J'avais menacé, prévenu, j'avais dit que je n'en démordrai pas, que Papa était mollement d'accord avec moi.
Et j'ai craqué.
Certainement à cause de cette pute de magie de Noël qui me frappe QUAND MEME chaque année.
Cette année devant le boxon intersidéral de leur chambre et surtout le manque de soins aux jouets (existe-t-il un SOS jouets maltraités?) j'avais promis qu'ils ne recevraient pas de jouets à Noël.
Et j'y croyais dur comme fer. Bien sûr, n'étant pas complètement sans coeur, je pensais leur "commander" un gros et beau cadeau, commun.
D'abord j'ai pensé à une console de jeux de salon. Mais bon, il faut changer notre vieille télé. Grand Mari a pensé à un beau kart avec une carriole pour qu'ils y grimpent tous les 4.
Mais bon, on manque un peu de macadam et pas envie de les voir faire la course avec les VRAIES voitures sur la rue.
Et puis Zorro avait bien saisi le concept "du gros cadeau commun" mais Milou ne quittait pas le doux rêve de posséder sa propre remorque "Comme ça j'aura MA ferme parce que Zorro il veut jamais rien me prêter!"
Bref, je n’ai pas pu.
L'associé est si fourbe aussi! Il se met dans un tel état devant le catalogue de jouets: ses yeux brillent, sa voix vire dans les aigus, il a un enthousiasme de dingue. Gagner à l'Euromillions lui ferait moins plaisir.
Et puis il y a toute cette ambiance autour :
Milou chantant à son chien "Le petit renne au nez rouge" et voulant "décorasser le sapin" ou Zorro liquidant les 25 cases de la grille de noël du Tai Jitsu grâce au voisinage, tout ça me fait craquer.
Et je vous parlerai bientôt de la crèche fabriquée à six mains avec Rosette et TataFouine.
Je crois que je ne suis rien qu'un petit Jésus en sucre.
Bien joué les Associés, elle a craqué!