Mais elle était surtout tellement plus que ça.
Team plus belle la vie mais pas à la télé. Non dans sa réalité.
On était resté en contact après votre séparation mais forcément ce n'était plus comme avant.
Et pourtant, on parlait souvent de toi. Tu partageais la même date d'anniversaire que deux autres membres de la famille, et pendant huit ans on avait vécu tellement de bons moments tous ensemble avec toi, qu'on t'évoquait naturellement. Comme si on allait se voir au prochain repas de famille.
Ah parce qu'on s'est marré avec toi. T'avais bien imprimé l'humour familial assez... décalé. Et tu ne te faisais pas prier pour dégainer quand t'en avais l'occasion.
J'ai vécu deux de mes plus grands fous rires avec toi. L'un lors d'un cours de danse peu conventionnel et l'autre quand on a dû nager dans un bassin avec une eau à 5°. Je marre encore quand j'y repense.
Chez les cousins, Rosette, particulièrement, parlait souvent de toi. Elle voulait te revoir. Tu lui manquais.
Et puis la vie. Le temps qui file. La distance un peu aussi. Le côté compliqué de la situation.
On a voulu mais pas osé. Quelle connerie quand on y pense.
C'est l'un de nos plus grands regrets.
Ne pas avoir une fois de plus partagé ton rire, ta voix, ta joie de vivre. Ne pas t'avoir vanné une fois de plus sur ton look, ta silhouette parfaite et ton côté people. Ne pas savoir au-delà de quelques SMS et mails comment tu allais vraiment.
Même si on voyait que tout allait bien pour toi. Que tout allait même plus que mieux.
Et puis ton injuste, inacceptable disparition à 33 ans. Tu es partie avec l'enfant que tu portais.
"Comment est-ce que ça peut encore arriver en 2020 ? " m'a dit mon grand frère, complètement sonné, quand il m'a annoncé cette triste nouvelle.
Pauline, on ne réalise toujours pas vraiment que tu n'es plus là au près de tes proches, ton compagnon, tes élèves, tes ami-e-s, tes collègues. On se demande comment ils vont faire sans toi à leur côté.
Tous étaient présents pour ce dernier hommage et je n'avais jamais vu autant de monde dans une église et en dehors.
On a été touchés par le courage de tes proches. Chamboulés par les morceaux de musique joués par tes collègues et amis. Émus de voir tous ces sourires échangés et même ces rires quand on évoquait nos souvenirs avec toi.
On était tous d'accord là-dessus, nous ne t'oublierons pas. On a eu beaucoup de chance de te connaître.
Allez gros bécots, Popo. On t'aimait vraiment.
Et si tu lis ce billet (puisque tu continuais à lire ce blog), te marre pas trop, il doit te paraître niais. Désolée, j'étais pas du tout préparée.
Le soleil est moins fort depuis que tu dors.
Commentaires
Pensées pour ta tribu et tout ceux qui aime Pauline. En lisant ton billet je ne ris pas, je suis émue et je crois que j'aurais kiffer ton amie telle que tu la décris joilement.
:(
Ces moments difficiles qui nous font prendre conscience *100 de l'importance de vivre, tout simplement. Douces pensées à toi et à toutes les personnes touchées par cette disparition...
oui c'est exactement ce qu'a dit son compagnon le jour des funérailles. Merci de tes pensées.
que la vie est injuste, parfois...
triste.... je viens de perdre un ancien collègue.... parti trop tôt aussi... je retrouve dans tes mots toutes mes pensées à cette triste nouvelle....
merci et pensées envers toi aussi.
Bonsoir,
Quelle tristesse ! Sincères condoléances...
J’imagine cette profonde émotion qui a dû régner lors de la cérémonie, puisque en te lisant je me suis revue quelques années en arrière... Ces adieux ne sont pas toujours simples à gérer mais mettre des mots sur des sentiments ça aide et tu l’as fait une nouvelle fois comme il se doit... c’est rare que je mette un commentaire mais j’approuve ton billet
Vous avez su partager du temps, de joyeux moments, créer une complicité avec Elle, c'est important et précieux, tout ce que vous lui avez offert (ton blog qu'elle s'est délectée à lire...), l'importance que vous lui avez donné, c'est essentiel ! C'est un bel hommage que tu lui rends. Je vous embrasse
Très belle hommage à votre amie, la vie est parfois très injuste ! courage à vous.
Ton récit raisonne étrangement en moi car un prof de l'école de musique de ma ville a perdu sa femme et leur bébé il y a quelques semaines et je crois qu'elle avait justement 33 ans ... Les parents qui ont des enfants à l'école de musique étaient tous très touchés.
Perdre sa femme et son bébé dans ces circonstances en 2020, ça paraît presque impossible.
Douces pensées