J'ai craqué...

J'avais menacé, prévenu, j'avais dit que je n'en démordrai pas, que Papa était mollement d'accord avec moi.

Et j'ai craqué.

Certainement à cause de cette pute de magie de Noël qui me frappe QUAND MEME chaque année.

Cette année devant le boxon intersidéral de leur chambre et surtout le manque de soins aux jouets (existe-t-il un SOS jouets maltraités?) j'avais promis qu'ils ne recevraient pas de jouets à Noël.

Et j'y croyais dur comme fer. Bien sûr, n'étant pas complètement sans coeur, je pensais leur "commander" un gros et beau cadeau, commun.

D'abord j'ai pensé à une console de jeux de salon. Mais bon, il faut changer notre vieille télé. Grand Mari a pensé à un beau kart avec une carriole pour qu'ils y grimpent tous les 4.

Mais bon, on manque un peu de macadam et pas envie de les voir faire la course avec les VRAIES voitures sur la rue.

Et puis Zorro avait bien saisi le concept "du gros cadeau commun" mais Milou ne quittait pas le doux rêve de posséder sa propre remorque "Comme ça j'aura MA ferme parce que Zorro il veut jamais rien me prêter!"

Bref, je n’ai pas pu. 

L'associé est si fourbe aussi! Il se met dans un tel état devant le catalogue de jouets: ses yeux brillent, sa voix vire dans les aigus, il a un enthousiasme de dingue. Gagner à l'Euromillions lui ferait moins plaisir.

Et puis il y a toute cette ambiance autour :

Milou chantant à son chien "Le petit renne au nez rouge" et voulant "décorasser le sapin" ou Zorro liquidant les 25 cases de la grille de noël du Tai Jitsu grâce au voisinage, tout ça me fait craquer. 

Et je vous parlerai bientôt de la crèche fabriquée à six mains avec Rosette et TataFouine.

Je crois que je ne suis rien qu'un petit Jésus en sucre.

 

Bien joué les Associés, elle a craqué!

La période de Noël quand.. t'es parent.

Avant (d'avoir des associés), Noël c'était : il est né le divin enfant, foie gras, huîtres, chocolat et trop d'alcool. Tu achetais les cadeaux le 24 décembre à 16 h et encore "t'étais large". 

Faut dire que tu n'avais pas une liste de vingt cadeaux à trouver impérativement sous peine de crise de larmes au pied du sapin.

Le sapin, tiens!

T'en avais pas.

Ou alors si t'avais des invités le 25, tu piquais une grande branche de tuya dans le jardin du voisin et tu la décorais de... coton. 

C'était ça la vraie magie de noël, celle qui te porte vers le 25 décembre sans te prendre la tête. 

Maintenant :

tu reçois dix catalogues de jouets dans ta boîte aux lettres dès le 1er novembre, tes associés sont abreuvés de pub et savent très vite ce qu'ils veulent.

Genre un téléphone samouraï en rupture de stock depuis le 1er août (y'a quand même de bons parents sur cette terre) ou la poupée qui pète et rote qui n'est plus dans aucun magasin de jouets de Saint Robert. 

Tes associés te tannent dès le 25 novembre pour un sapin "allllleeeeeez Maman, TOUS mes copains l'ont déjà". 

Quand tu cèdes, vers le 6 décembre (bravo, tu as tenu bon), t'as juste envie de les finir en guirlande lumineuse tellement ils se mettent sur la tronche pour mettre l'étoile en haut du sapin ou le petit renne sur la dernière branche libre.

Même ta branche de tuya ornée de coton était plus classe que ce sapin qui sent le tapin.

Et puis tes associés te demanderont certainement de fabriquer des petits biscuits et des truffes (esprit de noël, tout ça) et comme tous les ans, tu leur proposeras de les acheter.

Finalement tu te retrouveras en cuisine avec tes associés qui voudront tous verser le sucre/casser les oeufs/mettre la farine/faire fondre le chocolat. Puis tu finiras seul(e) pour tout ranger pendant qu'ils essuieront leurs doigts plein de chocolat sur la housse du canapé.

Ah et j'allais oublier. Comme tous les ans, tu diras non au calendrier de l'avent "parce que bon, faudrait peut-être un peu plus sage pour le mériter" et tu fonceras le 1er décembre à Super U pour leur prendre un magnifique exemplaire du calendrier Hello Kitty et un autre de Spiderman. Tes associés assureront que t'es la "plus gentille des mamans" et comme tous les ans t'offriront le chocolat "pouah il est pas bon".

 

Allez, tenez bon!

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