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Alors il danse

dyslexie,dysorthographie,précocité,relation parents enfant

Je suis dans une de ces périodes de boule dans la gorge, d'angoisse au ventre (ou l'inverse) d'envie de baisser les bras. De tout arrêter. De laisser couler.

Advienne que pourra.

Qui vivra, verra.

J'en peux plus, quoi.

Alors que l'entrée au collège s'était plutôt bien passée et qu'il était plutôt enjoué et moins "compliqué à gérer", depuis quelques semaines Pierrafeu danse à nouveau.

Il danse. J'explique : il trépigne, râle, s'enferme dans sa mauvaise humeur, tire la tronche, émet de petits bruits indéfinissables, dès qu'il doit faire quelque chose qu'il n'a pas envie de faire ou aller à un endroit où il n'a pas envie d'aller.

Son corps est alors pris de petits soubresauts qui me rendent, disons-le clairement, complètement dingue.

Quand il commence à danser, selon ma fatigue, mon état de patience, j'ai envie de:

-le passer par la fenêtre (du rez-de-chaussée)

-le gifler

-de crier

C'est pas difficile, je ne supporte plus du tout ses pas de danse. PLUS DU TOUT.

Des fois, je quitte la pièce pour ne plus le voir mais c'est comme si l'image ne voulait pas se décoller de mon cerveau. Et puis le mal est fait. L'angoisse est montée en moi, le défaitisme aussi.

Des fois je lui hurle dessus. Des fois je lui serre un bras pour qu'il arrête.

Des fois je me mets à pleurer de rage. On finit pas pleurer tous les deux.

Il danse pour tout.

En top n°1, les devoirs à faire même s'il n'a qu'une leçon à relire.

En top n°2, le réveil (le lever).
Quand j'ai équipé Rosette et Pierrafeu d'un réveil, Rosette, a choisi un petit Sony comme celui de son grand frère. Facile à faire fonctionner. Je voulais que Pierrafeu prenne le même. Bien sûr (oui, l'utilisation de "bien sûr" le stigmatise un peu, mais pourtant, c'est presque automatique), il n'a pas voulu et a choisi un autre modèle. Qu'il ne sait pas programmer. Et qu'il débranche régulièrement (au lieu de me demander d'y regarder) et donc la plupart du temps comme j'ai la flemme de tout reprogrammer, je le réveille moi-même.

A 6h45, à sa demande pour qu'il ait le temps d'émerger. Presque à chaque fois, je prends toute sa colère devant cette nouvelle journée qui s'annonce. Il, je le cite, ne veut pas se lever, en a ras le bol de l'école, il se fait chier au collège, le collège ça sert rien, le collège ça le saoule... tout en tapant sur les barrières de son lit (superposé).

En top 3 : le petit-déj. Il ne veut jamais manger le matin. OK. Mais je lui demande de quand même boire un verre d'eau. Alors il danse. Ce matin par exemple, je voulais qu'il mange un peu car il a un antibio à prendre (pour son otite). Il a dansé. très fort "j'ai pas faim! J'AI PAS FAIM". Dialogue de sourds. Et pas d'antibio de pris.

Je lui ai dis que la prochaine fois je ne l’emmènerai plus chez le doc et qu'il irait à l'école même malade puisqu'il ne veut pas prendre ses médicaments. Chose que je ne ferai jamais, bien sûr. Et il le sait.

Dans son top danse, on a quand même deux moments qui se passent le matin. Et s'ils sont trop puissants, ça me sape complètement la journée. Courte la journée, puisque dès 17h je fais les devoirs avec lui.

Il y aussi toutes ces danses quand il n'est pas décidé. Comme par exemple samedi dernier. Je voulais qu'il vienne avec nous à la bibliothèque puisque c'est lui qui emprunte les 3/4 des ouvrages de nos 3 cartes. Mais non, il n'avait pas envie. Finalement je l'ai décidé assez facilement (Allez, viens ils ont certainement rentrées "Les Tuniques Bleues") et il a à peine esquissé un pas de danse.

Vous allez me dire "souffrance, précocité, surcharge cognitive, dyslexie, dysorthographie, etc..." qu'il doit déjà donner suffisamment. Que ce n'est pas facile pour lui.

Mais en ce qui concerne le collège (où il n'y a pas de souci de harcèlement ou de mise à l'écart mais où ce sont vraiment les cours qui posent problème), il refuse tout travail. L'effort le met en transe danse.

Même si je lui écris toutes ces réponses (qu'il me dicte). Même si je suis à ses côtés.

Ils refusent la plupart des aménagements proposés par les profs, il ne veut pas retourner chez son orthophoniste (qui lui a fait une fenêtre thérapeutique depuis mai dernier et j'ose même pas l'appeler pour une demande de bilan), bref il en a marre.

Et ça je veux bien l'entendre. Je lui dis que je le comprends. Mais que la vie c'est aussi des moments pas faciles. Qu'il faut batailler aussi. Pas toujours mais souvent.

Je suis en train de regarder pour prendre contact avec une asso locale pour les parents d'enfants Dys. Asso qui aide aussi les enfants avec de la méthodologie. Mais moi aussi j'en ai marre. Marre de tourner en rond, marre de l'ascenseur émotionnel. Marre que dès qu'on aborde le sujet "ce sera pour t'aider" qu'il se mette à danser. Appeler l'asso, prendre rendez-vous, et puis quoi? Il ne veut pas en entendre parler.

Alors quoi? Lui foutre la paix. Quand, sur le plan scolaire, je le laisse gérer, il n'est pas rare qu'il me demande mon aide à 19h30 en panique. Sauf que moi, à 19h30 je n'ai plus trop l'énergie. Et lui encore moins.

C'est là tout le paradoxe, il ne veut pas faire ses devoirs mais il les fait quand même.

Son père s'occupe des maths, mais de façon moins diplomate.

Je sais que le problème vient de moi (aussi). Il faudrait que je lâche. Tant pis. Mais j'ai vraiment la trouille qu'il soit orienté vers une filière qui ne l'intéresse pas. Et puis il a toutes les capacités pour y arriver.

Il faudrait que ses pas de danse me laissent indifférente. Que je ne laisse pas monter l'angoisse.

Que je me focalise plus sur ses talents : son humour, son imagination, ses dessins, sa passion pour la BD, son sens du rythme, son sens de la glisse...

Que j'arrête de le materner?

Commentaires

  • Avoir le soutien, les conseils et l'aide de personnes qui vivent la même chose que toi me semble être une bonne idée. Cela ne résoudra sans doute pas tout mais tu pourras te sentir entendue et comprise parce que tu sembles au bord de l'épuisement malgré tout l'amour que tu portes à ton fils.
    Plein de courage et de force (et des câlins virtuels aussi)

  • Ouais mais en fait, comme je suis déjà hyper "focalisée" sur le sujet, j'ai peur d'en rajouter encore dans l'angoisse. Je me demande s'il ne vaudrait pas mieux tout lâcher (un petit moment). Merci pour tes encouragements.

  • waouh .. pas facile tout ça en effet. c'est vrai que ça lui fait beaucoup d'efforts à fournir, au collège avec les autres il doit se sentir stigmatiser d'être différent et être différent surtout à l'adolescence c'est pas simple à gérer.
    c'est vrai aussi que c'est dur de lacher car on se dit que tout ça c'est pour son bien, pour son avenir ...
    courage à vous

  • merci Sophie!

  • difficile... même chose avec fils cadet à l'époque. et un jour j'ai complètement craqué parce que sinon cela aurait foutu en l'air toute la famille. On s'est mis d'accord lui et moi, je lui foutais la paix avec l'école, le contrarierais le moins possible, et en contrepartie il ferait un effort, serait poli et respectueux. Assez rapidement finalement le calme est revenu à la maison (parce qu'il ne faut pas rêver, ça nuit à toute la famille). Par contre il n'a plus jamais monté son sac à dos dans sa chambre et il n'a que très rarement fait ses devoirs. Dit comme cela en quelques lignes, cela peut sembler un "abandon". Mais en fait pas du tout. Parce qu'on s'est retrouvés. Lui et moi, d'abord. Et le reste de la famille, ensuite, parce qu'on ne pouvait clairement plus le voir en peinture et donc je pense que c'était totalement invivable pour lui. Et finalement il a eu son bac S. En faisant le strict minimum et sans que je ne lui pose de question, il s'en est sorti seul, il a vaincu son manque de confiance en lui (enfin, partiellement, car même aujourd'hui tout n'est pas réglé, et il a 24 ans). Tout ça pour te dire que c'est vraiment mon lâcher prise qui nous a tous sauvés. J'en suis convaincue. Pas sûr que ça t'aide car chacun est différent des autres (lui, toi...) mais ça peut peut-être te réconforter de savoir que ce n'est pas forcément un cercle vicieux, qu'on peut choisir d'en sortir.

  • Merci Florence! Je sais que je dois le faire mais je n'y arrive pas. Et puis avec les troubles dys, j'ai vraiment peur qu'il décroche puisqu'il refuse presque tous les aménagements des profs. Ton fils a des troubls dys? Et t'as raison, même ses frères et soeur commencent à saturer... normal vu l'ambiance..

  • Trouver une oreille attentive (et neutre) pour vider votre sac de manière régulière pour réussir à retrouver un peu de patience et être moins fatiguée par la situation. Ça ne sera pas miraculeux mais vous pourrez souffler un peu...on est souvent très seuls dans ces situations...

  • J'ai vu quelqu'un pendant quelques séances mais elle m'a dit que je parlais trop de mon fils... alors bon.

  • J'ai juste envie de déposer ici un câlin, même s'il est virtuel. (je ne suis pas très câlin d'habitude) mais la juste un câlin et après je te dirai bien viens allé on se met dehors on prend un gros plaid, un bonnet et un verre de tes vins préférés et on fait rien juste comme ci on arrêtait le temps, juste pour respirer.

  • Comme ce que tu racontes résonnes avec mon ras le bol actuel, et pourtant mon précoce n'a "que" 6 ans et demi. Mais il m'épuise par ses négociations et ses "non" incessants. Je lui demande comment est ce qu'on peut faire pour trouver un terrain d'entente, que je m'épuise à être ne guerre avec lui, de trouver sa solution pour qu'il pense à mettre ses chaussons par exemple (la menace et la punition ne réglant rien du tout...), quand il est bien luné il y réfléchit, et quand il ne l'est pas (99% du temps) il se rebelle, dit qu'il s'en fout, qu'il aime bien être puni. La maîtresse nous dit que le CP se passe bien, qu'il s'ouvre, qu'il a des copains, qu'il semble heureux en classe. Bien. Mais qu'est ce qui cloche alors ? Lâcher-prise... mais ça marche comment ? sur certains sujets j'y arrive, mais sur le quotidien si pénible et chronophage pas encore.

    Mais ce qui est sûr c'est qu'échanger avec d'autres maman dans la même souffrance me fait beaucoup de bien, déculpabilise.

  • ah la négociation incessante... toute ma vie. Bon, déjà si ça se passe bien à l'école c'est un gros point! Courage!

  • J'ai le même genre de problème, dans une bien moindre mesure. Si tu essayai de le laisser en complète autonomie pour les devoirs ? Ici ça a fonctionné même si ça n'a pas été facile. J'ai convenu avec mon gars que j'accedais à sa demande de "le laisser tranquille" pendant 1 mois au terme duquel on fera un bilan. Il a accepté mes conditions: 1) les devoirs doivent etre faits, ou il doit etre prêt à en assumer les consequences aupres de ses profs
    2)si besoin de mon aide, je suis là mais dans un créneau horaire défini.
    J'ai passé la 1ere semaine à lui rappeler de faire ses devoirs jusqu'à qu'il me dise que je ne respectais pas le contrat... ensuite il a eu des exos supplémentaires pour cause de devoirs non faits en maths...puis en anglais... et qd son prof l'a menacé de l'heure de colle, il a réagit. Et d3puis, il gère ce qui concerne le collège.
    Alors, il faut régulièrement refaire une mise au point (souvent je crie, mais il m'epuise tellement sur le reste que qd il reprend ses mauvaises habitudes pour les devoirs, n'explose directement :/ ) mais globalement ça roule. Et ça fait du bien d'avoir un point d'achoppement en moins.
    J'espère que cela pourra t'aider. C'est très compliqué de lâcher prise mais je suis contente d'y être un peu arrivée car ça nous a fait grandir tous les deux.
    Bon courage à toi, à vous.

  • Le souci d ele laisser gérer seul c'est qu'avec ses troubles dys il met beaucoup de temps et s'épuise vite. Mais je vais tenter de lâcher un peu...

  • Axel est dyxpraxique dysortho et dysgraphique.. on en a chié mais vraiment
    Toute sa scolarité. . On commence seulement à souffler depuis qu ill est en 4e mfr.. une semaine école une ou deux semaines de stage.. il a fallu renoncer aux études traditionnelles pour moi...je peux t en parler si tu veux

  • Axel est dyxpraxique dysortho et dysgraphique.. on en a chié mais vraiment
    Toute sa scolarité. . On commence seulement à souffler depuis qu ill est en 4e mfr.. une semaine école une ou deux semaines de stage.. il a fallu renoncer aux études traditionnelles pour moi...je peux t en parler si tu veux

  • C'est bien s'il a trouvé ce qu'il veut faire. C'est déjà super!

  • Peut-être devrais-tu appeler l'asso pour justement exprimer ton ras-le-bol ?

  • J'ai peur de trop me plaindre, je préfère le faire ici ahahaha. Non plus sérieusement, j'ai peur de devoir mettre encore en place des choses qu'il refusera systématiquement. C'est comme les groupes dys sur Facebook, à force ça m'angoisse plus qu'autre chose.

  • Tu ne pourrais pas l'envoyer en colonie de vacance pour quelques jours ? peut être que l'éloignement de sa fratrie lui ferait du bien ? amitiés

  • Encore faudrait-il qu'il soit d'accord! Il est capable de nous pourrir la vie avant de partir et rester dans la voiture quand on l'emmènera.... mais oui je vais regarder :)

  • Surtout, surtout avant de péter un boulon, demande de l'aide. À l'asso dont tu parles, à des proches pour l'envoyer en vacances qq jours et prendre du recul, à ton doc si tu es proche du burn out.
    Et peut être un pédopsy, au moins pour lui exposer les pbs rencontrés avec ton Pierrafeu.
    Quant au lâcher prise c'est dur et culpabilisant parce qu'on a l'impression qu'il s'agit d'un "lâcher l'affaire". Mais c'est plutôt responsabiliser son enfant et ça ne peut être que bénéfique pour retrouver une vraie relation apaisée. C'est indispensable (dit la mere poule de précoce (s) (1 diag il y a bientot 5 ans et potentiellement 2 autres ... arf) que je suis) !
    Je t'envoie tout mon courage et des tonnes de bises mon petit troll !! Et si tu veux discuter tu sais où me trouver.

  • merci ! Oui je continuerai en MP si tu veux bien ;)

  • bon courage, je n'ai pas de conseils, juste de l'empathie. Je suis dans le ras-le-bol complet moi-même avec mon grand de 8 ans, qui lui aussi "danse" à sa manière, pour tout, pour rien, pour l'école, les devoirs, la petite soeur qui lui adresse la parole, le pyjama à enfiler, le nez qui coule, les chaussures qu'il faut choisir (les bonnes, en fonction de la météo), le petit-déj aussi, etc, etc. Et qui lui aussi en a raz la casquette des RV psychomotricienne/psychologue/maîtresse. Qui se ferme de plus en plus. Moi aussi j'aimerai lui ficher la paix, mais il est aussi en demande d'aide parce que, oui, il n'y arrive pas tout seul et qu'il panique. Il faut l'"accompagner" qu'on dit, mais ce joli mot n'est pas du tout simple à appliquer.
    Bon courage donc, tu n'es pas seule. Je crois que simplement être honnête avec son ras-le-bol c'est déjà quelque chose de positif : échanger avec lui là-dessus, avec un sourire et un gros "je t'aime quoi qu'il arrive", ça fait déjà du bien (mais peut-être qu'à l'âge du tien c'est déjà plus difficile).
    Courage encore. Tu n'es peut-être pas une mère parfaite, mais tu es la sienne, et c'est de celle-là dont il a besoin.

  • eh beh merci, ta dernière phrase me touche énormément. Et c'est dingue to commentaire décrit mon 11 ans! Car oui il danse à toutes les occasions aussi. Bon courage à toi aussi.

  • Oh que ça me parle, tout ça ! (Ton billet et les réponses des autres mamans qui vivent ces difficultés ! )
    Ça nous épuise, nous pompe notre patience, nos idéaux de vie de famille nombreuse, mais heureuse... nous fait nous remettre en question plus que de raison... et pas toujours soutenue par les pères, pédiatres et autres personnes de l'entourage !
    Bref , avant le pétage de plombs irréversible, ça me semble indispensable de pouvoir t'appeler au moins sur le soutien de cette association dont tu parles, ou un psy "familial" , ou au moins l'infirmière scolaire ! (Vous avez ça chez vous?)
    Courage ! Je suis de tout coeur avec toi !

  • merci Céline, bon courage à toi aussi alors! Et concernant l'asso, j'hésite encore j'ai peur que ça m'angoisse encore plus ...

  • Oh que ça me parle, tout ça ! (Ton billet et les réponses des autres mamans qui vivent ces difficultés ! )
    Ça nous épuise, nous pompe notre patience, nos idéaux de vie de famille nombreuse, mais heureuse... nous fait nous remettre en question plus que de raison... et pas toujours soutenue par les pères, pédiatres et autres personnes de l'entourage !
    Bref , avant le pétage de plombs irréversible, ça me semble indispensable de pouvoir t'appeler au moins sur le soutien de cette association dont tu parles, ou un psy "familial" , ou au moins l'infirmière scolaire ! (Vous avez ça chez vous?)
    Courage ! Je suis de tout coeur avec toi !

  • Oh que ça me parle, tout ça ! (Ton billet et les réponses des autres mamans qui vivent ces difficultés ! )
    Ça nous épuise, nous pompe notre patience, nos idéaux de vie de famille nombreuse, mais heureuse... nous fait nous remettre en question plus que de raison... et pas toujours soutenue par les pères, pédiatres et autres personnes de l'entourage !
    Bref , avant le pétage de plombs irréversible, ça me semble indispensable de pouvoir t'appeler au moins sur le soutien de cette association dont tu parles, ou un psy "familial" , ou au moins l'infirmière scolaire ! (Vous avez ça chez vous?)
    Courage ! Je suis de tout coeur avec toi !

  • Oh que ça me parle, tout ça ! (Ton billet et les réponses des autres mamans qui vivent ces difficultés ! )
    Ça nous épuise, nous pompe notre patience, nos idéaux de vie de famille nombreuse, mais heureuse... nous fait nous remettre en question plus que de raison... et pas toujours soutenue par les pères, pédiatres et autres personnes de l'entourage !
    Bref , avant le pétage de plombs irréversible, ça me semble indispensable de pouvoir t'appeler au moins sur le soutien de cette association dont tu parles, ou un psy "familial" , ou au moins l'infirmière scolaire ! (Vous avez ça chez vous?)
    Courage ! Je suis de tout coeur avec toi !

  • Comme cela a été dit dans les commentaires précédents : se faire aider pour le lâcher prise me parait le meilleur conseil. Je l'ai fait pour ma n°4 au redoublement du CE1 quand j'ai compris 2 choses très importantes : - 1° la "réussite" dans notre système scolaire n'est pas adaptée à tout le monde ET ça n'est pas si grave : on peut s'épanouir et réussir autrement - 2° RIEN ne vaut la peine lorsque ça prend le chemin de gâcher nos relations mère/enfant. Ma fille a continué sans problème sa scolarité (sans aide mais avec mon soutien), a réussi son bac du 1er coup et sans rattrapage. Après 2 ans de fac de cinéma qui l'on déçue et un an à travailler dans un centre aéré, elle a entamé de nouvelles études et a réussi haut la main son BTS Design d'Espace.

    Je n'ai aucun enfant "dys" mais ma n°5, brillante, calme, travailleuse (des fois on lui disait de lâcher ses leçons...) a craqué au début du 2ème trimestre de terminale : elle nous a enfin dit qu'elle avait souffert toute sa scolarité, à cause d'un système auquel elle se soumettait pour nous faire plaisir mais qui ne lui correspondait pas du tout. Ça a été un choc pour moi, on était passé complètement à côté de sa souffrance. On l'a déscolarisée, elle a passé des mois à s'instruire seule sur tous les sujets qui la passionnaient, puis un an à Paris avec son copain en prenant des cours du soir à l'école du Louvre, tout en continuant à chercher sa voie.
    Aujourd'hui, à moins de 20 ans, elle est en train de créer une école démocratique.

    Se faire aider, lâcher prise, ne pas s'accrocher aux schémas traditionnels, avoir confiance en nos enfants les plus fragiles, ce sont ceux qui nous étonneront le plus !

    Amitiés - Cathelle

  • que ça fait du bien de te lire. Et surtout je vais garder ce commentaire dans un coin de ma tête pour m'en souvenir le moment (tendu) venu. Je vais l'appliquer de ce pas car je dois aller le voir pour les devoirs... merci!

  • Je compatis car sans avoir un enfant Dys, T-Biscuit est comme Pierrafeu surtout pour le réveil et les devoirs. Mon homme me dit de le laisser se débrouiller plutôt que de continuer à lui mâcher tout le travail car je crie mais je continue d'être derrière lui pour lui rappeler ce qu'il doit faire.
    En tout cas j'en ai marre de l'entendre dire que le collège ça pue, que ça ne sert à rien, qu'il essaiera d'être youtubeur pro de toute façon.
    Bref, c'est plus compliqué avec certains enfants que d'autres ...
    Bon courage

  • je ne sais pas si tu as lu les autres commentaires , mais je crois qu'on va devoir lâcher un peu prise... ;)

  • Bonjour,
    comme je te l'avais écrit, ma fille n'est pas diagnostiquée quoi que ce soit mai avec elle on a toujours marché sur des oeufs pour éviter les crises (moi c'est crises le mot que j'ai choisi) qui fonctionnent pour le coiffage des cheveux, les chaussures, les devoirs, aller à l'école, aller au kung fu et toute forme d'effort en fait. Je suis moi même de moins en moins patiente (euphémisme pour dire que je pète un cable parce que la dernière semble prendre le même chemin que l'ainée et que j'ai parfois l'impression de laisser tomber la deuxième qui ne pose pas de pb et donc craindre qu'elle finisse par en poser (la maso)). Y a t-il vraiment des solutions différentes ce que celles que tu évoques, je me le demande?Les seules solutions qu'on a trouvé, consistent encore et toujours à prendre sur nous: Faire les devoirs sur les genoux d'un d'entre nous avec calins, lacher sur tout ce qu'on peut lacher, menacer et tempêter aussi. Et puis il y a des petits miracles. Le stage de sport qui lui plait où elle se prend en mains pou y aller, se préparer, prendre soin de ses affaires....

  • moi aussi je disais "crise " avant mais un jour je lui ai dit "ne commence pas à danser" et c'est resté ;)
    Bon, je vois que tu n'as pas non plus de solutions. mais bon on se sent moins seul.e.s, non? Bon courage aussi!

  • Tiens cette histoire de lacher prise m'est familière ;-)
    Mon mec me le repete tous les jours !
    Et je ne l'écoute pas bien sur

  • Oh que je comprends ce que tu traverses !
    Primo en tant que Maman d'un" grand couillon " (oui c'est son sobriquet du moment, 4ème, climax de la reloutitude !) avec précocité/hypersensibilité dans la pack
    Deuzio, en tant que professionnelle
    La maman est la moins apte à te conseiller, si ce n'est que "les cris sur les crises nous épuisent mais ne résolvent rien, voir aggravent et tendent les relations " (dis la grande sage qui pousse quasi quotidiennement des gueulantes !!)
    La pro, a du recul et accompagne les familles de jeunes en situations de handicap (dont troubles dys associés souvent) . Ben la pro , constate que les parents qui s’appuient sur nous équipe du service prennent chez nous le souffle qui fait défaut parfois. Allez rencontrer cette asso ne peux que te faire du bien, conseils et témoignages apporteront toujours. Je sais que tu es déjà calée, et investie, nous en avons parlé plusieurs fois...mais un tiers est toujours un plus (parfois salvateur !). Ton fiston est actuellement braqué, mais il saura (à terme) reconnaitre l'aide que tu lui apporte en étant à ses cotés et t'en sera reconnaissant. Si l'ortho accepte de donner du souffle ne travaillant en fenêtre c'est un plus, parfois suspendre quelques mois peu aussi permettre de mieux investir par la suite.
    Bref, les com' précédents préconisent un lâcher pris et je plussois (bien qu'en tant que maman j'ai du mal à l'appliquer sur le long court !)
    Go go go Ma sabine ! Warrior mum'

  • Je rebondis sur 2 choses lues en commentaire :
    - La psy qui trouve qu’on parle trop de quelqu’un, ça m’interpelle. Normalement c’est qu’il y a quelque chose à creuser. Si c’est sa façon de dire « recentrez vous sur vous » il faut qu’elle prenne des cours de diction (ou plus simplement : ce n’était pas la bonne personne pour toi apparemment)
    - la colo : notre 10 ans dansait à mort sur le sujet, je ne lui ai pas laissé le choix (j'étais prête à le traîner dans le car comme je l’ai traîné (littéralement) à l’école pdt 3 semaines en PS) et il est finalement presque content d’y aller. Les motivations sont autres chez nous : émancipation, sociabilisation et autonomie. Mais je me suis accrochée à l’idée d’avoir encore un peu la main pour le guider, même contre son gré, qd je sais qu’il le faut.
    Plein d’encouragements pour vous 6, la situation n’est pas simple on le sent bien!!

  • ouh comme je connais bien ce sentiment de vouloir le passer par le fenêtre, mon dernier quasi 11 ans a des tocs aussi cela empire selon les moments des fois ça disparait et en fait c'est quand ça revient que l'on se rend compte que ça a disparu !!! lui il toussote, racle la gorge, sans cesse surtout quand il est stressé apparement tout le temps !! et dernièrement il fait des mouvements bizarre de la tête avec arghhhhh je pourrait lui hurler dessus ( je le fait d'ailleurs quelque fois !! ) je sais que ça ne sert à rien qu'ils faut les laisser que c'est pire quand on leur fait remarqué mais mon dieu ..... j'ai essayé l'homeopathie ça n'a rien fait en gros y a que pendant les grandes vacances que ça s'arrête .
    bref je compatis.

  • Bonjour Sabine,
    Ma deuxième "chante", quand Pierrafeu "danse". Ils feraient un duo "d'enfer" !
    Elle n'a que 6 ans et demi. Du coup, les enjeux sont moindres.
    Quand je n'en peux plus, je repars des besoins de base : soif, sommeil, faim, fatigue. Et tant pis pour le reste. Dans ton exemple, c'est l'otite qui m'a fait tiquer.
    Bon courage !

  • Comme je te comprends, ce n'est pas facile ! Si ça peut te rassurer, je oscille souvent entre vouloir tout laisser tomber (ou hurler. Parfois même le taper, c'est affreux, je sais) et le/me rebooster. Parfois, je n'en peux plus, je suis à bout, et j'ai l'impression de juste passer ma vie à engueuler mon fils depuis qu'il a 4 ans (il a 11 ans et demi). Toute l'ambiance de notre famille est rythmée sur lui et c'est épuisant. Chaque repas, chaque vacances, etc... Pour les devoirs, parfois, je n'en peux plus, je fais des pauses (genre 6 mois sans surveiller les devoirs) et c'est la catastrophe, mais tu sais quoi, ça nous fait du bien et on repart tous les 2 du bon pied.
    Le seul conseil que je peux te donner, c'est de lâcher prise...de temps en temps...Vous laissez respirer pour reprendre des forces. Faire des sorties sympas en tête à tête (le mien est méconnaissable quand on fait ça). Et puis, bien sûr, te faire aider. J'ai quelqu'un qui vient l'aider 1h par semaine pour les devoirs, et ça change tout et pour lui et pour moi. J'espère juste qu'elle ne va pas me lâcher, car elle vient juste de me dire qu'elle ne savait plus comment l'aider à avancer :( A suivre...

    Plein de courage !!!

  • Bonjour, Je te conseille de prendre contact avec Chagrin scolaire (Macon, Paris, ...). Tu peux faire des rdv par skyppe si tu es loin d'un centre. C'est efficace en qq séances pour se positionner différemment aux côtés d'un enfant dys et soulager sa souffrance + la tienne.

  • Que de souvenirs qui remontent en lisant ceci !
    Mon n°3 18 ans est dyslexique et dysortho mais diagnostiqué assez tardivement (début de collège).
    Beaucoup de souffrances, d'incertitudes, mais année après année, on avance.
    Ce qui m'a (un peu) aidé à supporter :
    - essayer d'adapter la façon de faire les devoirs à sa façon de fonctionner : plus de travail oral, cartes heuristiques pour résumer les principales choses à retenir (mais pas fait souvent car ça me prenait trop de temps)
    - réussir à ne pas prendre ses mauvais résultats comme un échec mais comme étant son propre chemin vers sa future réussite (= relativiser, prendre du recul, me dire qu'il y a plus grave dans la vie, qu'il est en pleine santé, que ce n'est pas grave s'il ne fait pas bac +5 comme ses soeurs, qu'il arrivera à trouver sa voie, qu'il lui faudra juste plus de temps, que le chemin sera juste plus tortueux, y croire, faire confiance à la Vie ... autant dire que ce cheminement m'a pris de longues années ...)
    - idem pour son parcours (collège segpa puis cap où il n'a quasi rien appris). Cela lui a laissé le temps de murir et maintenant il a ENVIE, il est en 1ère bac pro agricole en mfr (oui, nous aussi on est agriculteurs) il avance petit à petit. Certes, il lui manque les bases en matières générales, c'est encore une fois plus difficile pour lui que pour les autres, mais j'y crois ... pour la première fois de sa vie, il fait ses devoirs sans qu'on lui dise et avant le dimanche soir 18h !!
    Comme bbflo, je ne sais pas si cela t'aidera mais bon ...

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