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Prendre du recul

Ce week-end encore, je me suis demandé comment certaines personnes arrivent à prendre du recul. A ne pas crier sur leurs associés. A rester zen quand elles ont déjà répété 10 fois la même chose.

Comment font-elle pour se poser 10 secondes et réussir à ne pas transformer la moindre mauvaise nouvelle en drame.

Parce que moi je suis à bloc. Sur tout. Tout le temps.

Je pensais naïvement y réussir de temps à autre, genre quand Milou renverse le Nesquick sur la table, sa chaise et le sol et que je reste à peu près zen. Comprendre que je contrôle mes hurlements.

En fait, je sais me contenir souvent. Mais à la longue, je craque. Je suis désagréable avec mon entourage, dis des choses parfois pas très sympas.

Non vraiment je suis une 0 de la prise de recul. Jamais je ne fais deux pas en arrière quand la moutarde me monte au nez face à un Pierrafeu en mode crise-crise-crise.

Dans ces moments là, quand je ne sais pas dire à mon cerveau "reste où tu es, rien n'est grave", c'est comme si je sautais dans le vide. Je tombe, je tombe, je pars.

J'y vais à fond : "je ne vais jamais s'en sortir - je n'y arriverais jamais - pourquoi ça tombe sur moi? - je suis nulle."

Je suis légèrement ridicule. Je ne me dis pas "laisse-toi du temps". Je ne me projette pas.

Je prend tout comme ça vient. Je ne recule pas. Je fonce.

Comme quand je lis sur la dernière évaluation d'Histoire de Pierrafeu "de bonnes connaissances mais tu dois faire des efforts en orthographe et pour mieux écrire" alors que j'ai vu ce prof en rendez-vous, tenté de lui expliquer la dyslexie et la dysorthographie et que le gars ne veut finalement rien entendre.

Devant ma colère, Grand Mari a eu cette phrase très juste" pas la peine de te biler, le type veut pas comprendre, c'est pas de ta faute".

Il a raison mais alors pourquoi moi ça me ronge?

C'est complètement idiot de ma part car rien n'est grave. Vraiment.

Je le sais.

Et puis cette non prise de recul est forcément associée à sa copine la culpabilité.

Autant je peux crier sur tous les toits de mes amies ou connaissances mères de famille "faut arrêter de culpabiliser pour tout et rien", autant je ne me l'applique pas du tout à moi-même.
Oh, j'ai fait quand même beaucoup de progrès, comme leur servir des nuggets industriels au dîner. Mais s'ils reviennent trop souvent me revient en même temps dans la tête ce doux refrain "tu les nourris avec de la merde, vraiment c'est pas bien".

Ou encore quand je n'en peux plus de tirer Pierrafeu à bout de bras et que je sens que je vais lâcher parce que j'ai trop crié, ou l'ai envoyé bouler, tout de suite ça s'affiche dans ma tête "tu ne te bats pas assez pour lui".

Ou encore quand j'ai passé 2h sur les devoirs de Milou et Pierrafeu et que je culpabilise de n'avoir pas jeté un œil à ceux de Rosette et Zorro. Alors que ces deux là s'en sortent parfaitement sans moi.

L'impression que je les délaisse.

Ce matin en courant, mon cerveau n'a fait aucune pause. J'ai "calculé" tout ce que je fais pour eux. Mon travail aménagé, mes allers-retours au collège quand ils finissent plus tôt, les rdv chez les spécialistes, les petits plats maison, les devoirs, les soirées pizzas à la cool le vendredi, les activités x4,.... j'en fais beaucoup. Peut-être trop.

Mais j'ai l'impression que je suis dans un engrenage, sans retour en arrière possible.

Et ça m'attriste de ne plus savoir où est l'équilibre de la famille.

 

Commentaires

  • et bien j'avais la même discussion avec une copine 5 min avant de lire ce message.
    Est-ce dans l'air ambiant?
    Est-ce que c'est un truc du moment, un truc qui court pour nous faire culpabiliser et nous rend malheureux?
    en faite peut être qu'on veux en faire trop et qu'a trop en faire on s'oublie totalement. Que c'est nous qui sommes la clé de nous même. et que ça ne peux pas bien aller si nous déja on va pas bien. Peut être qu'on doit essayer de lâcher, d’arrêter de courir après le parfait. Peut être qu'on devrait demander plus souvent de l'aide à notre entourage.
    Je me reconnais dans tout ce que tu as écris. Je suis dans la même situation et à mon avis on doit etre beaucoup.
    désolé pour mon commentaire très décousu....
    allé on respire un bon coup, on sourit et puis si on a envi de dire merde ben allons y ........ :)

  • Je sais que tu fais tout ce que tu peux, et que tu as l'impression que ce n'est jamais assez. Je lis depuis plusieurs années tes efforts, tes doutes, tes questionnements. J'imagine les heures passées à chercher, organiser, expérimenter.... Parfois tu ne PEUX pas faire plus, et c'est tout.
    Moi j'ai explosé au printemps, un burn out. Et j'ai voulu faire ma maligne et reprendre une vie "normale" vite... Résultat j'en paie encore le prix plusieurs mois après.
    Je suis sûre que tes enfants se rendront compte (plus tard sans doute) de tout ce que tu fais pour eux. La question qu'on se pose à la maison en ce moment est comment développer ce sentiment de gratitude aujourd'hui chez nos petits.
    Je n'ai pas beaucoup de réponses ou de solutions à te proposer, mais je t'envoie toute mon affection. Tu crois qu'avec l'hiver tu pourrais te refaire plus souvent des moments seule ? Je me souviens que cela t'avait fait beaucoup de bien.

  • Tiens... Comme à la maison.
    Et ton Pierrafeu est mon 11 ans .. tu l'as remarqué toi il y une dizaine de jours dans un de mes commentaires ailleurs.
    J'ai souvent cette impression aussi de ne pas faire ce qu'il faut pour mes enfants.
    Je ne me l'applique que trop peu mais je crois que la clef c'est de prendre soin de toi. Tu ne peux pas être efficiente si tu es épuisée (physiquement et/ou moralement). Accordé toi du temps pour toi. Ils adorent les nuggets et la maison tournera quand même si tu lâches prise. La poussière s'amoncellera un peu mais de toute façon 3 jours après c'est à refaire! Les enfants sont tous ingrats, et on le leur a appris en les faisant passer avant tout. Mais on leur a appris aussi l'autonomie, ils peuvent te laisser te reposer.
    Courage.
    Et dès qu'il fera plus beau ça ira mieux!

  • Je compatis.
    Je suis comme toi ... enfin sans enfant avec des soucis de dys, mais avec un sacré pu£@!# de caractère. Mon homme me dit souvent que j'en fais trop, que je cède trop, que je culpabilise trop, que je râle mais fais quand même et que finalement il ne tient qu'à moi de changer les choses, mais je n'y arrive pas ... Comme toi j'ai l'impression de ne plus pouvoir faire machine arrière. Et pourtant, il faudrait.
    Chaudoudoux.
    Au moins, j'ai la chance que mon mari soit là tout le week-end (en semaine il ne rentre jamais avant 19h-19h30)

  • Billet très touchant... Tu crois vraiment qu'il existe des familles idéales sans un mot plus haut que l'autre, sans énervement, ni mots qui blessent ? A chaque fois que j'ai été en admiration devant ce type de familles, j'ai découvert bien plus tard des fêlures immensément plus graves, alors j'ai de plus en plus tendance à penser que mettre le couvercle pour étouffer tout ce qui fait le sel de la vie (nos imperfections), c'est se condamner à bien pire encore que des éclats de voix.
    Une famille qui vit, une famille "équilibrée" pour reprendre ton terme, c'est pour moi une famille avec des rires et des cris, des pleurs et des sourires, une famille où l'on n'a pas peur d 'exprimer sa colère et son ras-le-bol, des moments où l'on voudrait très fort être très loin, et d'autres où l'on réalise qu'on vit cahin-caha la construction d'une belle famille (comme je crois tu t'en es rendu compte il n'y a pas longtemps avec une belle anecdote sur le comportement de ton plus grand en classe...)
    Le souci, c'est le perfectionnisme : vouloir toujours faire tout bien, alors qu'on peut tout juste faire au mieux... Il n'y a pas de monde idéal rempli d'enfants sages et de profs exemplaires... On aimerait bien, mais non... Je n'ai pas, moi non plus, beaucoup de solutions à te proposer (plein de fois j'ai les mêmes pensées intérieures que toi et je me déteste de ne pas savoir mieux faire face...) Le sport est parfois un bon moyen de prendre du recul, mais tu le sais déjà... Et il y a aussi la méditation ou la sophrologie... Ce sont des techniques que je n'ai jamais réussi à utiliser systématiquement, au quotidien, mais qui m'aide bien quand je sens que je vais perdre le contrôle. Nous sommes juste des êtres imparfaits qui font au mieux ce qu'ils pensent devoir faire. C'est déjà beaucoup !

  • Je peux signer où... c'est complètement ça

  • Je pose ça là, au cas où... je suis tombé sur cet article par hasard, et ça m'a fait du bien de lire ça. http://www.elle.fr/Societe/Interviews/Et-si-on-se-foutait-la-paix-3413887

    Alors oui, c'est plus compliqué que ce qu'il n'y parait, mais au final ce que j'en pense maintenant, c'est faire au mieux, en fonction de mes valeurs, de ce qui me tient à coeur. Quand je suis avec ma fille de 4 ans, je la laisse faire un max de trucs, je lui fais confiance, et si elle renverse un truc, ben plutot que m'énnerver, j'ai trouvé que lui donner une éponge marchait mieux :) Et puis, s'il m'arrive de hausser le ton et de crier un coup, et bien... tant pis. Je culpabilise aussi, et alors ? Je ferai mieux la prochaine fois, ou pas. J'essaie juste ensuite de revenir vers elle, et lui expliquer plus calmement ce qui au fond m'a fait sortir de mes gonds. La plupart du temps, ça n'a rien à voir avec elle, c'est la fatigue, un truc au boulot, des tensions avec ma mère... bref, et le nesquick ou l'eau qui se renverse, c'est la goutte d'eau qui fait sauter la marmitte. Je pense qu'être transparent avec eux leur dire simplement les choses, sans anticiper leur question, ça résoud déja pas mal de pbs.

    Et au final, ce que je vois aussi le plus, c'est que les enfants sont mieux (et 'testent' moins nos limites) quand leur parent sont bien. Voila, la premiere chose si on veut le mieux pour nos enfants, c'est penser à notre bien d'abord, et le reste suivra.

  • Le recul ? mais quel recul ? En ce qui me concerne, j'ai le nez dans le guidon tout le temps, à jongler entre le boulot, les activités, les devoirs, les transports, la nounou, le boulot de mon mec où il n'y a pas d'horaire... Je me suis imposée certaines de ces obligations (j'aurais pu dire non à l'activité natation par exemple). Mais je me serais sentie mal de refuser... Au quotidien, je n'ai pas de recul. Mais une fois de temps en temps je me pose et je vois comment ils grandissent, comment je n'ai pas cédé pour certains principes et je suis très fière d'eux et un peu de moi (même si j'aurais pu faire mieux ;-) )

  • C'est partout pareil je crois. Chacun fait de son mieux et parfois on hurle et parfois non.
    Par contre, un jour quelqu'un m' a dit d’arrêter de penser que je pouvais influencer ou changer tout le temps les choses. Je n'ai pas ce pouvoir sur les gens. C'est pareil avec le prof de ton fils, oublie le et tu sais comme moi que ce genre de commentaire au final ça change rien dans la vie.
    Sinon la course ça aide bien à se vider la tête non ?
    Bisous

  • Comme je te comprends. Je crie toute la journée à m'occuper de ces trois fofolles que j'aime par dessus tout mais qui ont le don de me mettre à bout. Perso je n'arrive pas à faire mieux. Je donne tout, je ne garde rien. Il me semble que tu donnes aussi tout ce qui tu as. Quel don de soi! Quelle abnégation! Mes parents ne criaient que rarement, a priori tout était calme et pourtant nos relations sont affreuses. Ma mère me dit chaque fois qu'elle me fois (6 fois par an exactement) que les enfants de sa filleule sont des amours, sages comme des images, ne se disputent jamais et les embrassent dès qu'ils arrivent. Chez moi c'est disputes permanentes, conflits et doutes. Peut être ai-je besoin d'aide, besoin être de reconnaissance mais je donne tout.

  • Je découvre ton blog aujourd'hui, j'aime beaucoup!! Sur le thème du billet et en réponse aux commentaires, perso ce qui m'a énormément aidée c'est quand une psy m'a dit : plus vous leur donnez, plus ils prennent, prennent, prennent. Et par ailleurs vos enfants vont bien. J'ai compris que je devais écouter mes ressentis, me protéger de cette tentation de vouloir faire au mieux (éducation bienveillante, bouffe maison, entretien maison, fringues, sport, activités culturelles etc.) Cette phrase a été ma bouffée d'oxygène. Je ne culpabilise plus de prendre du temps pour moi. D'accepter de dire non, je n'ai pas envie de lire une histoire de plus (par exemple), pas envie d'accéder à telle ou telle demande. Que mes besoins sont tout aussi légitimes que les leurs. C'est loin d'être la formule magique, c'est pas les bisounours chez nous (loin de là!!) mais depuis mon angle de vue a changé. Autre exemple : leur papa les inscrit à des activités sportives, il gère inscriptions et fréquentation des activités, non sans mal (ça demande de l'énergie en tout cas). Pour ma part, sauf demande expresse de leur part, j'ai abandonné depuis longtemps. Après de multiples semi- échecs (ou en tout cas pas d'envie forte qui se fait jour pour une activité précise), l'année prochaine il n'y aura peut être aucune activité pour les 2 si le papa lâche prise. Le bien que ça fait de ne plus me mettre la pression là dessus! Evidemment je culpabilise encore souvent mais ça va mieux :-)

  • Sabine .... juste envie de te dire que tu es vraie, tu oses dire et montrer tes faiblesses. C'est très culpabilisant tout ce que l'on peux voir sur la toile, dans les magasines et tout le toutim... ces mamans qui assurent nuit et jours en alliant maison parfaite et activités manuelles en tout genre. Moi, je me retrouve complètement dans tes textes. Je ne suis certainement pas une références mais je m'en remets ... et quand tu oses ouvrir ton coeur à d'autres mamans, tu t'aperçois très vite que beaucoup pour ne pas dire la plupart vive le même quotidien que toi, que moi! Quatre enfants c'est beau ... Mais c'est un VRAI travail. Haut les coeurs on va réussir à en faire des adultes heureux, sûrement un brin névrosés mais c'est un mal pour un bien

  • Oups, malheureusement je n'ai pas de conseil non plus. Mais je te comprends. C'est dur les enfants. Ils sont la plus belle chose qui nous soit arrivée et en même temps c'est un challenge permanent d'être parent. Pour Noel, j'ai demandé à mon mari de me fabriquer une boîte insonorisée dans laquelle je pourrai glisser ma tête et hurler à plein poumons quand mes enfants me rendent zinzin...! C'est pas une blague; je compte vraiment sur lui là! Parce que j'ai besoin de crier, c'est ca qui me fait sortir ma mauvaise énergie. Mais que je me rends compte que quand je crie sur mes enfants je la multiplie par 100, ma mauvaise énergie, parce que j'empire la situation avec les gosses et qu'en plus je culpabilise d'être une mère utilisant cette sorte de violence verbale. Ces derniers temps, à force de tout le temps penser à eux, faire des trucs pour eux, laisser venir leurs copains, je me suis sentie "tsunamisée". Alors aujourd'hui j'ai fait un emploi du temps des loisirs pour les deux grands, avec les jours où chacun peut inviter un ou deux copains, les jours où je veux que tout le monde soit à la maison et les jours où ils ont le droit de voir du monde, mais pas chez moi. C'est fixé pour chacun d'eux et j'espère que cela évitera les conflits car je ne pourrai plus être flexible et céder et me sentir bouffée, et en même temps je réponds à leurs besoin les autres jours. On verra si ca marche. Un de mes fils est "dys" aussi et ca me bouffe... Mais ca j'essaie de ne pas y penser en ce moment. J'essaie déjà d'enrayer le tsunami et gérer les trois zouzous, pour ensuite me concentrer plus particulièrement sur la gestion du grand qui a ses soucis à lui... C'est ma manière de prendre du recul... Je te souhaite plein de courage ainsi qu'à tes lectrices. La bise, collègues mamans :)

  • Bonjour Sabine, je ressens bcp d'émotion en te lisant. On a beau savoir que la perfection n'existe pas, on a son image dans la tête. Moi j'y ai cru pendant des années jusqu'à ce que le soufflé retombe et ça fait mal...
    Toutes les solutions perso t'ont été proposées et d'ailleurs tu les connaissais déjà : s'occuper de soi, faire du sport, déléguer quand c'est possible etc.
    Mais qu'en est-il de l'aide extérieure ? Dans mon boulot on appelle cela "faire appel au tiers". Parfois vider son sac auprès d'un professionnel permet justement de prendre ce fameux recul. Ça m'a aidée plus d'une fois à lâcher prise, à accepter ce que je ne peux changer, à me recentrer... et donc à repartir du bon pied, à retrouver l'envie et l'énergie d'avancer !
    Toutes ici nous t'admirons de partager avec nous les difficultés que nous rencontrons toutes à un moment ou à un autre. Alors merci d'être toi !

  • Bonjour,
    Ton post me fais du bien, ou en tout cas me rassure. Je prône pleins de belles choses dans mes ateliers avec des parents et aussi auprès des enfants et ... et bien chez moi, en ce moment je me sens débordées, mal dans ma peau. Alors même si ça n'aide en rien, saches que tu n'es pas seule, je te soutien ;-)
    Grosses bises à toi et tes associés.

  • Bravo d'avoir écrit ce post, de réussir à mettre des mots sur tout ça.
    On sait ce qu'il faudrait faire (ou pas) : prendre du recul, ne pas s'occuper de ce prof qui ne veut pas comprendre, etc... Mais c'est un truc à l'intérieur de soi, on ne peut pas vraiment le contrôler. C'est comme être une maman hyper inquiète ou pas, ça peut se travailler bien sûr, mais c'est quand même difficilement contrôlable. Alors je te souhaite juste de trouver un peu plus d'équilibre, de te sentir bien et d'arriver à profiter. Des bises.

  • Déjà l'écrire te fais prendre du recul. On est en perpétuel mouvement entre trop et pas assez avec notre amie culpabilité.
    Je pense souvent qu'on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a à un moment T.
    Et finalement quand on est bien dans ses baskets à partir de ce postulat, ça se passe mieux.
    C'est une très long travail sur soi, la confiance en soi et la culpabilité... qui va et qui vient.
    Tes enfants se construiront avec ce qu'ils auront eu et ça ira très bien.
    C'est simple de dire tout ça à quelqu'un d'autre... Les conseilleurs ne sont pas les payeurs...
    Bises
    marion

  • Je me reconnais tellement à travers tout ce que tu décris sauf que moi c'est x2. Je crois que ça s'appelle un burn out Sabine. Tu donnes beaucoup, tu as fait des choix/sacrifices pour eux, leur bien être et BIM tu te rends compte qu'ils ne s'appliquent pas ou ne se comportent pas mieux pour autant. De la frustration, l'impression de ne pas faire assez tout en faisant pourtant tellement.

    Je ne comprends pas le concept d'éducation positive, je ne comprends pas comment ELLES/ILS font ces parents zen et tellement bienveillants en toute circonstance.

    Bref la meilleure façon de prendre du recul c'est de déléguer sur quelques jours ou encore mieux partir pour souffler mais quand on a un mari aussi occupé que le tien c'est pas simple.

    Il nous fait du bien ton article Sabine, il nous aide à relativiser, j'espère que tu arriveras à en faire autant, ne sois pas trop dure avec toi :-)

  • Moi aussi j'ai 4 enfants, entre 2 mois et 8 ans.

    L'autre jour je discutais avec ma collègue, pédiatre et mère de 4 enfants également, maintenant grands puisqu'elle est jeune grand mère ! Je disais : à quoi ça sert que je me décarcasse, pourquoi je me fais ch... à leur préparer des gouters maison, a prévoir des activités sympas (pour eux, sport pour moi), à être là à la sortie de l'école, à penser à ce qu'aime chacun quand je fais les courses... Ce n'est jamais assez, on leur donne la main ils te prennent le bras... etc..

    Elle a eu cette phrase magique : "tu en récolteras les fruits plus tard". C'est vrai que quand je pense a mon enfance, je me souviens de toutes ces petites choses que ma mère faisait pour nous, tellement bien que je les fais à mon tour pour mes enfants...

    Alors les jours de tempête je m'accroche à cette phrase comme un naufragé à sa bouée !

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