes modernes ou tt va trop vite.
Enfin je vous souhaite a toutes de trouver l'Equilibre qui vous permettra de vous epanouir au sein de vos vies privees et professionnelles.
Ce n'est de loin pas seulement qu'une affaire de choix...
Comme quoi un blog de Maman ca fait reflechir les neurones hein Mesdames les Entreprises?!
Bonjour,
Je suis totalement d'accord avec cet article, c'est dure d'être une maman et de travailler. Moi mon petit Lou a été malade quasi toutes les semaines dans sa 2ème année! On allé toute les semaines chez le médecin et comme il était à la crèche, dès qu'il était malade on ne pouvait plus l'y mettre. Heureusement que ma mère habite juste à côté et nous a énormément dépanné. je ne sais pas ce que l'on aurait fait sans elle et je pense justement aux familles qui n'ont pas ma chance d'avoir quelqu'un juste à côté... Je leur souhaite plein de courage car déjà avec de l'aide perso je trouve que c'est dur de tout concilier alors je n'imagine même pas comme cela doit être pénible et difficile.
hello, je pointe aux jeunes mamans qui continue de travailler après le ptit deuz' et sans famille ds un rayon de 700 km !!! j'ai tester le 80 % pendant un an et là je change de travail et je repars sur 100 % malgré que je perd mon avantage de congé parental mais à un moment donné faut bien se rendre à l 'évidence , une jeune maman qui travaille avec 2 enfants 4 et 1 an c'est pas encore compatible en france !!! et voilà comment j'ai démissioné après 10 ans de boîte !!!