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J'ai été harcelée au collège

Cette semaine, le collège de mon dernier fils a envoyé à tous les parents un document intitulé le harcèlomètre.  Une échelle pour apprendre aux enfants à repérer les comportements normaux de ceux qui ne le sont pas.

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Ce que j’ai subi pendant plusieurs périodes au collège est bien du harcèlement.
Ce que j’ai vécu ce ne sont pas des bousculades, des intimidations ou encore des moqueries répétées. Ce que j’ai vécu c’est ma mise à l’écart volontaire de la part d’une sacrée bande de pestes.
A l’époque on ne parlait pas de harcèlement. Ou alors on disait « il/elle a été bousculé.e, il/elle a été racketté.e»

Moi, de façon visible, on ne me faisait rien. Et pourtant durant ces périodes, je n’étais plus rien.
Pour une broutille, tout mon groupe d’amies me tournait le dos simplement sur l’ordre d’une seule d’entre elles. Je me souviens d’une fois où j’ai été mise à l’écart pendant plusieurs semaines parce que cette fille n’étant pas dans la classe de la majorité des filles de la bande, on ne l’avait pas attendue pour manger. Toutes s’étaient excusées. Et moi, j’ai trouvé que c’était exagéré de nous en vouloir pour ça parce que bon, avoir la chance de passer au self à 11h30 au lieu de 13h20 (avec reprise des cours à 13h50), elle aurait dû trouver ça cool pour nous. Surtout qu’elle n’était pas seule. Elle avait une ou deux autres filles avec elle dans la même classe. Donc je n’ai pas dû m’excuser assez platement à son goût car le lendemain toutes les nanas (sauf deux mais externes) me tournaient littéralement le dos.

Dans ce collège-lycée, les élèves pénétraient dans la cour par un tunnel. Et souvent les groupes s’attendaient autour de l’énorme marronnier de l’entrée de la cour. Enfin, moi c’était là-bas que je retrouvais la plupart de mes amies. Et donc le lendemain matin de cette histoire de cantine, elles étaient presque toutes là et en me voyant arriver, elles se sont toutes retournées, m’offrant une vue imprenable sur le dos de leurs doudounes à la mode. J’ai compris tout de suite que les prochains jours allaient être compliqués.

Plus aucune ne m’adressait la parole. Je me suis retrouvée seule à la cantine, que j’ai fini par sécher tous les midis. J’avais demandé à un garçon de pointer pour moi au self pour ne pas attirer l’attention des surveillants. L’un d’eux a vu que je ne mangeais plus mais m’a juste engueulé me menaçant de me coller. Alors j’ai mangé à nouveau seule et puis avec un autre groupe de filles mais je n’avais pas grand-chose en commun avec elles et voir « mes amies » rire à la table d’à côté ne faisait que remuer le couteau dans la plaie.
Ce schéma de mise à l’écart s’est reproduit plusieurs fois.
Parfois, je ne savais même pas ce que « j’avais fait ». D’autres filles de la bande y ont pris goût et quand j’avais la paix d’un côté, ça revenait d’un autre et ça prenait des formes différentes : on ne m’invitait pas à la boum attendue depuis des mois, on créait de petits secrets pour tout et surtout pour ne pas m’en faire part. C’était limite encore plus vicieux, je n’étais plus exclue mais je ne pouvais pas participer aux conversations. L’une d’elles m’avait dans le pif depuis le CM2, je peux vous dire qu’elle s’en est donné à cœur joie.
Je ne me souviens plus bien de ce que je faisais pendant ces longues pauses méridiennes … j’allais de temps en temps seule au CDI.
Heureusement pendant les petites récrés je pouvais compter sur deux filles externes qui n’avaient pas suivi le mouvement et continuaient à me parler. J’admirais leur courage de ne pas se laisser influencer. Mais bon, je n’allais pas non plus monopoliser tout leur temps. Et je ne voulais pas non plus « faire pitié ».

Mais je me souviens très bien de ce mal-être, de la boule au ventre que j’avais en permanence et des soirées à ne rien faire car incapable de me concentrer sur quoi que ce soit. Je pleurais beaucoup dans ma chambre. Mes parents rentraient tard, je m’étais un peu confiée à ma mère (j’avais un peu minimisé parce que je trouvais cette situation ridicule) mais rien ne s’était passé au collège. On n’en parlait pas à l’équipe éducative.
En pleine adolescence, difficile de n’être rien.  Cela m’a beaucoup marquée. Le peu de confiance en moi s’est tiré avec ma joie de vivre.
J’avais carrément des idées noires et je pense avoir perdu plusieurs kilos.
Le pire c’est qu’en 3e une nouvelle est arrivée dans le groupe et j’ai reproduit quelque temps cette forme de mise à l’écart. J’avais de nouveau de bons rapports avec « la cheffe » et je ne voulais pas qu’elle me pique ma place (parce qu’en réalité avant qu’elle commence à me harceler on s’entendait très, très bien). Je savais que ce que je faisais était mal mais revivre cet enfer était au-dessus de mes forces. Et puis j’ai voulu juste l’éloigner d’une personne, elle n’a pas vécu la mise à l’écart complète. Néanmoins, si je la revoyais aujourd’hui, je lui présenterais des excuses. Je ne me souviens que de son prénom, Chloé.
En classe de troisième, comme ça allait mieux, je suis partie en camp scout avec quelques-unes de ces filles (dont la Cheffe), je n’étais pas scoute, j’étais invitée pour le camp d’été.
Et ça a recommencé ! Presque trois semaines à l’écart, à l’autre bout de la France … j’ai noué des relations avec d’autres filles qui n’étaient pas au collège et avec une cheftaine plus âgée que moi. Et je les ai laissées à leur mesquinerie.

En classe de seconde, je me suis éloignée d’elles, me suis rapprochée d’un groupe de garçons, j’ai eu un petit copain qui était en classe de terminale, et j’ai vécu ma vie de mon côté. Tout en les observant de temps en temps. Et j’ai tout lâché scolairement parlant. Parce que ça restait le même établissement et que mon mal-être était présent dans chacune de ses pièces.
Un matin, je ne suis pas allée à l’école. Ma mère en rentrant de la traite m’a trouvée dans mon lit, je lui ai simplement dit « je t’avais dit que je ne voulais plus y aller ».
Finalement, après une rencontre avec le CPE, j’y suis retournée et j’ai juste fait acte de présence.

Avec le recul, je sais aujourd’hui que ce n’était pas de la fainéantise mais j’avais un contre-coup énorme. J’ai redoublé ma classe de seconde dans un autre lycée. Fin de l’histoire.

Non, pas fin de l’histoire. Quand je me suis mariée, j’ai invité quelques-unes des filles au vin d’honneur - nous étions restées en contact de loin en loin, bizarrement c’était comme si rien ne s’était passé depuis que j’avais changé de lycée, j’étais invitée à toutes les fêtes - et la cheffe de la bande au repas.
Oui vous avez bien lu ! Je l’ai même installée à la table des mariés. Puis les années ont passé et on a toutes les deux attendu un bébé (le premier pour elle) en même temps. Quand le mien est né, elle m’a envoyé un cadeau et un mot dans lequel elle a dit que c’était l’année des changements, un bébé bientôt et un mariage après.
Un jour, j’ai vu par hasard ses photos de mariage. Elles y étaient toutes.
Sauf moi. Je n’avais pas été invitée. Même pas un faire-part.
Et là, c’est presque la fin de l’histoire. J’ai encore mis je pense deux ans pour virer ces filles de « mes amies » Facebook. Un jour, de grande lucidité - enfin ! - où j’ai réalisé que ce comportement qu’elles avaient eu envers moi n’était pas acceptable.
Et aujourd’hui j’ai pris conscience que j’avais été harcelée.

Elles ont presque toutes des enfants. Je me demande si elles réalisent ce qu’elles m’ont fait.   

Commentaires

  • Je te trouve très courageuse de publier ce post, d'autant plus que ça doit raviver la douleur de poser des mots dessus.
    Oui, c'était du harcèlement, ça n'était pas "rien"
    C'était vicieux, sournois.
    Et ce qui me fait honte, c'est que je ne suis pas certaine que si j'avais fait parti de ce groupe, j'aurais fait quelque chose. La lâcheté ordinaire.
    On sensibilise plus les enfants aujourd'hui et j'espère que ça portera ses fruits.
    Merci pour cette publication.
    Je t'embrasse

  • Pareil que toi, je ne sais pas si j'aurais été du bon côté. C'est pour cela aussi que j'admirais ces deux filles qui ne m'avaient pas tourné le dos.

  • Coucou Sabine,

    Courageuse de publier ce post, j'ai aussi remarqué avec ce tableau que j'avais été victime de harcèlement depuis mon arriver dans une nouvelle école en CP. Mais contrairement à toi, je n'ai pas perdu de poids, je me suis réfugié dans la nourriture, ce qui m'as fait prendre beaucoup de poids.

    Ca à commencer quand je suis arriver dans une nouvelle école en CP, mes nouveaux camarades se connaissaient tous depuis la maternelle, personne ne voulait me parler ou jouer avec moi, sauf 2 filles mais qui ne voulait pas trop rester avec moi de peur de perdre leur autre amie qui elle ne ma jamais aimé, je ne sais toujours pas pourquoi. Arriver au collège, ça n'allait pas fort, je me retrouvais toute seule pour manger au self, pendant les pauses, et cela à empirer avec de nouvelles personnes, à cette époque j'avais déjà pas mal pris de poids, et ne me rasait pas encore les jambes. J'ai eu le droit à tout, les bousculades, le sac jeter plus loin, les affaires renverser. Les insultes et moqueries aussi : grosse vache, t'es moche, sale macaque ( rapport au jambe pas rasé) et tellement d'autre. Du coup je ne bossais plus, ne révisait plus et me suis renfermé sur moi-même, me réfugiait dans la nourriture pour me "consoler". J'en ai jamais parler à personne, sauf une fois, on m'as juste répondu: " c'est rien, on te taquine". J'en ai redoubler ma 6 ème. J'ai subit cela jusqu'a la fin de la 4 ème, après j'ai changer de collège et j'était mieux, mais je n'ai jamais vraiment surmonté tout ça ... c'est toujours au fond de moi. Je n'ai de nouvelle de personne des mes années d'école, sauf une ou deux personnes quelques fois par an... Ce n'est pas anodin de vivre tout ça ...

  • Oh non ce n'est pas anodin et ça marque durablement. merci pour ton commentaire

  • Merci pour ce texte. J'ai vécu un peu la même chose. Merci pour ces mots . Je te suis depuis le début, tes écrits sont merveilleux. A bientôt.

  • bah merci ! Cela me fait plaisir de lire que mes écrits sont merveilleux, même si je ne le pense pas moi même. Le manque de confiance ça peut venir de loin.

  • Bravo d'avoir ce courage. Il faut que ça sorte à un moment ou un autre ...
    J'ai vécu des choses similaires au collège et je garde de mauvais souvenirs de cette période. Heureusement le lycée s'est mieux passé pour moi.
    Merci d'avoir partagé ce ressenti.

  • Comme tu dis il fallait que ça sorte. Je n'ai pas été courageuse mais plutôt mise en face de mes souvenirs quand j'ai reçu cette image de la part du collège de mon fils

  • Je n'ai pas de joli mot, juste dire que j'ai lu avec bcp d'attention et de compassion. Ça a dû être vraiment difficile et j'espère que nos enfants ne connaîtront pas ça.

  • Oui, il y a une meilleure information mais cela n'empêche pas les pestes et petits cons d'agir. Il faut être vigilant.

  • Jamais été confrontée à ce genre de situation mais je n'ose pas imaginer la souffrance que ça peut engendrer... en tout c'est bien que tu aies pu poser les mots dessus, je pense. Bien amicalement.
    (ps : y'a pas, il n'y a que toi qui arrive à me faire sortir de ma tanière pour mettre un commentaire, tes posts me touchent toujours... ;) )

  • merci ça me touche venant de toi, j'ai tjs la nostalgie de tes écrits sur ton blog ;)

  • Pareil que Sabine !!! Bbflo tes écrits de très bons moments

  • Ton témoignage est tellement fort. On parle du harcèlement depuis les RS mais en réalité, ca a toujours existé. Je comprends que tu es mis du temps à t'en rendre compte, à comprendre et à mettre le mot.
    La relation avec l'autre est compliqué enfant. J'espère que nous allons pouvoir faire évoluer les choses pour que cela ne se reproduise plus.

  • en fait, je le savais. Mais je minimisais. Cet harcélomètre a été declencheur.

  • Harcelée du CE1 jusqu'à la terminale. Jamais par les mêmes personnes, jamais de la même façon.
    Jamais physiquement. Et ce que j'aurais préféré en fait, parce qu'au moins, ça se serait vu, on m'aurait crue, prise au sérieux et j'ose croire, écoutée, soutenue, protégée.

    Aujourd'hui, je paye encore et encore, au boulot ou dans mon quotidien, les blessures invisibles de ce harcèlement: dévalorisation, manque de confiance, phases de persécution...

    Je pense qu'il est important de souligner que ça n'est pas parce que c'est invisible que ça n'existe pas et ça n'est pas parce qu'on n'est plus harcelé que cela n'a jamais existé.

  • Oui je n'en ai pas parlé, mais je sûre aussi que le manque de confiance en moi vient de là aussi. Cette période de l'adolescence où t'es en pleine construction et que tu passes ton temps à te comparer aux autres (enfin c'était le cas pour moi). Et clairement, je me méfie des gens ;)
    merci pour ton témoignage.

  • Notre aîné a été harcelé en CE1 (ou CE2?).
    Comme la mère louve que je suis, j'ai directement alerté la mère du petit BIIIPPPP qui faisait son despote pour le mettre à l'écart. Le pauvre petit ange a pleuré quand sa mère lui en a parlé : ce n'était pas lui le responsable... Ce même petit monstre ayant déjà fait croire à notre fils en maternelle qu'il lui avait fait manger du champignon empoisonné, je me permets de douter fortement.
    Toujours est-il que la situation a changé ensuite, avec des hauts et des bas mais au moins notre fils a vu qu'on agissait pour lui.
    En fonction des personnalités des victimes c'est si facile d'écraser les gens, ça fait peur.
    Bravo d'avoir coupé le cordon, ça n'est pas facile.

  • intervenir des fois ça complique les choses alors faut bien doser ;) tant mieux si ça s'est arrangé un peu pour ton fils.

  • J'ai aussi été harcelée au collège. Pas aussi fort que toi, mais quand même. Perso, je n'avais jamais vraiment eu d'amis (primaire en école privée et caractère assez réservé) et donc ça m'a moins touchée je pense. Je passais mes récrés au CDI perdue dans des livres et quand il était fermé, c'était plus compliqué...
    Le problème c'est que mon ainé a aussi été harcelé au primaire (et qu'on dirait que ça recommence au collège)... Sauf que je n'ai pas voulu le voir et n'ai pas réussi à le soutenir... et que je n'y arrive toujours pas...
    Le pire, c'est ma belle-mère, maitresse, qui s'est moqué de lui quand il lui a dit qu'il était harcelé à l'école parce que "tu es trop grande gueule pour être harcelé"...

  • Il y a un livre très bien c'est "te laisse pas faire" d'Emmanuelle Piquet pour accompagner nos enfants face au harcèlement. Ne te culpabilise pas, c'est carrément pas simple !

  • J'ai lu ton billet ce matin... impossible de laisser un com' mes émotions et ma boule au ventre m'en empêchait.
    Toi tu sais j'ai toujours étais obèse, mais jamais harcelée pour autant .Des remarques et moqueries biiien sur , mais j'avais la répartie fastoche (et parfois la baffe ). J'ai traversé ma scolarité sans harcèlement donc (cela dit ce connard de Cédric le BG du primaire n'a jamais assumé m'avoir bécoté dans l'allée à côté de l'école...tu comprends la GROSSE c'est pas glorieux sur le tableau de chasse).
    Puis en 5eme il y a eu Nora tout aussi charismatique que malsaine, elle était donc "la cheffe" . Elle m'impressionnait aussi un peu (mais je m'en méfiais fort). Elle tyrannique mais attirait tout le monde. La harceleuse toute puissante, perso elle me foutait la paix...mais Cathy a pris cher, cher. Cathy était aussi grosse, mal fringuée et sentais mauvais (ce sont des faits je ne me moque aucunement). Elle était donc la cible de toutes les bassesses possibles, Nora en tête , elle était clairement harcelée quotidiennement. Moi comme une conne je souriais (jaune) aux insultes passivement. Puis il y eu LE FAMEUX jour du vestiaire. Ce jour là donc EPS puis vestiaire et Cathy a pris plus que d'habitude "t'as de graisse hideux qui suinte la merde" ( je m'en rappelle mot pour mot). Je ne sais expliquer pourquoi mon cerveau a réagit et surtout pourquoi ainsi... J'ai choppé Nora lui ai flanqué une claque qui claque (bruit et marques sur la joue un booon moment). Puis j'ai bidouille un pauv' "ça suffit ". Le silence de mort dans les vestiaires, les yeux injectés de haine de Nora. Et ....la majorité des filles se sont rassemblées autours de moi et Cathy...en fait Nora rassembler par tyrannie. Pas de suite à cette épisode le reste du collège et Nora a déménagé l'année suivante.
    Puis adulte , quand mon aîné était en primaire, c'est une copine à lui qui a subit un harcèlement insidieux pendant des années (du CP au CM2 avec changement d'école en cours de CM2). Je me rappelle en avoir parlé chez les Palmipèdes tellement cela m'avait bousculé et aussi eu des incidences quelques mois pour mon fiston à l'époque.
    C'est un fléau et ton témoignage me bouleverse , mais je le trouve fort utile pour éclairer ce qu'est le harcèlement.
    Merci de tes mots
    (Pardon d'avoir été si prolixe)
    Pleins de câlins

  • Tu as très bien agi ! Et tu as eu beaucoup de courage de le faire. c'est tellement compliqué d'intervenir dans ce genre de situation. Et oui je me souviens de ce que tu avais raconté à propos de l'école primaire de ton fiston ... c'est un éternel recommencement. J'ai l'impression que ça bouge un peu ...

  • J'ai l'impression de revivre mes années collège/ lycée en lisant ton billet.
    J'ai passé des heures seule dans la cour de récré parce que "mes copines" avait décidé de me faire la gueule.
    J'étais externe et souvent quand je revenais au collège le midi il s'était passé un truc et on ne me parlait plus.
    J'en ai parlé à personne parce qu'on aurait minimisé la chose.
    J'ai apprécié l'ecole une fois à la fac. Changement de ville , de groupe d'amis. Mais comme tu dis ça laisse des séquelles j'ai très peu confiance en moi et j'ai souvent un besoin de reconnaissance.

    Mais en tout cas merci pour tes mots

  • voilà, on a un peu le même parcours. J'ai redoublé ma seconde dans un autre lycée et ça m'a libérée !

  • Sabine,
    Je comprends mieux la femme que tu es, souvent sur la défensive (selon moi). Tu te préserves à ta manière. J’espère que tu te sens libérée de ce poids. La libération, y a rien de mieux !! Bravo pour cette franchise et cette révélation, qui si elle est difficile à vivre et certainement à écrire et merveilleusement racontée. Merci pour ce témoignage fort et bouleversant.

  • J'ai été sur la défensive avec toi ? Je me méfie beaucoup des gens, c'est vrai ;)

  • Ma fille a subi la même chose mais depuis la maternelle. Difficile à croire qu'il y a des cheffes en maternelle n'est-ce pas? Heureusement ,toute la famille était toujours là pour elle . Elle a tout décrit dans une de ses chansons .je pense qu'en écoutant nombreuses filles vont s'y reconnaitre. Voici le lien: https://www.youtube.com/watch?v=Rl1h_IJAIWo

  • Non mais quelle violence.... ça me tordait le bide de lire le début, de ton récit, mais je crois que c'est la fin la plus violente...le collège est une période merdique, parfois ça s'arrange au lycée avec des changements d'horizons bienvenus, mais là qu'à l'âge adulte il y ait encore ce genre de comportement c'est violent :( toutes mes pensées et même si ça prend du temps,que ça doit être douloureux, que ça laisse des traces, tu fais bien de "faire le ménage"

  • Oh mon dieu, comme je te comprends j'ai lu ton post avec la boule au ventre , quasi 20 ans après, je m'en souviens comme si c'était hier...
    Collège privé , tous des filles et fils de ... et moi pauvre fille d'agriculteur qui faisait son bout de chemin ..je m'en suis pris plein la figure...
    ca a pas duré très longtemps puisque ma mère était appelé tous les matins parce que la situation me rendait malade, j'ai développé une peur inconsidérée à me retrouver seule (dans la cour ou à la cantine)
    Ma mère a du me changer de collège , et même après ca à du me retirer de la cantine ou je ne mangeais même plus , je me cachais dans les toilettes pour ne pas y aller …
    20 ans et deux enfants plus tard de 10 et 8 ans, je les questionne sans cesse pour être sur que tout va bien à l'école et je serais prête à démolir ses sales gamins et gamines qui maltraitent comme un jeu les autres enfants avec comme excuses que ce les fait rire….
    allez, un jour, peut être , le harcèlement s'arrêtera

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