Avant je me moquais voire je ricanais devant les mères qui « vivaient mal » de voir grandir leur enfant.
Et puis j’ai eu à mon tour des enfants. J’ai continué à trouver ces mères un peu cucul. Quoi ? Ton enfant grandit et tu es nostalgique de sa petite enfance ? La belle affaire, c’est la vie. Un bébé ne reste pas un bébé. Il devient un petit garçon puis un grand garçon, puis un ado et un jour c’est un adulte. Elle devient une petite fille, puis une grande fille, puis une ado et un jour c’est une adulte.
Et puis c’est chouette l’autonomie. Adieu les couches, rebonjour les nuits à peu près complètes, les fesses essuyées par leur propriétaire, les repas où chacun se débrouille avec son assiette.
Et puis c’est chouette aussi leurs découvertes, leurs premières fois, leurs rires parce qu’ils ont (enfin) compris la blague carambar, les partages d’expériences, leurs premières lectures comme des grands, leur caractère qui se dessine, leurs goûts différents, leurs dessins, leurs relations avec les copains, les histoires qu’ils nous racontent….
Les voir grandir, c’est vraiment passionnant. En tant que parents, on apprend tous les jours. Parfois on découvre avec eux.
Et puis j’ai eu un petit dernier. Mon Milou.
Quand il est né, Zorro m’a semblé immense, géant, grand. Un grand garçon. Alors qu’il était en fin de moyenne section, a mis deux jours à se rappeler du prénom de son petit frère et qu’au moment de la naissance de Milou il n’avait même pas 5 ans.
Exactement l’âge que Milou a aujourd’hui. Il est donc un grand garçon. Il est en moyenne section et a mis deux jours à se rappeler du prénom de sa cousine. Il n’a même pas 5 ans.
Pourtant, alors même qu’il est hyper débrouillard et suit ses frères et sœur presque partout, j’ai l’impression qu’il est encore tellement petit. Il sait que je le pense encore petit. Il en joue pas mal « mais ne vous moquez pas ! je suis le plus petit » ou si je lui dis qu’il est grand quand je le vois jouer aux playmo « oui, mais pour leur mettre leur playmo je suis encore petit »…
Ses frères l’envoient me demander de mettre la télé ou pour avoir un bonbon avant midi parce que « t’es trop fort Milou, elle te dit oui à tout ».
Comme la semaine dernière où je leur avais promis un bain mais prise de découragement devant la baignoire qu’il fallait remplir et salle de bains à chauffer, j’ai préféré les envoyer sous la douche.
Milou est descendu, les yeux plein de grosses larmes et de la morve jusqu’aux oreilles.
J’ai complètement craqué. A peine s’était-il essuyé la morve avec le revers de sa manche que l’eau coulait déjà dans l’énorme baignoire. Il a aussitôt été félicité par l’assemblée en délire.
Grand Mari dit que je lui cède trop de choses. Ah ! Il peut parler ! Il le porte encore sur ses épaules pendant les balades, quand Milou a décidé qu’il en a assez de marcher et que " comme je suis encore petit, tu peux me porter, hein Papa ? »
Pourtant je fais super attention. Mais voilà c’est mon dernier. Avec lui s’envole la petite enfance de mes associés.
Au fur et à mesure de ses progrès, je vois aussi mes autres associés devenir de plus en plus grands. Zorro est en CM1, le collège c’est presque demain.
Et chez nous finalement il n’y a plus de bébé.
Maintenant je ne ricane plus. Je comprends mieux les « profite, ça passe si vite. »
Finalement, je suis vraiment heureuse d’avoir ce blog aussi pour me souvenir au mieux de l’enfance de mes associés.
Hier, j’ai relu ce billet où je présentais Milou. C’était il y a 4 ans.
Celui sur Rosette, Pierrafeu et Zorro, ici.
Ils ont tous grandi, tellement changé.
Et peut-être que nous aussi on a grandi…
Si vous souhaitez réagir merci de le faire ici et non sur les réseaux sociaux, j'aime bien relire les commentaires aussi ;)