Amende amère

En attendant le récit de mon marathon de Paris (où je n'ai rencontré aucun thon) voici comment Grand Mari se montre irréprochable aux yeux de la loi et devant les yeux de ses enfants.

En cette fin de journée il doit récupérer un cubis de rosé bordelais (ça comme bien) chez un voisin.

Pour la balade il a emmené les enfants. Comme c'est pas loin il a juste attaché Milou et laissé les autres en liberté surveillée.

C'est pas bien mais sur les petits distances il est très cool flex du siège auto. Et je râle pas toujours...

De retour à la maison il me lance "on a croisé les flics" (il sait que je vais réagir au quart de tour)

Moi : "ah, merde!"

Grand Mari : "pas de gros mots, ma biche"

Moi : "t'as pris une amende ?"

Zorro : "non, il a pris une autre route!"

VirtuELLES

 

Il y a quelques temps encore je n'aurais pas osé.

Déjà j'ai mis du temps à me jeter dans la blogosphère et j'ai encore du mal à y trouver ma place.

Mais quel plaisir ! Je suis un peu devenue accro, Zorro m'a même reproché d'être collée à mon ordinateur.
J'aime lire les billets des auteur(e)s de mes blogs préférés, en découvrir d'autres.

Je suis frustrée de ne pouvoir lire plus, commenter plus, travailler plus longtemps sur mes billets.

Des fois aussi je culpabilise de mes heures passées sur le net.

La journée, j'ai l'impression de ne rien faire (entendre par là « tenir une maison correctement ») et certains soirs j'ai l'impression de délaisser Grand Mari.
Il ne m'a jamais fait de réflexions mais parfois j'abuse.
« Oui je vais me coucher aussi, non pas dans une heure ». Non, deux heures après lui...

Le soir, avant de m'endormir, je pense à mes futurs billets et à ceux que j'ai lus sur mes blogs préférés.

Le virtuel se prolonge dans mes rêves, il m'est déjà arrivé de rêver de blogs !

J'aime la relation qui s'installe au fur à mesure des billets, des commentaires et ça aussi avec les « non blogueurs ». J'aime aller voir les réponses à mes commentaires.

Des fois aussi ça m'énerve, il y a des polémiques, des mise à l'écart, c'est un peu ambiance collège et j'ai du mal à croire ce que je lis !  La violence de certains propos (dont je n'ai jamais été victime) m'effraie.

Donc il y a quelques temps encore je n'aurais pas osé.

Et puis une invitation inattendue est arrivée dans la boîte mail de l'entreprise.

Et mercredi je vais oser les rencontrer.

 

Ma leçon d'éducation par un bonhomme de trois ans

Zilou est mon neveu. Il a trois ans. Zilou sait ce qu'il veut.

Un peu comme Pierrafeu, il est bélier ascendant tête de mulet.

Il vient d'avoir un petit frère avec qui tout se passe bien, il le fait rire, il est fier d'être le grand.

Quand ses quatre cousins débarquent il y a souvent des étincelles.

Il ne prête pas facilement ses jouets. On le sent envahi ! Avec Grand Mari, on respecte ce sentiment et on demande à nos tornades de négocier. Rien de plus normal comme relations entre cousins du même âge.

Zilou est aussi très indépendant, quand il vient à la maison on le surveille de près. En deux minutes, il se fait la malle et on le retrouve au fond de la cour de ferme à jouer tranquillement.

Je dois reconnaître que quand je m'adresse à lui je fais attention à ce que je dis (comme je le fais avec Pierrafeu).
Parce que face à ces moments où il tape des pieds et hurle, on se sent désarmés, souvent ses parents passent par des moments difficiles.
Il peut se rouler par terre pour une portière de voiture qu'il n'a pas lui même fermée.

Il n'empêche, Zilou vient de me donner une sacrée leçon. Une leçon d'éducation.

Nous sommes allés au parc de Saint Robert faire du vélo. Mon frère, le papa de Zilou nous a rejoint et s'est marré de voir des gars de la campagne venir en ville faire du vélo!

En sortant de l'aire de jeux, Zilou a bloqué son petit vélo à roulettes.

Le reste de la bande était un peu plus loin et moi j'étais à côté de lui et m'occupait de Milou dans sa poussette.

Quand j'ai vu qu'il était coincé je lui ai dit :

"Zilou, descend de ton vélo et pousse le, je t'attends"

Il est resté sur son vélo et a pédalé dans le vide.

"Zilou, descend de ton vélo et pousse le, je t'attends"

Même réaction de la part de Zilou mais il ne s'énerve pas.

Et là dans ma petite tête je pense au fait que je ne lui ai pas précisé "et tu pourras remonter dessus et avancer", je lui ai pas donné toutes les infos! Mais je me dis aussi, il est bélier ascendant tête de mulet, il ne veut rien savoir.

Alors je teste.

"Zilou, descend de ton vélo et pousse le, je t'attends"

Même réaction.

"Bon, bah j'avance si tu veux pas descendre"

Il continue de pédaler dans le vide.

Je me retourne et lui lance:

"Zilou, descend de ton vélo, pousse le et tu pourras remonter dessus"

Et Zilou de descendre de son vélo, de le pousser et de me rejoindre en pédalant fièrement.