Comment on a perdu une partie de nos potes

AAAAAAAAAAAAAAH ENFINNNN! 

Euh oui pardon, enfin mes associés, impatients qu'ils étaient, sont retournés à l'école. 
Ces 15 jours en tête-à-tête avec mes associés ont été plein de réjouissances, bien sûr.

Mais pas seulement.

Il faut dire qu'elles sont revenues vite ces vacances, les dernières datant de… 5 semaines… 
Bon, je vais pas me plaindre après les prochaines, celles de printemps, les associés auront deux mois et demi de cours avant celles de juillet.
Ah c'est tellement bien fait, bien pensé ces découpages, un peu comme les nouveaux rythmes scolaires. Tu sens que les mecs ont bossé, réfléchi, pesé le pour et surtout le contre "on a plus de contre, chef! -Parfait, adopté!"

Mais je m'égare.
(Enfin vous aurez compris que je n'étais pas tout à fait remise des vacances de Noël quand il a fallu enchaîner sur celles de février).

BREF.

La première semaine, nous avons eu la chance de repartir au "schki" dans les Pyrénées. Cette région est celle de la marraine de Pierrafeu. C'est aussi la région la plus éloignée de chez nous. On aime tellement la simplicité. Et la marraine de Pierrafeu.

Pour l'aller, on a choisi de faire la route d'une traite. Et d'ailleurs c'est à peu près ce que l'on a entendu une partie du trajet "Mamaaaaan, il/elle me traiiiite". L'ambiance a vraiment été au top du fun malgré les deux tablettes, mon ordi et le lecteur DVD. Ah d'ailleurs, jurez-moi de ne jamais acheter de lecteur DVD de la marque D-JIX.

Allez, à genoux et promettez.

Non, parce que le truc qui devait me sauver une partie de ma santé mentale, m'a plutôt enfoncée dans une profonde dépression routière. Prévu à la base pour 3 associés à l'arrière, j'ai du le passer à un seul associé tellement le son est pourri. Heureusement que j'avais un casque dans mon sac. 

Et pourquoi trois associés à l'arrière?

Parce qu'on est descendu avec notre nouveau Jumpy! Pas le modèle familial, non, non.
Nous, on aime l'aventure et puis surtout on a un paysan dans l'équipe et notre Jumpy c'est la version chantier. Trois à l'avant, trois à l'arrière.

Et à l'avant, Grand Mari reste ferme, il y a trois places. Moi je suis plus nuancée. LUI a un véritable siège pour conduire et moi j'ai un siège et demi et donc un des grands associés à moitié sur les genoux. PENDANT 1 074 km.

Un associé entre Grand Mari et votre pédégère, je peux vous dire que ça ne renforce pas l'amour du couple parental.

"Hein? qu'est-ce que t'as dit?

-Papa te demande un kleenex.

-Tu peux répeter? 

-Maman te dit de rouler moins vite dans les virages.

-ET DANS LES LIGNES DROITES!

-Et dans les lignes droites.

-Oui c'est bon, j'ai compris, Zorro.

-Oui c'est bon, Zorro, il a compris"

Cette promiscuité a fortement contribué à l'ambiance calme à l'avant. On se faisait tous la gueule.

Par contre à l'arrière, y avait une sacrée ambiance. Je vous passe les noms d'oiseaux, les "j'en peux pluuuuus de la route", le "schkiiiii c'est trop loin" et nos envies d'abandon sur aires d'autoroute (mais avec des espaces de jeux quand même, on est pas des monstres).

Au retour, on ne pouvait pas faire la route en une fois, alors j'avais choisi un hôtel familial à Limoges. L'Ibis Budget, quoi. J'ai encore des larmes (de rire) aux yeux quand je repense aux 2m02 de Grand Mari dans le lit du haut, tout ça parce qu'il ne voulait pas partager son pieu avec Pierrafeu le cauchemardeux, ou Milou le dormeur agité. 

Moi, j'ai partagé le mien avec Zorro et j'ai du changer de côté dans la nuit tellement il me collait. 
Ah ça vraiment, on a bien dormi! 

Pour la seconde partie du trajet, on a décidé de faire chauffer le bluetooth du Jumpy pour occuper les associés. 

Ah! Quelle bonne idée!

Croyez-moi chers lecteurs, le bluetooth aide bien à faire le tri dans tes amis.

Y'a deux catégories :

-ceux qui passent sous un tunnel

-ceux qui n'ont pas de réseau.

Forcément, les associés parlaient tous en même temps, celui à l'avant répétait pour ceux à l'arrière qui hurlaient "mais tais-toi, on entend pas ce qu'il diiiit!". 

Nos potes ont du croire que les associés nous avait piqué la voiture et étaient partis seuls en vacances tellement on a baissé les bras, Grand Mari et moi. C'est comme si nous nous étions enfermés chacun dans une bulle, tentant de faire abstraction du bruit et des cris. 

On se rendait compte que la conversation était terminée quand les associés criaient en choeur : "ooooooh ça passe pas!"

C'est naïf un associé.

Sur la photo vous pouvez voir l'ambiance cosy à l'avant. J'ai tenté de voyager à l'arrière. La prochaine fois, je pars en train.