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Sabine et associés - Page 114

  • 9 ans

    Entre moisson et cou coincé, le temps passe vite dans l'entreprise.

    Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Zorro. Et pour ses 9 ans il n'est pas là. Il a préféré rester chez sa cousine où là-bas "au moins {il} s'amuse". Ahem. 

    Neuf ans ce n’est pas dix ans mais la préadolescence est bien là. 

    Tu veux une casquette genre chanteur de rap le lundi et des mocassins Dufermoirdemonsac le mercredi. 

    Tu voudrais plus de liberté mais ne sait toujours pas faire tes lacets.

    Tes potes te manquent mais tu râles quand tu réalises que la rentrée est dans moins d'un mois.

    Tu es plus grand que les enfants de ton âge et t'as bien compris que la soupe n'y est pour rien.

    Tu me fais moins de câlins, voire plus du tout et je dois réclamer le bisou du soir.

    Tu grandis. Tu colles les grands pour savoir ce qu'ils racontent. Tu enregistres. Mais par chance tu es assez discret. 

    Tu sais garder les secrets comme personne et n'es pas rancunier même quand Rosette livre le nom de ton amoureuse. 

    Comme tu es l'aîné d'une fratrie collée-serrée, tes pauvres parents ont parfois du mal à faire la part des choses et souvent tu dois suivre le reste de la troupe. 

    Comme disait Marcel Maçon 1er : tu essuies les plâtres.

    Coup de chance pour nous malgré tes yeux levés au ciel de plus en plus souvent tu retrouves vite le sourire.

    Bon anniversaire mon Grand!

    9ans.jpg

    (pardon)

  • Femme de paysan...

    ça peut-être un boulot à plein temps. Au moins en période de moisson. 

    Car sache-le, lecteur non initié à la pousse des blés (et autres céréales) le paysan-chemise-à-carreaux est rarement content. 

    S'il pleut trop ça "favorise les maladies", s'il fait trop chaud "ça manque d'eau, les cultures ont soif", s'il fait beau raisonnablement et qu'il pleut ensuite, là ça peut aller mais c'est TRES RARE.

    Et la moisson n'échappe pas à cette règle du "faut que ça tienne" (comprendre le beau temps doit se maintenir) et le paysan dégaine ainsi la lourde moiss-batt' plus vite que son ombre "quand faut y aller." (Comprendre quand le grain est sec ET mûr).

    Bref, on dirait pas comme ça mais mon Grand Mari a un faux air de Laurent Cabrol.

    ET surtout quand la moisson arrive, il est stressé. Même si tout va bien. 

    Parce que c'est une période hyper importante pour la vie de l'exploitation et il ne faut pas se louper. Donc il a peur que la batteuse tombe en rade, qu'il pleuve, que l'attente soit trop longue à la coopé...

    Lui d'habitude assez si doux ne supporte pas la moindre contrariété. Je peux te dire que les boissons ont intérêt à être fraîches et les sandwichs pas trop grands pour être tenus d'une seule main. (Le paysan mange en conduisant, mayonnaise interdite).

    Alors moi je tartine les casse-croûtes (sans beurre pour mon Beau-Père) et j'essaie de varier "jambon ou pâté?", je ravitaille le frigo et j'apporte tout ça au champ.

    Parfois Grand Mari oublie de m'informer qu'ils ont terminé une parcelle et en attaque un autre et je pars à la recherche de la moiss'batt' perdue avec quatre associés surexcités à l'arrière du 4x4. (4x4 qui est automatique et que je galère à conduire).

    Oui parce que les associés sont de la partie et je te dis pas la surveillance! Grand Mari vient vider des remorques à la ferme, attention danger!

    Me revient également, la la gestion des tickets de manège "C'est à mooooooon touuuuuur de monter dans la batteuse!" et l'escorte d'engin pour les changements de champ.

    Bref, moi quand je reste détendue, hein, je ne moissonne pas.

    Je te laisse j'ai les bouteilles de glace à préparer pour les glacières de demain.

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    En attendant le manège...

     

     

  • Souvent je fais ma crâneuse....

    quand je me retrouve avec "seulement" deux associés. Plus simple, plus rapide, moins bruyant. C'est simplement mathématique.

    Genre hier, je suis allée à Saint Robert faire de petites courses avec Zorro et Milou. Déjà on est pas parti à 11H30 mais à 10H00, effectifs réduits = départ plus rapide.

    Première étape, la boutique de chaussures pour enfants. Milou ayant repéré des Geox "qui s'allument" il a fallu des négociations terribles pour que la vendeuse lui mesure le pied et il a fallu que je me fâche pour qu'il essaie les Timberland qui seront parfaites pour la rentrée. Malgré une t° en dessous des normales saisonnières, je savais déjà que mon déo était efficace 3h et pas 24.

    Et Zorro a décidé de m'achever en voulant des mocassins version Philippe de Belgique. Au début j'ai émis un petit rire nerveux. 

    Mais pas lui. Il s'est mis à me servir du "mais maman, siteuuupléééé".
    Comment ce gosse pouvait-il autant insister pour ce genre de chaussures alors qu'il voulait y'a pas 15 jours une casquette de chanteur de rap?

    Après avoir réglé le sujet mocassin par la méthode ultime "j'ai dit, non, c'est non!", nous sommes allés à la boutique de jouets "anciens" pour l'annif de la petite cousine. Milou en a profité pour hurler qu'il n'avait pas eu beaucoup de cadeaux à son anniversaire et que surtout ils étaient tous nuuuuuuuuuls!

    Bonheur.

    Au son des chouineries de Milou, j'ai choisi un loisir créatif à la va vite et comme la morve de Milou avait déjà recouvert la vitrine des figurines Papo, j'ai pas anticipé les futurs achats.

    Milou a vite arrêté de chouiner quand je lui ai promis une halte sur la plage de Saint Robert. Milou étant, il faut le dire, assez mauvais dans l'art de l'attrapage de canards en plastoc, j'ai envoyé Zorro lui prêter main forte discrètement (il remplissait le seau de son frère). 

    passer de quatre à deux enfants, courses avec les enfants

    Midi sonnait déjà et nous n'avions pas fait la moitié de ce qui était prévu. 

    Allez, un pique nique au parc ça vous dit? On achète des sandwichs et chips au Monop' et zou.

    Et zou à l'abri, oui. La pluie et l'envie de pipi de Milou (la troisième depuis notre départ) nous ont poussé vers le resto. Zorro a choisi des moules qu'il n'a finalement pratiquement pas mangées et Milou ayant terminé son steak frites bien avant que nous soyons servis, s'est occupé avec la salière, parce que "c'est bon là je vais pas attendre toutes les 3 minutes, on y va ou quoi?".

    J'étais au bord de la crise de nerfs.

    Mais bien décidée à terminer ce que je voulais, enfin devais faire, nous sommes passés chez Cultura.

    Et j'ai essuyé une autre crise de Milou rapport à ses cadeaux d'anniversaire peu nombreux et surtout trop nuuuuuls.

    Après un nouveau passage aux toilettes, direction le supermarché à cause de ces saloperies de yaourts que j'avais oublié la veille. 

    "Oh Maman, on fait les courses de rentrée?"

    Une trousse Angry Birds, une tonne de tubes de colle, des dizaines de crayons de bois plus tard, nous sortions du supermarché. Non sans être passés par les ... toilettes! "Ah, bah y'a que deux gouttes!" Grrrrr!

    Rentrés à la maison, je leur ai mis un DVD et suis allée ... me coucher!

    Non vraiment deux enfants c'est pas du gâteau non plus.