J'ai pris des nouvelles des miens.
J'ai sniffé l'odeur de chaque associé endormi.
On a tenté d'expliquer alors que nous n'avions bien sûr aucune explication.
J'ai essayé de retenir mes larmes devant mes associés.
Je suis allée à Super U juste pour acheter 10 plaques de chocolat. Au lait. Avec du caramel. Avec du sel. Avec des grains de riz soufflés.
J'ai déjeuné avec une partie de ma fratrie.
Je me suis recroquevillée sous ma couette une partie de la mâtinée après avoir laissé mes associés à l'école.
Je suis allée courir. J'ai essayé de ne penser à rien. J'ai pas réussi.
J'ai voulu décrocher de l'info et des réseaux sociaux.
On a toujours éteint la radio et la télé en la présence des associés.
J'ai eu mon petit frère au téléphone. J'ai eu du mal à réaliser ce qu'il me disait. Si près.
J'ai acheté plein de bricoles.
Mais de jolies bricoles.
On a vu la Grande Sophie en concert. Dans un tout petit théâtre.
J'en ai pris plein les oreilles. Plein le coeur.
J'ai lâché prise.
J'y pense tout le temps.
Commentaires
C'est dur effectivement de remonter la pente, surtout comme tu le dis les informations sont toujours là pour nous rappeler les évenements, de nouveaux attentats, bref.... dur de se relever d'une telle tragédie. Mes ados ont été atteints aussi et petit à petit nous relevons la tête, mais bon je suis en campagne, c'est certes plus simple. Bon courage
on vit moins dans la crainte mais je ne pense pas que ce soit forcément plus simple. C'est différent.
Même combat ici ;-) Et la vie qui reprend car il le faut... Mais leurs visages me hantent. et plus que leurs morts c'est la peur et la souffrance qu'ils ont vécus que je trouve le plus dur... Mais surtout ne pas imaginer car ce serait sombrer. et c'est ce qu'ils attendent. Grosses biz et plein de chocolats ;-)
moi aussi je suis "hantée" par les visages. J'en rêve la nuit….
Bon courage Caro
On se dit que ça ira mieux demain mais demain, c'est aujourd'hui et c'est pas forcément mieux. Bisous doux.
Oui voilà, c'est ça. On remet à après-demain….
bisous aussi.
On continu à avancer, bien que cela reste présent dans un coin de nos têtes quasi constamment.
Le "depuis les évènements" est quotidien au boulot...(doit on/peut on faire cette activité, les lycées ont des gendarmes devant le portail...)
Bisous
moi j'avance pas pareil en tous cas…. des bises Poulette.
Je suis dans plein de villes la semaine er à la campagne le soir et le week end... Impossible de ne pas y penser... J'ai fini par décrocher des infos à partir de ce week end pour avancer et rebondir!
C'est loin d'être simple...