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En crise - Page 8

  • Concilier vie pro et familiale, impossible?

    Je ne sais pas comment débuter ce billet.

    Juste je suis très en colère devant la détresse de mon amie. Cette amie n'en peut plus.

    Un burn out on appelle ça. 

    Elle n'en peut plus de tout gérer, elle n'en peut plus surtout qu'on lui reproche d'être mère à longueur de journée au bureau. Elle et son mari n'ont aucune famille à moins de 700 km. Quand les petits sont malades (deux gars de 4 et 1 an), c'est jonglage entre nounou compréhensive, jours enfants malades et jours de congés. 

    Oui mais voilà, mon amie est à 80 % mais n'a pas vu sa charge de travail diminuer. Au contraire, elle a, en rentrant de congé parental (6 mois), pris un nouveau poste au sein de la même entreprise et n'a subi que de la pression vis à vis des ses absences, pourtant toujours justifiées et "en règle". 

    "Oh, ton enfant a la varicelle, mais tu vas l'attraper, alors?". Ne demande pas de nouvelles surtout, connasse.

    Elle a deux petits de 4 ans et 1 an et elle n'y arrive plus. Pas "à cause" de ces petits, non, à cause de son travail. Ou elle ne trouve aucune compréhension, aucun soutien.

    Ce travail pour lequel on l'a pressée de rentrer de congé parental (ah, vous prenez un congé parental, pas trop long alors?), ce travail pour lequel elle n'a reçu la formation au logiciel que 9 mois après ses débuts.

    Son mari a pourtant participé comme il le pouvait à la garde des enfants malades (il est beaucoup en déplacement) mais quand même "elle pense trop à ses enfants" même si elle n'en parle jamais au boulot (on ne lui pose d'ailleurs aucune question) et qu'elle n'appelle la nourrice que pendant la pause de midi quand ils sont malades.

    Au lieu de ça, après un appel de la nourrice lui demandant d'emmener son fils chez le médecin en urgence, on lui a proposé de reprendre un congé parental à taux plein. 

    Hyper motivant, hein?

    Mon amie a proposé de télétravailler les jours où ça coince. 

    Réponse de sa chef : ouais mais tu bosserais moins qu'au bureau. 

    C'est surtout qu'elle ne pourrait pas fliquer son monde.

    Voilà, je voulais juste dire que ça me fait chier, ça me révolte, ce putain de comportement  vis-à-vis d'une jeune mère. 

    Quand est-ce que les parents pourront enfin concilier vie privée et vie pro?

    Et surtout quand est-ce que le monde de l'entreprise, la société les y aideront en leur apportant des solutions pour qu'ils puissent bosser sereinement et que tout le monde en sorte gagnant?

    Jamais?

     

    Ma poulette (en vrai je l'appelle Pétasse), je sais que tu me lis et que tu es d'accord pour ce billet, tiens bon <3

  • Mon gamin, mon combat quotidien

    Oui je sais ce titre est choquant. D’ailleurs j’ai hésité à écrire ce billet et là maintenant que je suis lancée, je ne sais pas comment le tourner.

    Pourtant c’est assez simple. Pierrafeu nous use, c’est tout.

    Très vite, on a su : avec lui ce ne serait pas facile.

    Tête de goret, ascendant mulet, le plus difficile ce n’est pas de gérer son caractère d’acier.

    Beaucoup d’enfants sont comme ça. Beaucoup d’adultes aussi.

    Que Pierrafeu ne lâche rien, on y est habitué.  Et on ruse à longueur de journée pour que la crise ne se déclenche pas, qu’il parte à l’école sans hurler, qu’il se mette à table sans se rouler par terre pendant 15 minutes parce qu’on a éteint la télé,  pour qu’il fasse ses devoirs en moins d’une heure et sans trop râler…. La liste est bien longue.

    A longueur de journée, on marche sur des œufs pour ne pas déclencher les cris, les levers de bras en l’air rythmés de « oh non, oh non, oh non, oh non, je veux paaaaaaaaaas » ou les « roulages » au sol à la moindre contrariété.

    A six ans et demi, Pierrafeu qui va au centre aéré depuis l’âge de 4 ans, pleure et hurle encore quand on le laisse. Il ne veut pas me lâcher la jambe pour ses séances d’essai d’instrument à l’école de musique où il va depuis deux ans, ne dit pas bonjour au prof, ne veut pas le regarder, lui répondre….

    A six ans et demi, Pierrafeu est encore constamment dans la provocation.  Il faut toujours se fâcher fort pour qu’il s’arrête. 

    Certains adultes l’ont carrément pris en grippe. Très malin, il sait toucher là où ça pique et faire descendre de leur piédestal  les vantards. Il est moqueur comme personne, a un humour « d’adulte ».

    Et nous, comme on l’aime comme des fous, on souffre de le voir parfois se faire écarter, d’être stigmatisé « l’enfant qui ne dit pas bonjour/qui n’obéit pas/ provoque/… .  

    Parfois, son père n’en peut plus (et moi non plus en fait) et je suis la seule alliée de Pierrafeu car je ne veux pas qu’il se retrouve seul dans « ses moments de crise ».

    Je lui trouve des excuses (fondées ou pas), j’essaie de lui parler doucement, de lui faire entendre que son comportement n’est pas possible.

    J’essaie de lui faire comprendre qu’il serait bon que sa phase d’opposition s’estompe un peu.  Qu’on ne peut pas partager que des moments de conflit.Que j’ai le cœur en miette quand il part pour l'école, le centre aéré en pleurs.

    Parce que nous, on le connaît notre Pierrafeu. Cet enfant peut être un ange. Il nous fait rire et il est câlin. Il s’intéresse au monde qui l’entoure, est très curieux et très fin. 

    Le pédospy (qui l'a vu environ 18 mois) nous a dit d'être patients.

    Etre parents c'est avoir une patience sans limite finalement.

     

    Si vous avez envie de commenter, merci de le faire sous le billet, ainsi vos avis resteront. Ce qui n'est pas vraiment le cas sur les réseaux sociaux ;)

    (Oui je sais il y a le captcha, mais je vous jure que je n'y suis pour rien!)

  • Après les larmes... (suite d'hier)

    A croire que ce gosse est doué pour me coller les glandes. 

    Ce matin, je les aurais presque parce que justement, il n'a rien dit du tout.

    Hier, il avait l'air désespéré

    Et ce matin, il était guilleret.

    Hier au dîner, on en a un peu reparlé. "Si, demain, je ferai une petite crise" a t-il dit avec le sourire.

    Quand il a entendu ma réponse "ça nous a fait mal au coeur à Papa et à moi que tu pleures comme ça", il a changé de figure. Oui, on a eu le coeur à l'envers toute la journée.

    Je pense qu'il le refera, notamment le lundi et jeudi matin, il "aime tellement être à la maison" comme il le dit, mais si c'est le cas je ne culpabiliserai plus beaucoup moins! 

    Pour celles et ceux qui ont joué, les résultats du jeu Crayola et UHU sont en ligne ici.