Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La pédégère gère - Page 56

  • Vincent, je t'écris une lettre que tu recevras peut-être...

    M.Peillon,

    en ces vacances rallongées, nous t'envoyons une petite carte postale de l'entreprise où nous passons nos vacances. Et vraiment, je pense bien à toi. Parce que tu te doutes bien (t'as des enfants, non?) que ce sont surtout les associés qui sont en vacances. Moi, je commence à trouver le temps long. 

    cartepostale.jpg

     

    Tout va bien du côté des associés malgré le temps de chiotte et les seaux de flotte qui s'abattent sur l'entreprise. Ils en profitent pour rester à l'abri et se dépenser en courant toute la journée dans les escaliers et improviser des combats de judo/catch/remake Obélix contre les Romains (pas de mention inutile) sur le carrelage de l'entrée.

    C'est merveilleux.

    Côté activité, il y a bien eu une tentative de ciné pour voir Obélix et cie mais le ciné était complet, Pierrafeu nous a fait une belle petite crise sur la moquette jonchée de pop corn. Ah! Les joies de la campagne, pas d'autre séance ce jour là.  On a enfin pu le voir deux jours après mais étant seule avec quatre enfants c'était déjà moins marrant. Bien évidemment Milou a hurlé qu'il avait faim 20 mn après le début du film et Pierrafeu a crié "Maman, où tu vaaas?" quand je suis sortie avec Milou et Rosette parce que cette dernière saignait du nez.

    A notre retour dans l'entreprise, c'est là que les gars ont décidé de rejouer le film. Milou était le sanglier et Pierrafeu et Zorro étaient Astérix et Obélix. Rosette était Miss Moche. Salauds de mecs. 

    Ah et aussi, histoire de mettre un peu de piment à ses vacances de Toussaint mortelles, nous avons un nouveau petit chien qui pisse partout pour le plus grand bonheur des enfants. 

    La serpillère est devenue ma meilleure amie.

    De mon côté, je suis plutôt en formes. Oui avec un "s" car avec tout le magnésium chocolat que je m'envoie ma balance ne penche pas du bon côté. Et j'ai aussi la voix cassée à force de gueuler d'hurler "les enfants à taaaable!", "mais vous allez arrêter!", "arrête d'embêter ton frère/ta soeur", "laissez le chien tranquille, ah bah voilà il a encore pissé!" ou encore "j'ai dit silennnnnce!" (toujours pas de mention inutile)

    Voilà pour les nouvelles. 

    En espérant que tu penseras à ma proposition de prolonger la classe du mercredi matin à l'après-midi.

    Cordialement. Ou pas.

    Sabine

    ps : heureusement, je reprends le boulot jeudi. 

  • Mais qu'est-ce qui m'a pris?

    En bonne mère de famille tarée, j'ai promis un goûter d'anniversaire à Rosette et Pierrafeu qui ont eu 6 ans début octobre. (Ouais il était temps...)

    Mais Zorro, cet enfant malheureux "c'est pô juste d'être né au mois d'août" a réussi à s'incruster dans la fête.

    Ok les associés, on va le faire. Mais vous ne pouvez inviter chacun que trois copains.

    Et c'est là que, cher lecteur, tu te dis que les mathématiques c'est pas automatique, puisque c'est après avoir lancé cette restriction que j'ai réalisé que 3x3 font 9 et que 9+4= 13

    Mercredi 31 octobre j'aurai donc 9 copains/copines + mes 4 associés à occuper.

    Le temps semble être de la partie, enfin il ne devrait pas pleuvoir quoi.

    Le thème est Halloween (oh comme c'est original un 31 octobre!) et j'ai déjà prévu le maquillage, de la déco, des bonbons qui piquent et des déguisements.

    J'ai même pensé au "Bar des vampires" avec sang de hibou (Oasis pomme cassis) et cocktail de bave de crapaud (jus pomme kiwi)

    Côté jeu, j'ai pensé au truc des ballons qu'il faut crever avec les yeux bandés et puis....

    je sèche! 

    Sinon je peux flanquer une telle trouille aux copains et les voir repartir aussitôt? 

    Hin hin hin hin hin 

    Sabine, la sorcière.

    sorciere.gif

    Yo! Tu veux manger du chat pour le goûter? 

  • La fatigue cet état que tu ne connais pas (vraiment) avant d’être parent...

    Quand t’es nulli, tu regardes d’un œil attendri (enfin dans mon cas c’était plus de la politesse), le nourrisson sagement endormi. Tu souris à l’écoute du récit des nuits infernales qu’il fait passer à ses parents.

    Tu oses même penser « sérieux, faut toujours qu’elle en rajoute Simone, comme si un truc de 55 cm pouvait te rendre la vie infernale »

    Et quand tu as ce bébé dans les bras, TON enfant, tu sais.
    Enfin, tu le sais assez vite. Parce qu’à la mater ton bébé, ton tout petit, ton roudoudou, dort. C’est un amour. T’es prête à y retourner même si l’épisio te gratte encore ou que la césarienne t’a rendu plus vieille que ta grand-mère. 

    Et puis, c’est le retour à la maison et tu te demandes bien quelle drogue ils lui avaient collé dans le bib ou le sérum phy à la maternité, parce que là maintenant après cette première nuit hachée comme un steak, t’es prête, vous êtes prêts à acheter un stock de cette drogue mystérieuse.

    Et puis, tu te reprends. Toi, tu vas gérer. (N’oublions pas que la nulli devenue primi est bien naïve).

    Dans l’entreprise Zorro a très vite fait ses nuits. Expression à la con, s’il en est mais bref à trois semaines, il dormait de 22 heures à 7 heures. Donc j'ai pavané. « Oh, bah tu sais Simone, Zorro dort bien. Oui plus de 6 heures. Oui sans se réveiller. ». J'y prenais un certain plaisir.

    A ça, on s’est vanté avec Grand Mari ! Et on l’a payé cher deux ans après avec l’arrivée de Rosette et Pierrafeu. 

    Là, on a compris. Les nuits blanches, les siestes décalées, les journées de 22 heures…

    Un mois et demi après leur naissance, je suis tombée dans les pommes de fatigue.

    Et c’est à ce moment que je me suis dit que vraiment, cet état que je croyais connaître quand j’étais étudiante perfusée au baby coca avec des réveils à midi et ben j’en étais loin.

    Avec Milou on a refait fait les fiers (on est pas des moitiés de crâneur dans l'entreprise). On était sorti de l’enfer de la fatigue et du stress et même si Pierrafeu nous faisait de belles terreurs nocturnes, c’était RIEN comparé aux premiers mois des grumeaux.

    Et puis un seul enfant c’est vraiment plus facile que deux !

    Sauf que le Milou, ce boulet du sommeil, n’a dormi que six heures d’affilée à 9 mois environ. Et que depuis, c’est nuit hachée sur nuit hachée. Avec des périodes où il ne se réveille que deux fois à des périodes où on se lève 5, 6, 7 fois par nuit. Le record étant de 14 levers. Alors dans ces moments là, je me demande comment je vais faire le lendemain au bureau, si je baillerai encore pendant la réunion ou en entretien, si j'oublierai où j'ai garé ma voiture, si Grand Mari n'oubliera pas les associés à la sortie de l'école…

     

    fatigue parentale, enfant qui dort mal, les réveils de l'enfant, terreurs nocturnes

    Il manque le filet de bave...


    Je me demande comment je tiens, comment nous tenons alors que les yeux nous piquent en journée, que la lassitude est là, que la patience a quitté nos personnes parfois dès le matin, que le soir à partir de 18 heures, nous sommes d’une humeur de dogue sans aucun humour. AUCUN.

    L’étape brossage des dents et coucher étant le summum de l’impatience. « Vas-y crache le dentifrice, oui c’est bon elles sont rincées là. Aller, ALLER au lit. Non pas d’histoire ce soir, il est trop tard. AU LIT !!!!! »

    Mais en fait, primi, ne t’inquiète pas trop, on s’habitue. 

    Les grasses mat’ jusqu’à huit heures sont synonymes de fête, les nuits sans les enfants sont des joyaux, les siestes des enfants quand ils la font encore sont le moment idéal pour les parents d’en faire autant et  les DVD sont tes meilleurs amis quand ils ne la font plus….

    Et surtout tu sauras que non, tu n’es pas seule avec ton teint blafard et tes cernes violettes.

    Et que Simone n’en faisait pas trop. 

    Enfin, attends toi à en baver quand même.

    Aller, bonne nuit !