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thalasso

  • Deux euros septante-sept

    Le week-end dernier, j’ai fait quelque chose de complètement nouveau : partir deux jours avec cinq filles.

    Ah, oui je te vois là, avec tes pensées mal placées. Alors que pas du tout, j’ai juste passé mon week-end à manger et à piailler. Voire glousser.

    Après avoir roulé deux heures en compagnie de Fesse Fouilli (ouais), nous sommes arrivées devant notre hôtel, là bas quelque part dans le plat pays, à Genval.

    Un château ! A côté d’un lac ! Nous étions donc à l’Hôtel du Château du Lac. 

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    Un château

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     ... un lac

    Devant les cinq étoiles de l’établissement, et les dix grosses berlines, nous étions quelque peu coites. 

    Et puis quatre bras se sont levés à l’intérieur du restaurant, Marie et Mentalo nous avaient repérées alors que nous nous interrogions sur « comment qu’on appelle en Belgique ? ». 

    Dans le restau de l’hôtel, Marie et Mentalo étaient avec Monique-Louise et Eve. Quatre cocktails à base de tomate cerise et concombre flottants trônaient sur la table. Ca avait l’air chic, aussi nous sommes nous empressées de commander la même chose. (La vérité : on a tout copié, cinq étoiles, ça impressionne).

     

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    Pimm's (photo Monique-Louise)

     

    Histoire d’accompagner nos copines de jacuzzi et leur soupe à la fricassée de champignons (trois champignons, ça fait une fricassée, sache-le), Fesse Fouilli s’est tapé une petite brioche perdue et moi une petite mousse au chocolat.

    Repues (enfin la plupart d’entre nous) nous ne rêvions que d’une chose : enfiler les peignoirs blanc et les chaussons blancs aussi. J’étais pas allée voir mon esthétichienne pour rester à picoler au bar ! 

     

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    Oh c'est le pied!

     

    Sauf qu’à l’accueil de l’hôtel, ils ne nous avaient pas prévenues de l’horaire des soins. C’était déjà foutu pour Mentalo et moi. La charmante dame du Spa n’a rien voulu savoir, l’heure, c’est l’heure. On a bien tenté de lui expliquer que nous ne pouvions pas être présentes pour un soin à 14h30 alors que nous avions reçu les horaires à 15h.

    Pas de bain de jouvence à base d’huiles anti-stress. C’était pas son problème. 

    Les petites dames et gros messieurs ont eu tout le loisir de nous entendre négocier. La blogueuse parle fort quand elle est en bande. En vain.

    Pas grave, on a eu ainsi tout le temps de nager dans la piscine olympique. Cinq mètres sur deux, c’est une piscine olympique pour des Playmobil !

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    Une humaine dans la piscine des Playmobil. (Photo Monique-Louise)

     

    Après on a alterné entre le sauna et le hammam des Playmobil.

    Délestées de quelques peaux mortes, nous avons regagné nos chambres.

    Pour cette nuit sans enfant j’étais en colocation avec Marie. Nous avons donc un peu parlé de nos marmots. On les a un peu pourris. Mais pas trop.

    On a parlé de bien d’autres choses et de personnes aussi. Mais je ne peux, bien sûr, pas tout raconter ici.

    Entre deux bavardages, j’ai tenté de faire un thé avec la mystérieuse machine de la chambre. Je n’ai jamais réussi. 

    Déçue je me suis dirigée vers la douche « je ne vais pas prendre de bain, ça sera trop long" que j’ai crié à Marie qui testait le king size. 

    Et j’ai fini dans un bain moussant bien chaud. Monsieur Martin de l’hôtel du Château du Lac, je jure que je n’ai pas fait fonctionner le bain à bulles AVEC la mousse.

    Après nos ablutions, on a fait péter le maquillage « t’as de l’anti-cernes ? » « je ne sais pas si je me maquille, rien qu’à l’idée de me démaquiller tout à l’heure j’ai la flemme… » et les talons « ah merde mes chaussures à talons sont dans la voiture » pour rejoindre le restaurant où nous n’étions pas attendues.

    J’ai cru que la dame du Spa allait débarquer « après l’heure, c’est plus l’heure ! » mais au lieu de cela, on a nous fait patienter avec une coupe de champagne. Dur.

     

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    Vous avez pas une bière plutôt? (Photo Monique-Louise)

     

    Quand nous sommes entrées dans la salle de restaurant, nous étions au chapitre « accouchement ». Les deux couples déjà présents nous détestaient déjà et ont eu vite fait de terminer leurs entrées-plat-dessert.

    Alors on a parlé encore plus fort entre deux bouchées d’un super dîner. Autant la mousse au chocolat de l’après-midi était bof-bof, autant ce repas avec DEUX entrées était exquis : gravlax de saumon, raviole de chèvre, filet de pintade avec sauce trop bonne et plein de petits légumes, et tatin accompagnée de glace aux noix de pécan.

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    Tata Tatin (photo Monique-Louise) 

    J’avais trop mangé. Promis, je petit-déjeunerai léger. 

    Je n’ai rien dit à mes collègues mais j’avais bien peur de ne plus entrer dans le string jetable prévu avec le massage du lendemain.

    Après une dernière tisane (la blogueuse maman a quelques limites), nous avons regagné nos chambrées pour une nuit complète comme une galette.

    Au bout de vingt « allez maintenant, on dort » nous nous sommes endormies du sommeil de la curiste :  « de toutes façons pas grave si on se couche tard, demain on dort ! » 

    Les pleurs des enfants ont été remplacés par la chaleur incroyable de la chambre. Mais quand même c’était plus agréable que des cris dans la nuit. 

    On a fait la grasse mat » jusqu’à 7h44. Les nulles. Pas grave, on en a profité pour terminer nos bavardages.

    Comme promis la veille, j’ai pris un petit déjeuner léger : saucisses de volaille, œufs brouillés, fromage, pain aux céréales, pancakes au sirop d’érable et fruits frais.

    Non vraiment nous avons toutes été raisonnables face au choix incroyable du petit déj. 

    Tellement raisonnables, que celles qui avaient un soin massage, ont hésité à s’y rendre de peur de rendre. Celles qui avaient le bain de jouvence ont choisi les huiles « anti-stockage ».

    Ouf, le string jetable me seyait fort bien. J’avais pourtant l’air d’un sumo. Le temps que je le remette à l’endroit, la masseuse m’invitait à m’allonger. 

    C’était bon. 

    Mais je n’aurais pas du penser à mon retour : les cartables, les devoirs, les lessives… tout ce quotidien m’a un peu gâché l’heure de papouille.

    Chaude et luisante j’ai retrouvé les filles autour d’un verre. Il était temps de regagner nos chambres et de rendre notre clé.

    La charmante personne de l’accueil nous a gratifié d’un deux euros septante-sept en nous rendant la monnaie sur notre note.

    Depuis ce « deux euros septante-sept » me raisonne parfois dans la tête et me fait ricaner, seule.  Mais c’est une longue histoire et je ne sais faire qu’une seule facture (non, rien.) 

    Histoire de terminer ces deux jours dans la légèreté on s’est fini au Quick (le restau de l’hôtel était complet, ouais ouais c’est ça…).

    Comme nous n’avions que très peu faim, on a pris « un gros menu » ou « une boîte de 20 cheesy ».  Et ricané une dernière fois.

    Nonante mercis à Mentalo d'avoir organisé ce périple en partenariat avec Allo Thalasso

    C'était bien, c'était dingue. 

    Depuis je vis en peignoir.

  • Faut-il faire une croix sur sur un week-end de rêve quand on est parents de 4 enfants?

    Ma réponse est non.

    Je la développerai en deux parties parce qu’il y a deux options possibles. Ouais.

    Option 1

    Je tanne Grand Mari pour qu’il abandonne ses champs deux jours de suite (attention inutile de le tanner si l’été bat son plein).

    Il se laisse assez facilement convaincre, car vraiment deux jours sans enfants même à Dunkerque, il prend !

    L’organisation béton doit alors se mettre en place. Grands-parents, oncles, tantes, voisines sont appelés à l’accueil, merci.

    Une fois les « garde petits » bookés y’a plus qu’à foncer.

    Enfin, y’ a plus qu’à….

    -Il faut d’abord préparer les 4 sacs avec tout ce qu’il faut d’habits, de brosses à dents, de doliprane, crème pour le corps, crème pour le visage….

    -Puis il faut écrire la notice de chaque enfant (car souvent, l’enfant aime tomber malade quand tu as prévu de t’éloigner loin de lui, juste pour mettre un chouilla de culpabilité dans tes valises) : poids de l’enfant, ce qu’il prend au petit déjeuner (s’il va ailleurs que chez papi et mamie), le N° du doc et celui des pompiers.

    Pour Zorro on indique également « s’il affirme ne pas avoir de devoirs, c’est qu’il doit bosser son passé composé)

    -dernière étape : larguer chaleureusement chacun des enfants chez les 3 ou 4 bonnes âmes d’accueil.  Donner les dernières recommandations « ne pas nous appeler, ça lui ferait mal au cœur ». Embrasser ses enfants avec une larme au coin de chaque œil.

    -Quand enfin la voiture ne compte plus que deux passagers adultes (nous) laisser éclater sa joie. AHHHHHHHHHHOOOOOOOHHHHHHHHHHIIIIIIIIIII !

    -Profiter de ce trajet qui même s’il ne dure que 30 minutes est déjà des vacances: écouter SA musique préférée et pas une comptine mielleuse, se parler sans avoir en fond sonore « quand est-ce qu’on arrive ??? , j’ai soif ! j’ai envie de pipi, il m’embête, rends moi mon spidermannnnn, Ouinnnnn…. »

    -Arriver à destination et découvrir une chambre avec un grand lit qui on le sait ne sera pas squatté par 4 monstres le lendemain à 8 heures.

    -Déjeuner en paix comme Stéphane Eicher.

    -Ne pas avoir à faire à manger.

    -Se balader main dans la main sans que celui qu'il y a au bout de ta main saute à pieds joints sur le passage piéton.

    -Visiter un musée sans que ce soit celui des playmobils, se faire un ciné sans que ce soit un Disney, se faire un resto sans que ce soit un mac do.

    -Dormir beaucoup et sans se réveiller.

    -Glander devant la télé et découvrir qu’il y a d’autres chaines que Gulli.

    -Lire un roman et pas « les trois petits cochons »

    -Rires de blagues sans être obligé d’expliquer la chute

    -Se retrouver. « ah, mais t’es là, je t’avais pas vu » 

    -Parler, parler, parler sans être interrompu.

    -Rentrer

    -Etre heureux de les retrouver.

     

    Deuxième option

    Il fait beau, Grand Mari est à jour dans son boulot, il peut laisser son tracteur au repos.
    A nous le week-end cool avec les enfants.

    >Samedi

    -Décider à la dernière minute de se faire une bouffe improvisée à la maison avec mes frères et sœur et leurs enfants.

    -Mettre la table à l’intérieur parce qu’il fait beau mais frais. Finalement, tout disposer sur la table du jardin nettoyée à la va vite parce qu’il y a une éclaircie.

    -Surveiller les jeux des enfants pendant qu’on sirote l’apéro. Planquer les chips « non, y’en a plus ! »

    -Faire manger les enfants rapidement et profiter d’un repas au calme à base d’andouillettes grillées et de rosé.

    -Refaire le monde et raconter des blagues sans expliquer la chute.

    -Arrêter le rosé quand on compte douze gamins et quand on doit expliquer les chutes de blagues.

    -Penser qu’on a un parpaing dans l’estomac tellement on a abusé de l’andouillette et de la tarte aux fraises.

    -Jouer au foot avec les enfants. Encourager les plus petits, rire comme des tordus parce qu’on a marqué contre son camp.

    -Se retrouver entre filles pour faire la vaisselle et en profiter pour faire siffler les oreilles de nos maris.

    -Oh, déjà 18h30 ? une petite bière ? Vous restez manger !

    -Mettre les huit gamins deux par deux dans la baignoire. Se retrouver dans une pataugeoire.

    -Les installer devant un dessin animé pour les calmer un peu. (Et pour souffler aussi)

    -Dîner. Finalement, on a digéré notre parpaing.

    -Se coucher heureux et épuisé de cette journée en famille

    >Dimanche

    -Se faire réveiller à 8 heures par quatre monstres qui sautent sur le lit.

    -Petit déjeuner en prenant son temps, avec cette pluie la brocante du coin ne verra pas un pèlerin

    -Trainer en pyjama.

    -Croire Zorro sur parole quand il dit qu’il n’a pas de devoirs.

    -Jouer au Uno

    -Imprimer des coloriages de super héros.

    -Aller au mac do

    -Enchaîner sur un Disney au ciné

    -Rentrer à la maison avec la moitié des effectifs dormant à l’arrière.

    -Goûter des crêpes maison

    -Donner les douches aux enfants sans leur laver les cheveux pour ne pas gâcher la sérénité du week-end.

    -Diner de pain et de fromage, la soupe aux légumes attendra lundi.

    -Lire une histoire à un auditoire attentif

    -Ne pas vérifier le brossage des dents

    -Faire des bisous dans le cou, là où c’est doux

    -Regarder le film du dimanche soir même si c’est une rediffusion

    -Se coucher en se disant que finalement un week-end chez soi, quand tout va, c’est bon aussi.

     

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    Bons baisers de Sabine et associés



    Ce billet est ma participation au jeu organisé par E zabel et Marie.

     

     

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