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Ressources humaines - Page 17

  • Le graal de l'associé

    Quand tu te fais une virée supermarché avec un ou plusieurs associés, les tentations sont partout. 

    Et la frustration qui va avec aussi.

    Déjà, pour des raisons pratiques, je passe par l'entrée côté jouets. Oui je sais, c'est cruel.

    Mais les associés sont habitués et si on a le temps, on y passe 5 minutes 15 minutes et ils regardent les nouveautés (ils me disent vraiment ça! "Maman, on peut aller aux jouets pour voir les nouveautés?")

    Et puis j'évite désormais l'entrée qui passe par le rayon liquides depuis que Pierrafeu a envoyé son petit caddie dans le rayon vinaigre.

    Donc, le rayon jouet, première tentation.

    Ensuite, on remonte le supermarché et bam en avant du rayon frais, des centaines de saucissons appellent les associés. "Allez, Maman ça fait au moins une semaine qu'on en a pas mangé! Allez pour l'apéro et du chorizo aussi!"

    Au rayon yaourts, ce sont les desserts au chocolat avec les billes et les actimels "pour qu'on soit en meilleure santé" que les associés me réclament à coup sûr.

    Même si je n'en achète jamais (enfin à part à date courte), ils tentent à chaque fois. 

    Quand j'ai Milou avec moi, il embarque automatiquement un chaussé aux moines. Même s'il y en a déjà deux dans le bac à fromages à la maison (je m'en rends toujours compte à la caisse.)

    Le rayon frais, deuxième tentation.

    Si je passe trop près des surgelés, ils me demandent des petites pizzas et des glaces bien sûr.

    Les surgelés, troisième tentation.

    Au rayon, fruits et légumes ils se disputent pour peser. C'est ainsi que la caissière a halluciné devant les clémentines étiquetées pommes et devant les avocats avec une étiquette poireaux alors qu'ils sont vendus à la pièce. 

    Le rayon fruits et légumes, quatrième tentation.

    Enfin, ce sont les caisses. Mais ma vigilance reste au top : chewing gums (interdits à la maison), mentos, kinder… tout leur semble indispensable, même les piles!

    La caisse, cinquième tentation.

    Mon astuce c'est de "choisir la caisse" en face des petits manèges (enfin tu vois le camion de pompiers, le 4x4 et le canard qui bouge sur eux-mêmes) et de les laisser y aller pour déballer et remballer peinarde.

    Bien sûr, à chaque fois ils me demande une pièce de deux euros (putain deux euros!) et à chaque fois je refuse, argumentant que ça ne changera rien.

    Le manège, sixième tentation.

    C'est enfin le moment de repartir, les associés descendent du manège (enfin Pierrafeu descend du toit du 4x4) et la fin de l'épreuve courses se profile.

    MAIS il reste encore le distributeur de boules à la sortie du supermarché.

    Et là on atteint le graal intersidéral.

    Cette petite boule qui contient une voiture en plastique dont la durée de vie ne dépassera pas les 15 mn ou une balle rebondissante que l'associé perdra sur le parking du supermarché ou une capsule de maquillage qui collera une allergie carabinée, cette petite boule cristallise tous les désirs de mes associés.

    Ils doivent s'imaginer qu'elle est magique.

    Alors je les laisse imaginer.

    Le distributeur, septième péché capital tentation

    Unknown.jpg

    Pierrafeu a une une fois de la chance en tournant les manettes de la machine,

    alors il retente partout où il trouve"des distributeurs de boules".

     

    Je crois que Marie nous prépare un article sur les virées à Décathlon. On va bien rigoler :)

  • Mon gamin, ce (presque) combat quotidien

    Il y a un an, je vous livrais dans ce billet que j'avais hésité à écrire, la vie de tous les jours avec Pierrafeu.

    Si vous voulez lire la suite de ce billet, c'est important de connaître le premier épisode pour comprendre ce titre que je sais choquant.

    Il a toujours du mal à gérer ses frustrations et a par exemple passé le week-end à se rouler par terre.

    Morceaux choisis.

    Samedi, on a fait un match de basket en famille (avec mes frères) et Pierrafeu avait décidé d'être l'arbitre. OK. Sauf que très vite il s'est mis à bouder derrière un arbre parce qu'il n'avait jamais la balle. Ok, Pierrafeu reviens! Tu vas être dans une équipe, plus d'arbitre. Non, non, non! 

    Et vas-y que je me roule dans l'herbe, me frotte aux arbres, que j'attire l'attention sur moi en me sauvant à l'autre bout du parc. On arrête de jouer, on va le chercher et il revient jouer mais fait TOUT pour embêter TOUT le monde. 

    Et dimanche, c'était pas mieux : non moi, je ne veux pas faire une balade à pied, je veux y aller en vélo; non, je ne veux pas prendre ma douche; non je ne veux pas manger ma soupe; si je veux regarder la télé; non je ne veux pas faire mes devoirs, si je veux mettre ce bâton de 3 mètres dans la voiture... accompagnés de longs moments de bouderie, de râleries, de cris...

    TOUT, TOUT, TOUT est sujet à discussion, à crise, à râleries voire à "roulages" au sol.

    Dès qu'il est contrarié, il émet un genre de râle qui me retourne l'estomac. C'est devenu physique. 

    Y'a des jours où ça passe mieux. Et y'a des toujours où on en peut plus. 

    Il y a des jours où je ne prends plus sa défense, il y a des jours où j'essaie de temporiser.

    Il y a des jours où je me dis que je le couve trop, que je le traite trop comme un bébé. 

    Il ne dit toujours pas bonjour, il vit toujours assez mal les moments de séparation. Par exemple, il a passé une super semaine au ski (lire ci-dessous) et quand est venu le moment de venu dire au revoir, il est parti en lançant un "salut!" et en tournant le dos.

    Je sais qu'il gère mal ses sentiments. 

    J'aurais aimé faire une suite avec un autre titre. Mais un an après, le constat est presque identique. 

    Je dis presque parce que sur certains points ça va beaucoup mieux.

    Il nous quitte plus facilement, il est parti une semaine au ski (à plus de 1000 km de la maison quand même !) avec une tante de Grand Mari. Quand nous l'avons emmené chez elle en région parisienne, jusqu'au bout on a pensé qu'on repartirait avec lui. Même s'il était hyper enthousiaste puisqu'il partait avec avec le petit-fils de la tante de Grand Mari. On ne s'était rien dit mais tous les deux on appréhendait le départ. Et puis rien. Il nous a peine dit au revoir et c'était bouclé.

    Sur place ça s'est très bien passé mais ils m'ont confirmé qu'il valait mieux aller dans son sens...

    Il travaille bien en classe et montre beaucoup d'intérêt. Il a été diagnostiqué dyslexique et forcément maintenant on sait pourquoi c'était si long de faire les devoirs et pourquoi il ne s'en sortait pas avec la lecture. Je savais qu'il y avait un problème mais on me disait de moins le couver...

    Pierrafeu fait du basket et on a pas besoin de rester pendant l'entraînement, chose impensable l'année dernière. Bon, il est avec son cousin adoré, ça l'aide bien. 

    Et même si ses "crises" sont encore bien présentes, elles sont moins systématiques. On dirait qu'il fonctionne par période. Alors j'essaie de trouver ce qui ne va pas. Mais je ne trouve pas. Il est fuyant quand j'essaie de lui parler. Tant pis, je lui ai dit que je suis là, qu'on l'aime mais qu'il ne peut pas constamment être en opposition. Il change de sujet...

    Et puis comme par hasard, il cumule les petits soucis de santé. Mais comme il est impulsif et hurle avant même qu'on l'ait touché, le moindre problème prend des allures de plan de bataille : mise en condition du soldat, "essaie de prendre un peu sur toi et de ne pas te braquer dès l'entrée dans le cabinet du doc", renforcement des troupes : Grand Mari avait du emmener son père pour que le doc réussisse à retirer les fils du doigt de pied de Pierrafeu, au premier essai, il était seul, ils n'avaient pas réussi. 

    Le rendez-vous chez l'allergo pour son eczéma s'est bien passé. Mais la semaine dernière, j'ai découvert le début d'une carie et je vous dis pas l'appréhension face à ce futur rendez-vous chez le dentiste. Quand je lui ai dit qu'il fallait que je prenne rendez-vous, il a hurlé et couru dans toute la maison. 

    Ce week-end je me suis fait cette réflexion "les gens ne s'imaginent pas ce que l'on vit."

    Notre famille voit bien que ce n'est pas facile, mais comme à côté de tout ça il est charmant, câlin, rigolo, tout s'efface très vite. Certains se disent qu'on exagère (dans la famille plus éloignée).

    Pour nous aussi ça s'efface très vite. Il suffit d'une seule fois où il ne s'oppose pas, d'un énorme câlin, d'un bon mot, de son rire pour que ça passe.

    Mais si seulement, nous pouvions moins marcher sur des oeufs, avoir une relation plus sereine et aussi avoir du temps pour tous nos enfants. Car Rosette et Zorro ne vivent pas toujours bien l'attention portée à leur frère. Par exemple, au moment des devoirs, Pierrafeu concentre presque toute mon attention (sinon ça prend trois heures et ça se termine mal).

    J'en ai bien pris conscience et j'essaie de changer cette situation. Je vais essayer d'avoir moins de craintes pour lui. A plus de 7 ans, il peut bien se rendre compte que c'est aussi à lui de faire un effort?

     

    pierrafeu.jpg

    le fameux bâton (enfin une petite partie)

     

    Si vous avez envie de commenter, merci de le faire sous le billet, ainsi vos avis resteront. Ce qui n'est pas vraiment le cas sur les réseaux sociaux ;)

    (Oui je sais il y a le captcha, mais je vous jure que je n'y suis pour rien!)

     
  • L'objet mystère...

    Hier je vous parlais du nouvel objet trouvé à la brocante que les associés ne quittent plus. Ils le laissent dans leur poche, vérifient qu'il n'en est pas tombé, le gardent pas loin de la table lors des repas (ah, non! laissez-moi vos trucs sur l'îlot pendant le repas!), vont au toilette avec, le check 30 fois par jour...

    Et l'objet du mystère est : un smartphone!

    montage-portable.jpg

    Ah ils sont gâtés les associés! Et pas des portables de pacotille! Non, du portable avec un clac-clac, comprendre qu'il faut faire clac-clac quand ils sonnent pour répondre à l’appel.

    Et pour sonner, ça sonne! Ils ont refilé leur n° à tous leurs potos. Une sonnerie Michael Jackson pour Pierrafeu, "I I follow" pour Milou, "Libérée délivrée" pour Rosette et "Mika de The Voice" pour Zorro.

    Et ils ont même une sonnerie différente pour les messages! Des as de la technologie! 

    Et vas-y que ça appelle les potes à longueur de journée ou que ça s'offusque que le papa ne rappelle pas alors qu'on "lui a laissé 10 messages", Rosette fait même des passages réguliers sur Facebook pour voir le mur de ses amis. Pierrafeu, Milou et Zorro jouent aux jeux qu'ils ont "téléchargés"

    Ca donne aussi quelques scènes cocasses: hier j'ai du téléphoner à Milou qui était dans la chambre de ses frères pour qu'il vienne passer son pyjama. Et appeler Zorro et Pierrafeu pour qu'ils aillent se laver les dents.

    Vraiment ils sont super contents et n’y trouvent aucun inconvénient « c’est cool parce que comme c’est des faux vrais, on a pas besoin de les recharger !»

    (Va peut-être falloir que je limite mon utilisation du smartphone) (Imitation tout ça...)