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La pédégère gère - Page 81

  • Déguisements : c'est ma fête!

    Dernièrement  Rosette et Pierrafeu sont rentrés de l'école en beuglant hennissant « faut que tu fabriques des têtes de chevaaaaal »

    Oh putain chouette !

    Pour la kermesse de l'école sauvée in extremis cette année par quelques parents d'élèves courageux, dont pas moi, les petits vont chevaucher une monture sur un air de country.

    A la fin du mode d'emploi de fabrication du canasson, la maîtresse lançait aux mères intellectuelles (ouais pas manuelles quoi ! on me dit que les deux ensemble sont possibles, merde!), une invitation à découvrir sa tête de cheval. Enfin pas la sienne de tête, celle qu'elle a fabriquée.

    J'y suis allée. J'ai vu. Je suis revenue et j'ai pleuré.

    "Ca m'a pris une heure, qu'elle m'a dit."

    "Oui mais je dois en faire deux que je lui ai répondu gentiment 

    Et ça m'a pris quatre heures.

    Mais bon j'assume mon statut de MAF et c'est avec plaisir que j'ai confectionné ces saloperies de têtes.

    Grand Mari, trop content de donner un coup de main (t'as qu'a les acheter toutes faites) m'a trouvé les deux bâtons de bois.

    La fabrication.

    La maîtresse disait de prendre une chaussette de Papa, ouais mais ici Papa il fait du 48.
    Je voulais pas que les autres soient jaloux avec leur poulain !

    J'ai donc trouvé sacrifié une paire de collants noirs opaques. Je suis généreuse je sais.
    J'ai pris une jambe pour chaque tête et je les ai bourrées.

    au bout de trente minutes, ça ressemblait enfin à des têtes version cheval et non plus version bouledogue.

    Et là que ça devient marrant.

    Je devais coudre les yeux.

    Et moi je ne suis pas Sonia, je ne sais pas coudre, même pas un bouton. Quand une âme généreuse couseuse débarque, je lui colle mes gilets, pantalons et autres caleçons en mal de boutons.

    J'ai cassé trois aiguilles, me suis piquée 10 fois et ai dit « putain » vingt fois.

    Mais j'y suis arrivée ! Forte de ce succès je leurs ai même mis des naseaux !

    Pour la crinière j'ai triché un peu, ça me saoulait quand même cet atelier couture. J'en ai cousu une petite partie et après j'ai noué les cheveux sur une seule mêche...

    Et voici le résultat.

    tete_cheval.jpg

    Bion, je vous l'accorde, ils ont un look et peu rasta.

    Mais je les ai fait MOI MÊME !

     

    Zorro est revenu hier de l'école avec un mot :

    « Maman, pour la fête de l'école, peux tu me déguiser en clown ? »

    L'année prochaine, je les déscolarise en juin. Pas avant, non, faut pas rigoler non plus !

  • RéELLES / 1

    Mercredi 19 mai

    Siège social de l'entreprise.

    6 h 00

    Je me réveille. La nuit a été rude, Rosette a beaucoup pleuré, Pierrafeu beaucoup crié et Milou était assez agité.

    Et moi j'ai eu du mal à trouver le sommeil, je vais les rencontrer.

    Je me lève et lance un gentil 'ta gueule' à mon radio-réveil (amis de la technologie bonjour).

    La veille j'avais pris soin de préparer ma tenue pour ne pas me crier « j'ai rien à me mettre » et réveiller toute l'entreprise.

    Petit-déjeuner rapide, maquillage hésitant... je me prépare comme pour un premier rendez-vous amoureux.

    6 h 55

    Je quitte les lieux. Ma belle mère doit partir sur Paris, nous y allons ensemble. Je lui mens comme un stomato sur les raisons de mon déplacement.

    7 h 32

    Gare de Saint Robert

    Le trajet en train est consacré aux causeries d'usages : les gamins !

    Paris

    8 h 50

    En descendant du train, Belle Maman s'inquiète « ça va aller ? t'as repéré ton trajet ? »

    Montparnasse

    9 h 20

    Je suis un peu en avance. Je choisis de trouver les cadeaux des petits tout de suite. Je me doute bien qu'après ce sera difficile (j'ai un pif d'enfer).
    Oui mais rien n'est ouvert.
    On se croirait en province.
    Bon y' a quand même un Mc Do à chaque coin de rue. La pause (pipi) s'impose. Je suis à une heure de les rencontrer et le stress monte.
    Je fais un saut à la FNAC et achète trois petits livres, un pour chacun de mes grands.
    L'album choisi pour Milou  est trop imposant, pas grave il est trop petit pour s'en rendre compte

    10 h 30

    Je me rapproche du lieu de rendez-vous.
    C'est Léonie qui l'a choisi.
    Je suis déçue il n'y a pas de marins.

    En terrasse trois nanas papotent.
    Un thé et deux coca light.
    Le thé est un indice mais le sac à dos de voyage finit de me convaincre.
    Je m'approche et les regarde avec insistance.

    Une grande fille se lève et je vois son sac de pute. A ce moment là je me souviens juste de ma voix un peu chevrotante.

    On s'embrasse.
    Je bafouille et prend place. Il y a donc LéonieBloody Mary et la Mère Joie.

    10 h 32

    Je les écoute et essaie de me mêler à la conversation. Je me demande ce que je fais là.
    Je ne vais pas y arriver.

    10 h 33

    Je me jette à l'eau dans la conversation. Et c'est dingue c'est comme si on se connaissait vraiment.
    On parle bien sûr de nos marmots, on les appelle par leur (vrai) prénom, on leur trouve des points communs.
    On fume des clopes, enfin moi je taxe La Mère Joie.

    Léonie est exactement comme je l'imaginais. Vive, pleine d'humour et passionnante. Elle ne peut rester qu'une heure, elle restera 1h30. Parce qu'elle est bavarde Léonie. Elle nous parle de son boulot, de ses ados. On compare nos modes de vie.

    Boody Mary m'avait dit qu'elle était timide. Je dirai plutôt réservée. Elle observe, écoute et intervient toujours très justement. C'est fou le décalage entre cette nana et son blog. Comme elle me l'a dit c'est sa bouffée d'oxygène. C'est elle le capitaine de son navire, elle l'emmène ou elle veut !

    La Mère Joie me trouble un peu. Roxane a raison ses yeux sont couleur lagon. Elle parle avec les mains. Elle nous raconte sa vie à la campagne, les aventures de son Grognard, le bonheur d'avoir une fille comme Mlle Commandante et un mari comme son Légio.
    J'ai oublié de lui demander si elle va tenter le concours Lépine avec son projet de vessie portative.

    12 h00

    Nous quittons à regrets Léonie pour rejoindre notre prochain rendez-vous place d'Italie.

    Place d'Italie (enfin à côté)

    12 h 22

    Grâce à La Mère Joie qui a bouffé une horloge quand elle était petite nous sommes à l'heure devant le restaurant qu'a réservé Muriel pour notre déj de blogueuses.

    As de trèfle est déjà là. Elle a fait tout un périple en scooter pour nous rejoindre. J'adore sa façon de s'habiller.
    Je suis épatée par sa profession. Je n'ose pas lui en parler à table et je m'en veux un peu de lui avoir casser les oreilles avec mon histoire de fraises espagnoles.

    Muriel nous repère tout de suite, quatre nanas qui piaillent ça se remarque. Elle m'impressionne, j'ai suivi toutes ses chroniques dans Top Famille (et même avant), c'est un peu comme si mes gamins rencontraient Zorro ! Elle est radieuse. Elle a l'air bien moins bizarre que dans les aventures paranormales de son Jicé. Elle nous raconte son job de correctrice, s'interroge sur notre volonté d'anonymat sur nos blogs.

    Sophie L ne nous rejoindra pas. C'est bon! On la rhabille pour l'hiver 2010 / 2011 /2012.

    La Mère Joie et Muriel qui la connaissent nous confirme notre impression, dommage qu'elle ne soit pas venue, Sophie L vaut le déplacement !

    13 h 45

    Muriel doit nous laisser, elle a un interview importante. C'est une star !
    As de trèfle doit retourner travailler. Pendant le trajet vers notre opé, je repense à son job.

    14 h 20

    Boulevard du Temple

    Grâce au plan de Paris que j'ai avalé quand j'étais petite nous ne nous trompons presque pas.

    14 h 22

    Grâce à l'horloge internée de La Mère Joie nous sommes les premières arrivées.

     

    La suite bientôt...

  • Stomato : i love you / Party truie

    (Mme Maman, je t'invite à lire directement la fin de l'article)

    Vendredi 7 mai.

    Le grand jour est enfin arrivé. Je n'ai plus mal mais il faut quand même y aller .

    J'ai bien pris ma douche à la bétadine, parfum salle d'op', je n'ai rien mangé ni bu depuis minuit la veille, je suis prête.

    Grand Mari m'accompagne parce que je ne pourrai pas conduire au retour (à cause de l'anesthésie générale, suis un peu! merci) .

    Le matin, j'explique aux enfants le pourquoi et le comment.
    Pierrafeu s'inquiète « tu vas plus avoir de dents ! »

    Une heure de route plus tard, à 9 h 30 nous entrons dans la toute petite clinique.
    Dans ma chambre, j'ai la chance d'être seule puisque que la dame qui devait m'accompagner a cassé son lit. (!)
    Je suis pas du tout à moitié rassurée.

    Mon ventre crie famine mais j'ai surtout très soif. L'infirmière m'apporte ma tenue de bloc. Je dois la passer tout de suite. Une jolie blouse bleue, une charlotte, des sur-pieds (ben ouais je vais pas mettre mes converse !), une culotte.

    En mettant la culotte j'ai un doute. Elle croit que je fais du 34 ou quoi l'infirmière ?
    La honte ! J'essaie à nouveau, c'est une bonne idée puisque en fait je l'ai mise à l'envers.
    Grand Mari se fout de moi et me quitte. (pas définitivement hein, il va faire un tour !)

    Je n'ai pas pris de livre. Seulement un ELLE. Grave erreur médicale.

    10 h 30 : putain, qu'est-ce qu'ils foutent ?

    Un gars vient pour essayer de réparer le lit d'à côté.
    Un autre gars vient vérifier la sécurité incendie.
    Ca leur plaît de me voir en blouse ou QUOI ?

    11 h 30 : putain, ils se foutent de ma poire.

    11 h 45 : "Allez madame, on y va!" Putain c'est pas trop tôt !
    "Non, j'ai pas attendu trop longtemps, non je n'ai pas flippé". (je suis gentille, j'ai pas envie qu'ils se vengent quand je serai endormie)

    12 h 00 : ça parle d'enfants de chœur, de curé et plus rien

    14 h 30 : "Madame, on se réveille !"

    14 h 32 : mais qu'est-ce que c'est que cette douleur, bordel ! L'infirmière me donne un pain. (de glace)

    15 h 00 : je remonte dans ma chambre. Faudrait voir à refaire les peintures, les plafonds sont défraîchis.
    Je dois descendre du brancard pour remonter dans mon lit. "AH BON ????" . Je m'éxecute. Je suis pas loin de tomber dans les pommes mais j'assure.

    Pour remercier l'infirmière de son aide, je vomis du sang.

    « C'est normal, le sang n'est pas digeste » elle me dit.
    « Pourtant, je digère très bien le boudin noir », je m'étonne. Mystère

    16 h 00 : Grand Mari revient. J'ai somnolé un peu, le pain de glace collé à la joue droite.
              « oh, la vache t'es super gonflée ! »

    17 h 00 : j'ai le droit à une compote, un yahourt et un gâteau mou mais surtout de l'eau.
    Je laisse le gâteau à Grand Mari. J'en suis persuadée, jamais je ne remangerai d'aliments solides.

    19 h 00 : Je peux enfin quitter la clinique.

    "Vous ne prenez pas ma tension avant de partir ? Non ? Ah bon ! Vite Grand Mari, on se casse !

    20 h 15 : on récupère les quatre monstres enfants chez mes beaux parents. Ma tête est prête à exploser, j'ai une otite à l'oreille droite, je crève la dalle.

    21 h 00 : heureusement il y a Koh Lanta !

    23 h 00 - 6 h 00 : j'ai pas dormi, je me précipite sur l'anti-inflammatoire.

    Samedi 8 mai

    10 h 00: Ma Maman m'enlève les jumeaux pour le week-end.
    Je suis passée du bébé hamster à la maman Hamster en surpoids.

    Dimanche 9 mai

    C'est mieux. Les anti-douleurs font bien effet.
    Niveau bouffe ma prévision se confirme : plus de solide.
    Pour me soutenir Grand Mari et Zorro ne mangent que des trucs qui me font grave envie.

    Lundi 10 mai

    C'est horrible (et je pèse mes mots). Mon oreille droite est prête à péter, ça lance en continu.

    Mardi 11 mai

    Je retourne voir le stomato.
                "Ah oui ! je me souviens de vous (c'est bien ça remonte à trois jours !), vous aviez de grosses dents."
    Merci du compliment.

    J'ai une alvéolite. Il me fait un pansement mais la douleur ne passe pas.

                « Ah, mais ça peut faire mal encore dix jours ».

    C'est marrant c'est pas ce qu'il m'avait dit au premier rendez-vous.

                "Bon et puis il faut vous tartiner d'hémoclar, parce que là on va croire que votre mari vous tape dessus !"

    Les jours passent. Comme dans un rêve. Non c'est pas vrai c'est un cauchemar.

    Je me gave d'anti-douleurs et prends mon mal en patience !

    Mes joues jaunissent puis bleuissent.

    La douleur passe.

    Les fils tombent.

    J'ai perdu 1,5 kg

    Je mange du steak et du pain rassis.

    C'est rien en fait cette opération !