Et j'ai tellement aimé ça !
J'avais annoncé une fin temporaire à ce blog. Et me revoilà !
On va dire que je tiens mes promesses, c'était temporaire. Mais là n'est pas le sujet.
Le sujet c'est que j'ai passé une semaine seule à la maison alors que les associés et leur père étaient partis à la montagne.
Et c'était tellement bien !
La semaine avant les vacances ayant été particulièrement difficile sur le plan scolaire (hum, hum) j'attendais donc les vacances avec GRANDE impatience.
Spoil alert : quelle naïveté.
Je ne sais pas quelle mouche avait piqué CHAQUE associé, mais la première semaine a été compliquée sur TOUS les plans.
Ils m'ont tous cassé les oreilles, les pieds et la tête avec leurs histoires, leurs chamailleries, leurs estomacs jamais comblés et leur sweat taché au bout d'une journée.
De mon côté, le vase était déjà trop plein, il débordait de tous les côtés et l'idée m'est venue de le vider complètement en ne partant pas avec eux à la montagne pour la 2e semaine des vacances.
Les associés étaient désemparés quand je leur ai annoncé ! Lol, ils n'en ont rien à eu à faire, ils avaient certainement besoin de prendre quelques distances avec leur étouffante mère eux aussi.
Faut pas se le cacher, j'avais quand même bien les boulettes de les laisser gagner les montagnes sans moi, je culpabilisais un peu de ce besoin d'être seule (on le dit souvent mais on passe rarement à l'action) et jusqu'à leur départ, j'avais une boule dans la gorge.
Qui s'est fait la malle aussitôt la voiture sortie de la cour le dimanche matin à 7h10.
La première journée, ils étaient en partie sur la route alors bien évidemment, j'ai pensé qu'ils allaient tous mourir dans un accident de voiture et que je me retrouverais définitivement seule. On ne se refait pas, HEIN.
Ce premier dimanche sans eux fut dont assez particulier. J'ai beaucoup parlé toute seule (et je parlais en plus tout bas une fois la nuit tombée !) et j'ai à peine mangé. J'ai beaucoup marché avec le chien resté me tenir compagnie. Ou alors c'est moi qui tenait compagnie au chien, puisque que la première chose que m'ont demandé les trois petits était "et Pepsi, ça va ?!".
Dès le deuxième jour, je me suis prise en main : direction Picard pour faire le plein de surgelés exotiques et passer le moins de temps possible en cuisine !
Finalement, je n'ai pas acheté tant de trucs que ça mais je n'ai mangé que ce que j'aimais. Je me suis même acheté des mini-glaces et j'ai bu quelques verres de vin blanc en guise d'apéro tout au long de ces SIX jours.
Je vous passe la maison qui reste à peu près rangée (je suis quand même assez bordélique aussi …), le lave vaisselle qui ne tourne que deux fois (et encore c'était pour éviter que ça ne sèche sur la vaisselle). Par contre, j'ai bien enchainé les lessives tous les jours, car les associés avaient rangé leur chambre avant de partir.
Chez vous aussi quand ils rangent leur chambre c'est dans les bacs à linge que ça se voit ?
Avant leur départ je m'étais dit "je ferai ça. Et puis ça. Ah et pourquoi pas ça aussi."
Je n'ai strictement rien fait. Vu pratiquement personne (je n'en avais pas envie).
J'ai beaucoup marché, lu, regardé Friends et pu voir Mum sur Arte que Grand mari ne voulait pas voir.
J'ai mangé devant la télé. Je me suis levée tôt et j'ai rêvassé devant mon café. J'ai écouté la radio sans devoir baisser le son pour écouter un associé. J'ai décidé de ce que je voulais faire et de comment j'allais le faire. J'ai pris tout mon temps pour ne rien faire quelque fois.
J'ai eu la trouille les deux premières nuits, je n'ai pas bien dormi et puis plus rien.
Je n'ai pas fait les magasins. J'ai pris le temps à la bibliothèque de Saint-Robert.
On a fait des face time plusieurs fois par jour. Je leur ai beaucoup parlé à chacun.
Ne plus les avoir sous les yeux pour de vrai, m'a éloigné de certains problèmes qui me minaient la tête.
Ils ne m'ont pas du tout manqué. J'ai tellement su profiter de mes moments de solitude, que jamais je ne me suis dit "oh j'aimerais tellement être avec eux, en plus ils ont un temps magnifique". La météo était belle aussi chez moi (ça a pesé dans ma décision).
Que je ne parte pas avec eux, a pas mal fait réagir mon entourage familial et amical proche. Ils ont mieux vu ou ont réalisé mon épuisement. Mais ils ont vite été rassurés quand je leur ai dit que c'était la bonne décision (j'ai passé pas mal de temps au téléphone aussi).
Et Grand Mari ? Fidèle à son habitude, il m'a laissé faire ce que je voulais. N'a pas eu peur de partir seul avec eux. Les enfants sont tous grands, ils savent tous skier (ils ont fait du ski de rando une partie de la semaine), ils savent se gérer et rester seuls à l'appartement… bref, ils étaient en vacances (les devoirs avaient pratiquement tous étaient faits avant le départ) et en ont tous bien profité : resto drive en bas de l'immeuble, raclette, apéro, film sur l'ordi (pas de TV dans la location) et bons moments sportifs tous ensemble.
Je ne sais pas si mon mari m'a mieux comprise mais il a géré, c'est tout. Comme je l'ai fait de nombreuses fois en Bretagne avec des enfants bien plus petits. Et comme je le fais chaque été depuis …
Les retrouvailles n'ont pas été particulièrement dingues. Ils sont rentrés vendredi soir. Tout le monde était content. Cela n'a pas résolu les problèmes, mais j'ai pu vider mon vase.
Je me suis écoutée, et ça faisait bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé.
Depuis cette fois où j'étais partie seule 2 jours.
Commentaires
Partir sans eux je l'ai déjà fait mais restée chez moi sans eux j'ai testé et gross kiff aussi
ah oui profiter chez soi c'est mieux je trouve ;P
Waouhhh ces mots me touchent en plein cœur.
Surtout le coup de l hypothétique accident de voiture
on ne se refait pas ...
je copie le reste de ton commentaire qui n'est passé à cause du smiley :
L'épuisement parental est un vrai sujet , bien mal connu et je trouve que cette période nous malmene particulièrement : plus de possibilité d'évasion des uns ou des autres, d'activité en dehors de la maison. C'est parfois pesant d'être ensemble constamment. J'avoue, que moi aussi, je rêve de quelques jours seule mais je n'ai pas encore osé franchir le cap."
je copie le reste de ton commentaire qui n'est passé à cause du smiley :
L'épuisement parental est un vrai sujet , bien mal connu et je trouve que cette période nous malmene particulièrement : plus de possibilité d'évasion des uns ou des autres, d'activité en dehors de la maison. C'est parfois pesant d'être ensemble constamment. J'avoue, que moi aussi, je rêve de quelques jours seule mais je n'ai pas encore osé franchir le cap."
oui l'épuisement parental plus que mal connu est carrément tabou, je trouve. C'est compliqué de dire, j'en peux tellement plus que je préfère ne pas partir en vacances avec eux ...
c'est difficilement entendable de dire qu'on ne les supporte plus
BRAVO !!! c'est une décision difficile, mais nécessaire pour ton salut mental (le burn-out maternel est une réalité) ♥.
Ma vie a changé le jour où j'ai TOTALEMENT délégué la gestion du linge sale : chacune (j'ai 2 filles) son merdier (et le paternel aussi) !!! Il y a eu qqs machines oubliées (elles gagnent un tour gratuit), mais au final, ça se passe très bien ! Et si elles veulent repasser leur linge, je leur ferai un ptit cours d'utilisation du fer, eh eh eh !!
Après, ce qui a marché pour moi peut ne pas fonctionner chez d'autres, hein ! Chacune ses ptites solutions ...
J'espère pour toi que tu reprendras des bulles d'air frais, seule, à nouveau ♥ ça peut être un week-end, organisé à l'avance, ça passera crème !
Honnêtement, depuis que j'ai divorcé (déc 2019) et que je suis installée dans MON appart (juillet 2020), je bénis ma semaine solo, et sans aucune culpabilité (quasi 27 ans à 2 - puis 3 et 4, mes filles ont ajd 15.5 et 18 ans :-o ) !! Bref, tout ça pour dire que nous, les mamans, avons parfois du mal à laisser la famille pour prendre soin de nous en priorité, comme dans les avions, le message qui dit qu'il faut qu'on enfile le masque d'oxygène avant de le mettre à notre gamin, à côté de nous ;-) ça m'a tjrs fait bcp réfléchir, et maintenant, je l'applique ♥.
Plein de bisous et de chaudoudoux ♥♥
En fait finalement le linge c'est une goutte d'eau ... bon ça me gonfle vraiment et heureusement, les associés en font aussi ( pendre, plier... on ne repasse pas ici) mais c'est surtout gérer leurs émotions, les écouter, faire l'arbitre ... ça je n'y arrive plus.
Eh oui le message sur les masques à oxygène est très connu mais finalement les mères ne l'appliquent que trop tard...
L'épuisement. parental ou autre d'ailleurs. c'est étrange car ce n'est "entendu" qu'en cas de "véritable" burn-out ou hospitalisation de la personne. Pour d'autres raisons j'ai connu cette période d'épuisement, qui a bien duré 2 ans (je suis en "convalescence psychologique" actuellement, on va dire...), pendant laquelle mon premier geste du matin était de mettre la tête dans mes mains en me demandant comment j'allais simplement atteindre le soir sans craquer. Et c'est terrifiant, parce qu'on a beau dire à l'entourage "non, je ne PEUX pas faire ça, je suis épuisée, ça va mal finir", eh bien on a l'impression que personne n'entend. Même les gens qui nous aiment. Notre vision de l'entourage est d'ailleurs probablement faussée par notre état. Je pense qu'en fait les proches sont démunis, tellement habitués à voir quelqu'un de "fort". Tout ça pour dire que tu as bien fait, que je suis très sincèrement contente que ça t'ait fait visiblement tellement de bien ! (et ravie de te lire)
Oh désolée de lire ça ... je ne savais pas. J'avais lu un peu entre les lignes. Tu pointes du doigt un truc très juste sur l'entourage. Je l'ai exprimé cet épuisement mais il n'a pas été entendu. Ils n'ont pas l'habitude que je puisse pas écouter/faire/agir pour eux. Quant à mon mari, il ne sait clairement pas trop quoi faire. Partir avec les enfants, il l'a fait de bon coeur pour que je prenne l'air. C'est déjà ça. Je t'embrasse
Que je suis contente de lire ça !
C'est vital de prendre du temps pour soi. Je n'ai que deux gamins, mais la semaine qu'ils passent régulièrement chez leurs grands-parents me fait un bien fou. Enfin bon, c'est dur depuis un an, je te fais pas un dessin...
Mais leur papa est parti deux jours le mois dernier, et moi deux jours il y a quelques mois. Salutaire !!
Oui hyper important ! et ça permet de mieux se retrouver.
Bonjour
Belle décision, savoir s'écouter et surtout le faire c'est important.
Prendre soin de soi, se poser...
Je ne sais pas bien faire encore.
Merci de partager
Des fois on a plus le choix et il faut savoir saisir les occasions. Là, c'était l'occasion. Cela m'a quand même coûté. J'ai eu peur d'être seule. Mais je savais qu'il le fallait. Bon courage à toi.
BRAVO d'avoir su lâcher prise
BRAVO de t'être entendue et écoutée
La glandouille en solo c'est salutaire !!!!!!! Je le mets en oeuvre quand cela est possible, et j'ai plutôt de la chance sur ce point. Perso la règle immuable du "le dimanche après midi on oublie maman" fixée depuis que j'ai des gosses (depuis qu'ils sont tout petits quoi) fonctionne très bien.
Moi c'est mon grand qui a besoin de vacances sans sa mère....il s'expatrie chez mamie dès que possible (pour les WE et ou une partie des vacances).
Oui ouiiiiiiiii je confirme que le rangement de chambre influence les bacs à linge .
Bisessss
PS : contente de te lire ici
C'est bien que ton grand s'exile de lui même. Ici, ils aiment assez être à la maison et c'est difficile de les envoyer ailleurs. Sauf pour Rosette et Zorro mais avec le covid, c'est compliqué. Et Zorro bosse pas mal (il est en 1ère). Bravo pour ton dimanche aprem !!
Wow. Wow. Wow. Je ne suis que jalousie. C'est tellement inaccessible pour moi, une semaine seule à la maison, que cc n'est même pas un rêve. Quelle chance, et tu en as bien profité, j'ai même pas de mots tellement c'est génial.
Tes enfants sont plus petits que les miens je crois. Ca viendra peut-être ;)
MAIS GENIAL !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (que tu sois revenue écrire ET pour cette semaine SEULE)
Oui et oui ... même si je ne sais pas si je vais revenir ici de sitôt :P
Comme tu as bien fait, et je suis heureuse de te retrouver
Je me rend compte aussi que les seules fois ou j'ai été seule sans eux c'était à la maternité donc jamais vraiment finalement et ça me fait envie
Bravo, j'apprécie aussi telle ces moments seules, où tu prévoies un max de choses à faire et qu'au bout du compte tu glandes devant une connerie de la télé.
Avant, je n'aurais jamais imaginé laisser les enfants et mon mari sans moi en vacances. Et puis, un changement de boulot a fait que et depuis je me retrouve de temps en temps seul à la maison. L'homme gère très bien et comme tu dis si bien, ca ne règle pas les problèmes, mais ca permet de faire redescendre l'eau du vase.
Bon et sinon je confirme les vases communiquant entre la chambre des ados et le panier de linge sale !
Bravo d'avoir été jusqu'au bout de ta décision ! Bien que je rêve de solitude, je ne sais pas si je l'aurais fait.
Par contre on est parti sans T-Biscuit qui préférait aller chez ses GP avec son cousin et c'était tellement bien de ne pas l'entendre râler. Nous avons pu passer des vacances sans enfants qui ronchonnent.
Super de rester chez toi sans eux!!! Parfois je pense à partir sans eux et, puis, je me "dégonfle".
Le rangement des chambres via le panier à linge sale, c' est si pratique pour eux, ici idem!
Malheureusement c' est souvent quand on n' en peut vraiment plus, que l' on lâche plein de choses que l' entourage le voit enfin, notre mal être et notre nécessité de repos. Le fait de prendre des antidépresseurs à un moment a permis à mon mari de voir qu' il y avait un problème, que je n' en pouvais plus de gérer les imprévus des autres en plus du quotidien, sans séjour possible des enfants chez mamie car covid...
Je ne te connais pas "en vrai", ton article date un peu, mais je suis de tout coeur avec toi!