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vivre à la campagne

  • Ras les bottes de ma cambrousse !

    L’entreprise est située en pleine cambrousse. En plaine cambrousse même. Morne plaine.

    Dans notre village, rien, pas un commerce, pas une association.

    Juste une mairie, un abris bus taggué au stylo bille, un passage piéton, deux rues (dont la fameuse « rue principale »), des jardinières de fleurs faites avec de vieux pneus repeints, des trottoirs en herbe, une église sans messe et c’est tout !

    MAIS quand même, la boulangère fait une tournée et le pain frais arrive tous les jours à quatorze heures du matin. (Comme ça tous les matins on déjeune avec le pain de la vieille veille).

    Et AUSSI, on a une école ! Enfin, un regroupement scolaire. Les enfants prennent le bus pour aller à en classe dans le bled voisin. Y’a même la cantine. C'est ce qui nous sauve!

    On a aussi les grands espaces et la verdure. Les chevaux qui galopent dans le pré derrière la maison. Les œufs frais dans le poulailler.

    Quand viennent les premiers rayons du soleil, le printemps sans pluie quoi, les nains peuvent profiter du beau temps dans le jardin/pâture sans avoir à se disputer le tour de balançoire avec trente gamins. On a pas de problème pour installer le trampoline de 4,50 m de diamètre.

    La maison est grande, quand on reçoit les cousins pas de souci de place. Mais ça fait aussi beaucoup, beaucoup de ménage.

    Mais quand même (bis), j’en ai plein les bottes :

    -de prendre pas bagnole pour tout : doc, pharmacie, courses, activité des nains, garderie, bibliothèque…tout ! Attacher quatre enfants dans leur siège auto, ça te multiplie le temps de trajet par deux !

    -d’avoir une saison culturelle où les spectacles intéressants sont complets en trente minutes. (Plus d’abonnés que de places, tu vois le tableau…) C’est un peu comme quand Justin Bieber est en concert à Bercy. Bah, nous c’est pareil pour voir Cabrel (ma belle sœur en pleure encore.) Ou Franck Mickael (Jeanine, la voisine en est morte de chagrin)

    -de ne voir personne (rapport à Jeanine, tu me suis ?). Heureusement j’ai repris le taf. 

    -de ne pas recevoir correctement voire pas du tout le téléphone portable.

    -de payer le même prix pour internet mais SANS la téloche et sans le débit !

    -de ne pas pouvoir m’habiller tendance sans me prendre des cailloux (tu me crois pas là ? T’as raison !)

    -de ne pas connaître le n° de "cette fille géniale qui garde les enfants du pharmacien". La babysitter est une espèce protégée

    -de ne pas pouvoir faire du lèche vitrine en balladant les mômes, c'est lassant les champs.

    -.... (tu peux complèter, toi, soeur galère de la campagne)

     

    Le pire, c'est que ça rique de durer, je suis mariée à un paysan.  

    Et heureusement parce que j'aime pas la ville! 

     

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    Les trottoirs en herbe, c'est salissant