La MAF retourne au TAf : débriefing

TOUT VA BIEN. Je répète TOUT VA BIEN!

Je suis vannée.

Même pas le courage de me faire un yaourt, en fait j'ose pas y aller c'est addictif ! 

Ni d'aller lire les billets de mes collègues Follasses pour la naissance de notre bébé bouffe. (Bon, c'est à moitié vrai, j'ai "survolé" les billets mais pas commenté, bravo les filles!)

Merci de tous vos commentaires sur mon billet où je racontais mon "angoisse" de laisser Milou.
Je ne peux pas y répondre, je manque de temps... Peut-être le ferai-je mercredi.

Alors commençons par le début.

J'avais tout préparé dimanche soir : le sac de Milou pour la nounou, ses repas, les mots pour les maître et maîtresse des plus grands, les tenues.... 

Mais lundi matin, j'ai crû que je n'arriverais jamais à quitter la maison. On avait oublié de signer les cahiers de Rosette et Pierrafeu, on avait pas remis en places les couettes pour la sieste.

Entre les habiller, les faire déjeuner, je ne savais plus où donne de la tête et des bras.

D'ailleurs, j'ai pas déjeuné... (Demain, je me lèverai plus tôt. Mais ça réveille Rosette...)

Gros malentendu avec Grand Mari qui pensait que j'amenais les grands au bus, blabla...

Il a donc déposé les trois premiers au bus et puis Milou chez la Nounou, puisqu'elle habite EN FACE de l'arrêt scolaire. J'ai ainsi "échappé" aux pleurs de Milou.

Et Milou a passé une très bonne journée avec sieste et tout! (Mais pour le deuxième jour, je vais demander à Grand Mari de le déposer à nouveau ;) 

Et gros loupé sur le plein de la voiture puisqu'il n'y avait plus de gazoil et pour rappel j'ai une heure de route. J'ai donc été obligée de faire un détour pour faire le plein...

 

 

 

Très pratique quand tu veux que ta voiture avance

Mais je suis arrivée à bon port. Les retrouvailles avec mes anciens collègues se sont bien passées et la cohabitation avec Tatafouine aussi. (Ma soeur travaille aussi dans ce service).

J'ai planché toute la journée avec ma collègue sur ce que je dois faire pendant son congé maternité. Eh ben, y' a du taf! 

Quel plaisir de discuter avec des adultes, de sentir que son avis a de l'importance!

Je suis rentrée à 19 heures et là, c'est vraiment la fameuse deuxième journée qui débute.

Douches, préparation du repas en 15 minutes et surtout "tenir" mes gamins complètement surexcités! "Alors, c'est qui tes collègues, comment ils s'appellent? T'as mangé où ce midi? T'es avec Tatafouine? T'as un ordinateur? T'es à côté de qui? T'as un ascenseur? Où tu l'as mise la voiture?"...

Quand je suis rentrée à la maison, Zorro m'a lancé "Alors t'es contente, c'était bien?" Ca m'a fait chaud au coeur que mon grand s'intérresse!!

Quand je n'avais"que" les trois premiers je travaillais à plein temps et je ne me souviens pas d'une telle fatigue.

C'est peut-être la nuit hachée de la veille? C'est peut-être le trajet? Ou peut-être ai-je pris un coup de vieux?

Mais quel coup de vieux! J'aime ;)

Quand la MAF retourne au TAF et doit laisser ses petits...

Je crois que c'est certain, il faut que j'arrête de faire des nains.

Plus j'en ai, plus je deviens cucul. 

Je dois reprendre le boulot dans 3 jours. Gloups.

J’ai envie de retourner bosser. Mais alors c’est quoi cette boule dans le ventre, dans la gorge et ce serrement du cœur quand je laisse Milou à la nounou.

Jamais je n’ai ressenti cela pour aucun des trois autres.

Bien sûr ça me « chagrinait » quand je quittais Pierrafeu en pleurs pour aller au boulot.

Zorro est allé en nourrice à deux mois et demi.
Mais cette première expérience de mère au foyer m’avait déboussolée .

Je n’avais qu’une hâte : retourner au travail. J’étais sereine. Je le récupérais le soir et vraiment je ne me disais jamais « oh, je loupe les épisodes importants de sa vie ».
La nourrice était cool, elle n’en rajoutait pas sur les progrès qu’il faisait.
Quand il a fait deux pas chez elle, elle ne nous a rien dit. Elle nous a laissé « la primeur » de cette première fois.

Pour Rosette et Pierrafeu, j’ai repris pour leur un an. C’est vrai que j’ai eu mal au coeur de fêter leur premier anniversaire dans ma nouvelle boîte.

Et de la même façon, je les ai confiés le cœur léger, mais avec plus d’appréhension car ils étaient plus « grands » que Zorro quand il a été gardé pour la première fois.

Alors pourquoi pour Milou est-ce différent ?

Pourquoi ses pleurs me mettent les larmes aux yeux, quand je quitte la maison de "tata" ?

Il va chez la même nourrice que ses frères et sœur. Il s’adapte bien. Il a même fait la sieste lors de sa première journée complète. Quand je vais le chercher, il est souriant. Il nomme ses petits camarades en me les désignant.

Je sais pourquoi, en fait. Milou est mon petit dernier.
Avec ses progrès, s’éloigne le petit bébé que je n’aurai plus jamais.

Ma reprise d’activité marque la fin d’une époque. Cette période m’a semblé tellement longue parfois. Et là, à trois jours de la reprise, j’ai l’impression que je vais rater des moments importants de son développement. 

Et puis il y a aussi les trois grands ! Qui ne sont pas si grands. Zorro est en CP et je veux continuer à suivre ses devoirs.

Pierrafeu suit le mouvement mais, il a quelques inquiétudes :

« Tu seras là pour le goûter ? ».

Pour Rosette c’est différent.

« Ouééé, on va manger à la cantine tous les jours !!

-Non, Rosette, le lundi vous mangerez chez Mamie et le mardi et jeudi à la cantine.

-Oh ! c’est nul !! Tu travailles pas assez ! »