Comme j’ai toujours pas inscrit les gosses à la cantoche, tous les midis faut que je m’y colle : faire à manger pour six et pas toujours la même chose !
"Tiens un gratin de chou-fleur" je me suis dit !! Aussitôt dit pas aussi tôt fait mais, voilà il est là gratinant dans le four à 220 degrés.
Pour se faire griller l’emmental ainsi, mon gratin m’a coûté une cocotte minute (pour cuire le chou-fleur), une casserole( pour la béchamel), une passoire (pour laver et égoutter le chou fleur) et bientôt un plat incurable en vaisselle.
C’est midi, les nains rentrent de l’école.
« -Oh, ça sent mauvais! remarque Rosette en se bouchant le nez.
-Ah, ouais ça pue ! Pierrafeu, profite de l’occasion.
-J’ai fait du gratin de chou-fleur et c’est vrai qu’à la cuisson ça sent pas bon.
-J’essaie de défendre mon beefsteak mon gratin.
-Tu vois Rosette, t’aimes le Maroilles, ben c’est pareil le chou-fleur ça sent pas bon mais c’est bon ! »
-Mais ça sent bon, le Maroilles !! »
(Elle a raison en plus!)