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Il va entrer à l'internat

Et j'aimerais tellement, au moment où je vous écris ce billet, être plus vieille de 10 jours.
Voilà, on y est presque, le grand changement dont je vous ai parlé précédemment est imminent.

Et il me retourne le cœur.

Oh bien sûr, comme me le répète mon entourage "ça va aller, il n'y a pas de raison", "il y sera bien", "on va bien s'occuper de lui".

Oui je sais tout ça. Mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir mal au cœur à l'idée de laisser pour 5 jours chaque lundi matin de cette nouvelle année scolaire, mon Pierrafeu de même pas 12 ans.

Et pourtant, je ne revivrai pour rien au monde l'année scolaire écoulée.

En mars, on a entendu parler de l'ouverture d'un nouveau collège répondant aux besoins des élèves dys et plus. Collège avec enseignement classique mais avec des aménagements, des adaptations et deux professeurs pour 20 élèves.

On a tenté notre chance, pas certains de pouvoir l'y inscrire tant les places étaient comptées. Même chose pour l'internant où Pierrafeu devrait forcément aller (car l'établissement est pratiquement à 1h30 de chez nous), seulement 22 places. Pierrafeu était enthousiaste, son adhésion indispensable.

Et puis fin juin, après le dossier et "l'entretien", la nouvelle est tombée, Pierrafeu pourrait intégrer ce collège avec des enseignants spécialement formés aux troubles dys, à la précocité et où le mot d'ordre est la bienveillance.

Le soulagement, pour lui, pour nous.

L'été est vite passé. Trop vite au goût de Pierrafeu qui aime plus que tout les vacances.

Il commence à angoisser, à poser beaucoup de questions sur le fonctionnement de l'internat, alors que comme tout est nouveau, nous n'avons que peu de réponses.

"Si t'es angoissée, il va être angoissé aussi".

Merci, je sais.

Il n'a pas encore 12 ans et ce n'est vraiment pas ce que j'avais imaginé, me séparer de lui... si petit à l'entrée en 5e. C'est comme faire le deuil du temps que l'on n'aura plus le soir, même si ces derniers mois c'était plus du temps version tempête que grand soleil.

C'est ne plus pouvoir aller l'embrasser chaque soir. Ne plus râler pour qu'il éteigne.

Ce seront cinq jours sans savoir vraiment comment il va. S'il mange bien, boit suffisamment d'eau, lui qu'il faut presque forcer à s'hydrater.

Je ne serai pas là pour veiller sur lui. D'autres le feront à ma place.

C'est le moment de le laisser s'éloigner de moi, déjà.

Commentaires

  • Je t'envoie du courage alors, à lui aussi, et j'espère de tout cœur que ça va l'aider !

  • merci.

  • Mère de 4 enfants , dont 3 testés précoces et 2 dys, je sais que trouver un établissement adapté est compliqué et relève du parcours du combattant. On est souvent confronté au décalage entre le discours et la réalité
    Courage.

  • Justement, là, on y croit à fond ! ;)
    merci.

  • Mère de 4 enfants , dont 3 testés précoces et 2 dys, je sais que trouver un établissement adapté est compliqué et relève du parcours du combattant. On est souvent confronté au décalage entre le discours et la réalité
    Courage.

  • Bonjour,

    Effectivement c'est un grand changement pour Pierrafeu et vous.... apres il semble que vous ayez fait ce choix ensemble. L'angoisse du changement est comprehensible. J'espere que tout se passera bien pour lui et pour vous.
    Plein de courage pour cette rentree un peu speciale.
    (desole des fautes je n'arrive pas a mettre les accents depuis mon telephone).

    Isabelle

  • Merci Isabelle. Oui notre fils est entièrement partant. Sinon, ce n'était pas possible.

  • Ton billet me sert le coeur. Je t envoie tout mon courage. Je suis certaine que cela se passera très bien pour ton Pierrafeu.
    En tant que maman se ronger les sangs pour nos enfants est en nous.
    Question bête : il n'aura pas de téléphone là bas , pour que tu puisses le contacter ?
    Des bisous de réconfort

  • On ne sait pas encore si c'est autorisé. Et il n'a pas de téléphone. Je ne sais vraiment pas s'il faut lui en prendre un, j'ai un peu peur des sms angoissés....

  • C'est une chouette nouvelle...! Pense aux joies des retrouvailles le week-end, à son sac de linge sale le vendredi soir, aux bons petits plats que tu pourras lui préparer... :-)
    Blague à part, j'aurais aussi le cœur (beaucoup trop) serré si ça devait nous arriver, c'est clair. Mais cette création de collège adapté est vraiment une excellente nouvelle, pourvu que ce type d'initiative se multiplie !
    Plein de chaudoudoux à toute la famille pour ce cap à passer !!

  • Oh! J'imagine comme ça doit serrer un coeur de Maman. Plein de douces pensées à vous en ces jours de chamboulement et d'éloignement. On y croit avec vous !!!

  • Les vacances reviendront vite et souvent ;)
    Ma soeur est partie en internat, elle n'avait pas 15 ans (ok c'est plus vieux que 12) mais je pense que ça a été la meilleure chose pour elle et pour la famille.
    Les semaines passent tellement vite.
    En attendant, chaudoudoux.

  • Je suis ton blog depuis pas mal d'années. J'ai lu entre les lignes la dernière fois. Ici même profil chez notre grand qui entre en 6e. Pas d'Internat mais rien que prendre le bus sera une aventure. J'imagine que laisser partir Pierrafeu sera difficile au début mais j'ose espérer que les retrouvailles du we et le bien etre de ton fiston seront les meilleures armes contre le coup de blues du lundi matin. Bon courage et belle rentrée aux associés.

  • L aîné entre à l' internat aussi lundi. Un peu dure. Je comprends.

  • Comme je vous comprends! Le mien qui est dys aussi a décroché son bac techno et sans aménagement particulier...
    Mais là il part à deux heures de la maison faire un bts qu’il a choisi mais l’internat ...
    Ne plus le voir le soir râler, lui demander comment cela s’est passé...
    Notre râleur va nous manquer pourtant à 18 ans il faut bien qu’il prenne son envol mais moi je connais ses difficultés même si je fais semblant souvent de ne pas les voir pour le « tirer » vers le haut!
    Il est angoissé je le sais il ne mange rien depuis un bon moment car si avant l’internat est une menace aujourd’hui il va y aller comme un grand! Alors comme je vous comprends avec un bébé de 12 ans!
    La voiture, le train, l’internat,les repas, l’autonomie... une vie qui prend son envol! Courage à vous Sabine et votre famille qui va devoir se redéfinir! Et bonne fête Sabine!

  • Je retiens surtout que c’est une super nouvelle, pour lui et vous.
    Après, voyant déjà notre futur 6eme faire un bond de géant dans l’émancipation ces derniers jours, je comprends la peur de la maman qui perd le contact avec son (plus si) petit.
    Fais confiance à la force d’adapatation des enfants, il va s’y faire plus vite que vous et ça va vous aider. :-)
    Courage pour ce chamboulement.

  • C'est génial! Je ne comprends que trop ses angoisses à lui, j'imagine les tiennes, mais quelle chance de pouvoir continuer sa scolarité dans cet établissement! Plein de chaudoudoux à distance pour vous tous, et je suis sûre que vous allez vivre des moments formidables une fois les premiers moments difficiles passés.

  • Madame, j'espere que mon message vous donnera du baume au cœur pour votre fiston. J'ai 4 enfants de 16,14,12 et 9 ans. Cela fait 3 ans maintenant que mes 3 aînés ( donc mon numéro 3 est rentré à 9 ans!) sont à l'internat et ce n'est que joie et bonheur pour tous! Croyez moi! Ils y sont extrêmement bien encadrés et le sport constitue une bonne partie de leurs après 16h ( dans leur école il y a piscine intérieure chauffée., tennis, terrain de hockey, rugby, salle de cinéma). C'est réellement une grande famille et nos enfants sont heureux... C'est aussi je le reconnais une manière de déléguer le côté difficile de l'adolescence..(. Ils n'osent pas faire des "airs" avec leurs éducateurs) et de n'avoir que le "bon" avec eux le week end ...sachez aussi que nous leur avons donné une difficulté supplémentaire à savoir le bilinguisme car ils sont dans une école totalement néerlandophone ( Belgique oblige !). Sans vouloir passer pour la famille "ricoré", cela a vraiment été pour nous une réussite totale et je suis persuadée que cela le sera pour votre fils. Bien sûr, comme vous l'avez écrit, il faut avant tout que l'enfant adhère au projet! C'est primordialpour la réussite du projet! En revanche, chez nous en primaire, ils pouvaient nous passer un p.tit coup de fil le mardi et jeudi soir ( 30 minutes ) et dès le secondaire ( 12 ans), il s peuvent avoir leur gsm tous les jours après l'étude et le sport bien sûr ( dans leur chambre à 21h et extinction à 21h30) . Amicalement Florence

  • Cette décision n'a pas dû être facile pour vous. Je vous souhaite beaucoup de courage pour cette rentrée pas comme les autres. J'espère sincèrement que ton fils pourra s'épanouir et s'y sentir bien, c'est bien le plus important. Ton "mal au coeur" est normal, quel parent ne ressentirait pas la même chose ? Sois forte pour vous 2 jusqu'à la rentrée :) Et puis, honnêtement, je t'admire. Je ne sais pas combien de fois j'ai dû y penser pour mon fils (pour des raisons identiques et bien différentes aussi) et pourtant, je n'ai jamais eu le courage d'effectuer la moindre recherche et pourtant, je sais bien qu'une école "différente" lui ferait du bien. Dans tous les cas, bravo pour ce choix et j'espère que tu nous tiendras informer.

  • C'est donc ça LE grand changement...je me doutais qu'il s'agissait de "solution" pour améliorer le quotidien scolaire de votre Pierrafeu (coucou mon coté boulot).
    Je conçois à 1000% tes angoisses, et les siennes bien sur...mais j'entrevois surtout le bien être que cette accompagnement spécifique va lui apporter. Élèves en nombres restreint, des personnels formés et bienveillants et volontaires ! Pour vous, ne pas avoir à se battre au quotidien avec le collège pour faire comprendre et entendre les besoins particuliers et que les adaptations nécessaires soient mise en place.
    L'éloignement est un pince cœur, qui sera je vous le souhaite vite compenser pas le visage rayonnant de Pierrafeu de retour les vendredis plus serein vis à vis de l'école et heureux de vous retrouver.
    Mon œil de pro est vraiment heureuse pour vous qu'il entre dans ce dispositif.
    Mon cœur de maman t’envoie des tonnes de réconfort

  • Plein de bises d’encouragement à toi et à lui !

  • Mon grand rentre en 5ieme également et je peux difficilement imaginer le manque tu anticipes déjà. Je t’envoie plein de soutien et de réconfort.

  • Pas facile de voir nos enfants quitter le nid surtout si tôt. Courage à vous et à lui.

  • La lecture de votre article me renvoie à cette situation que nous avons vécu avec notre fille il y a 4 ans. Elle entrait en 6ème et qui est passée d'externe à interne!
    Jamais je ne l'aurais envisagé et pourtant nous l'avons fait.
    La boule au ventre, le détachement est indispensable si on ne veut pas tomber malade...
    Et puis le temps a passer. C'était la bonne décision. Je ne le regrette pas aujourd'hui
    Plein de bonnes choses pour vous et votre enfant

  • Bonjour, je pense à vous en ce jour de rentrée. L'an dernier, mon dernier fils (sur 2) donc le petit est parti en internat pour entrer dans la formation qu'il voulait. Assez partant pendant l'été, ça s'est un peu gâté à la rentrée. Le public qui l'entourait changeait totalement de ce qu'il avait vécu depuis la 6ème. Ca a été très dur de septembre à janvier, pour lui comme pour nous. Mon mari a même envisagé que nous déménagions. Et puis en février, ça a été de mieux en mieux jusqu'à être presque content d'aller retrouver ses copains à l'internat. Pour nous parents, c'est un crève-cœur et je vous rejoins quand vous dites "déjà"dans votre dernière phrase. On a effectivement l'impression d'avoir déjà l'impression d'avoir terminé notre rôle maternant ou "paternant". on ne s'habitue pas vraiment mais on se fait une raison. Le gros point positif est que les enfants relèvent le défi, deviennent plus autonome. Ce matin, mon fils est parti avec le sourire et moi j'avais mal au coeur ! et ce soir, tout le monde va bien. Courage !!!

  • Je pense - vraiment - très sincèrement à toi. J'espère que ton fils va trouver son équilibre et retrouver l'insouciance à laquelle on a droit à son âge. Il est avec des professionnels qui vont lui redonner confiance. Aie confiance, ce sera bénéfique au bout du compte.

  • Ton billet, que je lis à retard, me serre le coeur. Comment se sont passées ces premières semaines ? Es-tu rassurée ? Et lui ?

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