M.A.F mais pas paf (enfin pas encore)

Cette semaine j’ai reçu le dernier numéro d’Egg, le magazine de la femme enceinte.

Il est beau avec une mise en page toute en douceur, les rubriques sont variées (déco, style , psycho, découvertes de blogueuses, voyages…), les sujets sympas….

Mais je ne suis pas enceinte (Dieu et le reste, merci !).

Et ben, t’as pas besoin d’être enceinte pour lire avec intérêt Egg !

Dans le numéro 7, à la rubrique Psycho, le papier m’a terriblement interpellée.

Vise un peu le titre : « La maison brûle-ou comment éviter le burn out maternel » .

Comment ils savent que ma maison brûle ? Que le burn out, alors que je ne travaille pas, me guette. Il a été écrit pour moi, ou quoi cet article ?

Non, parce que depuis des mois une semaine, moi et même, on traverse une période pas folichonne.

Déjà, j’ai pris conscience (et on m’y a un beaucoup peu aidée) que je me faisais bouffer par mes gosses.

Pour être honnête, je me LAISSE bouffer par mes gosses.

Comme je suis en congé parental, je me plie en quatre pour eux, sans qu’ils ne le demandent forcément, et je mets une pression pas possible… toute seule.

Enfin, toute seule, pas exactement, notre chère société sait renvoyer à Maman, toutes les demandes et besoins de l’enfant.
T’as qu’à voir les recettes de cuisine pour les mômes avec les « demande à ta Maman, d’allumer le four pendant que Papa regarde Téléfoot » ou les retours d’école de Zorro « le maître, il a dit de demander à notre Maman pour qu’elle nous donne un chiffon pour nettoyer l’ardoise ! »

Quand je bossais à temps plein avec trois enfants en bas âge à la maison, j’étais moins usée nerveusement. J’étais fatiguée mais je culpabilisais moins vis à vis des petits (voire pas du tout), de les faire garder, que les repas soient pas trop équilibrés…

Le fait d’être toute la journée à la maison me fait focaliser sur des détails (plus ou moins gros !) : le tas de linge à plier devant lequel je passe vingt fois, les toiles d’araignées, la cuisine à ranger et la vaisselle à faire ENCORE, les paperasse administrative à trier, les inscriptions à la gym…

Je vous vois penser « tout ça c’est rien » et c’est vrai.

Là est le problème de la MAF « enfermée » chez elle, à force de rester à la maison, on devient tout ce qu’on ne voulait pas ou n’imaginait pas être 5 ans auparavant.

« Jamais, je pourrais être mère au foyer. J’aime top voir du monde, travailler, gagner ma vie. Et puis je pourrais pas rester avec mes nains toute la journée !! »

Alors, j’ai pris un peu les choses en main.

Milou va cette après midi pour la première fois à la garderie.

C’est l’heure d’adaptation. Ca me fait mal au cœur pour lui, mais je survivrai.

Si tout va bien, il devrait y passer une journée entière par semaine d’ici novembre.

Je vais inscrire les trois grands à la cantine une fois tous les 15 jours. Et ils vont aller déjeuner tous les lundis chez leur grands-parents.

« Ne refuser aucune aide et savoir demander de l’aide. » doit rentrer dans me petite tête de blonde.

Je vais appliquer les « gestes de secours » préconisés par Egg, vous pouvez les lire ici.

Je vais bosser mon CV aussi…

Enfin, ça c’est encore une autre histoire.

Pas économe en économies

Hier sans le faire exprès j’ai fait des économies.

La gentille caissière de U n’a pas compté le pack de couches Pampers.

Je lui ai signalé que le pack était dans le caddie mais elle était encore perturbée par la cliente peu aimable qui me précédait. Et puis Milou s’est mis à crier « chien, chien » en pointant l’éléphant  arnaqueur de parents du manège. Et on a oublié le pack.

Bref, j’ai gagné 23 euros !

Au début j’étais un peu gênée quand j’ai regardé mon ticket de caisse à la maison (je vérifie rarement mais là justement je me disais bien que ça faisait pas beaucoup) et puis je me suis vite reprise.

Mes enfants étaient en sécurité à l’école. Le dieu du ticket de caisse n’allait pas se venger en provoquant un accident entre leur bus scolaire et le tracteur de leur père car dans le bus y’a justement-des-enfants-qui-n’y-sont-pour-rien-dans-l’histoire. (Ouais, j’suis quand même grave)

Bon parce que l’entreprise familiale est en déficit.

J’y arrive pas.

Tous les mois, j’ai le compte en banque qui s’affiche en rouge.

Pourtant ça fait plusieurs mois où je participe au no shopping month de Manu. Mais encore une fois sans le faire exprès. C’est mon compte qui suit pas, c’est pas moi !

Depuis le début de l’année, à part deux pull à 60% chez Esprit la semaine dernière, pas de maquillage, de sac à main (j’adore les sacs à mains), de cinéma, de babioles inutiles.

D’une certaine façon, ça me plaît de moins consommer. (Même si je ne le fais pas exprès.)

Le plus gros du budget (environ 500 euros/mois) est « consacré » à la bouffe.
J’ai beau essayer de faire attention, de prendre des marques distributeurs quand la caissière dit « ça fera 120 euros M’dame » je peux pas m’empêcher de lui répondre « Z’êtes sûre ? »

Cora, Carrefour Market, Leclerc et autre Marché U me tirent mon blé sans remord.

Quand je serais grande je ferai supermarché comme métier.

Je fais tous mes plats maison (à part la choucroute, t’as vu le boulot ??), purée, hachis parmentier, gâteaux au chocolat, soupe, samossas au thon, pizza (avec la pâte maison)…

Les poules, quand elles sont en forme du trou du cul nous fournissent les œufs pour notre conso perso, les poulets, quand ils sont bien gros se font zigouiller.

Par contre les enfants ne veulent pas becqueter le lapin affectueusement nommé pruneau.
Alors lui, il nous coûte cher ! Un jour il va se sauver ...)

Enfin moins que les nains justement.

Non seulement, ils mangent comme un régiment privé de nourriture depuis 15 jours à chaque repas mais en plus ils prennent une pointure tous les deux mois !

Le budget « chaussures et chaussons en 22/28/29/33 »  me coûte mes bras, mes reins et aussi les yeux.

Autant pour les vêtements, je récupère pas mal de mon entourage ou j’achète d’occase mais pour les pompes c’est du neuf et de la qualité.

Cet été j’ai essayé les chaussures moins chères, elles ont été flinguées en 15 jours.

Tout ce billet, non pas pour me plaindre (naaannnn !!) mais pour te demander ton aide, toi qui rencontre certainement les mêmes problèmes

Généreuse lectrice, t’as des bons plans ?
(T’as eu peur, t’as crû que je te demandais du blé !!! )

VDM*

Il y a des jours comme ça où vaudrait mieux rester au lit.

Ah, oui c’est vrai, j’ai des gamins et ils me tirent du lit tous les matins.

Les enfants sont vicieux, pendant leurs vacances, ils aiment te réveiller en hurlant et en sautant sur ton lit dès 7 h 00.

Et toi pas rancunière, tu les réveilles doucement à 7 h 30 quand il y’ a l'école. Je devrais peut-être me venger en septembre ??

Bon, je reviens au jour ou j’aurais mieux fait de rester pieutée.

C’était le vendredi 6 août.

A 9 heures

Milou réclame son bib’. Il est réveillé depuis longtemps, ça commence a urger. Ses cris atteignent 200 décibels .

Le micro-ondes lâche.

Putain, il a peine trois ans !!!! (Le micro-ondes pas Milou !)

La morve coule sur les lèvres de Milou pendant que le bib se prend un petit bain marie.

A 10 heures

Je décide d’avoir le courage de consulter mon compte bancaire. J’aurais dû être lâche.

A midi, le facteur sonne ! (Il sonne toujours deux fois, le temps qu’il me faut pour réussir à l’entendre).

Tiens, tiens, une lettre avec la tronche de Marianne dessus.

« -C’est un excès de vitesse » me dit le postier.

   -Oh, ça c’est encore mon mari !!! »

J’ouvre la lettre. C’était moi au volant.

Flashée à 55 km/heure, au lieu de 50, à l’entrée d’un village. A 10 heures du matin.

(Putaiiiiiiiiiiiinnnnnn !!!!). 90 euros les cinq km/h de trop.

Je pense à mon compte bancaire. Le rouge lui va si mal. Il va quand même falloir qu’il s’habitue à cette couleur, tendance de l’automne 2010.

Petite aparté : ce jour là je m’étais tapé 45 mn de trajet pour rejoindre un bled où il y a une boutique de grolles de marques afin de chausser correctement mes vicieux de gosses, mais le magasin était fermé le matin !!!

A 15 heures 30

Je dois repasser. J’ai horreur de ça. Mais il le faut. Comme mon fer est un connard de fer, je me fais toujours un ou deux torchons au cas où il décide de cracher son calcaire. RAS.

J’attaque une belle chemise de Grand Mari. Tout se passe bien.

Et là c’est le drame.

Sur la poche du devant, apparaît une tâche brunâtre. THE tâche.

Je décide de renoncer. Il y a des batailles qu'on ne peut pas gagner.

Je serais bien aller me coucher mais Milou venait de finir sa sieste.

*VDM : vendredi de merde